BAD H.

• Hugo •

Sa détermination me prend quand même au dépourvu. Elle sait ce qu'elle est venue chercher ou plutôt faire en entrant dans ma chambre.
Pour une fois dans ma vie je n'ai pas à lancer la chose, c'est Juliet qui ouvre le bal.
Le dos contre ma porte pour nous interdire une sortie que personne ne prendrait à l'évidence, ses doigts viennent agripper le revers de ma veste pour m'attirais contre son corps.

Je me noie dans ses yeux noircis qui toutefois ne révèlent que de la pureté innocente.
Sa main progresse jusqu'à ma nuque pour m'inciter à me pencher pour retrouver ses lèvres.
Quand nos langues se retrouvent, elles savent la danse à mener. Mon pouce souligne la courbe de son menton ainsi que la partie basse de sa joue.

Contrairement à son inexpérience, la mienne connait milles et une façon de s'y prendre en se fiant à ses envies. Plus particulièrement à ce besoin de la toucher.
J'attrape sa jambe que je fais remonter contre la mienne, j'en profite pour monter en passant par sa hanche jusqu'à son fessier. Il est bien galbé comme j'aime. Ma main se referme dessus pour qu'elle ressente le renflement de mon pantalon frotter contre tous ses tissus gênants.

J'ai tellement besoin de la sentir nue contre moi, ça me rendrait fou si elle me rejetait maintenant. Pour toutes les fois où j'ai mis fin à nos moments propices. Elle serait dans son droit.
Mais non, elle n'est pas rancunière.

La sensation de ses doigts qui courent sur mon t-shirt pour sentir ce qu'il y a dessous me prouve qu'elle en a autant envie que moi. Grâce à son aide, je me débarrasse de ma veste en cuir et ne m'inquiète pas de l'endroit où elle atterrie quand je la lâche. Viens ensuite le tour de ce barrage sur mon torse qu'elle m'aide à passer par-dessus la tête. J'aime sentir la douceur de ses pulpes qui parcourent la totalité de peau disponible marqué à l'encre noire.

Sa bouche quitte la mienne pour dévorer mon cou, la sensation de sa langue chaude et humide répand un délicieux amalgame dans mon cerveau du bas.

Mes deux index viennent alléger sa tenue en écartant ses bretelles qui couvrent ce que j'ai déjà aperçu et qui me tardait de rencontrer.
Je ne manque pas le spectacle, mes iris scrutent l'effleurement de sa nuisette en soie contre ses mamelons, et m'offre la vue de ses seins que je malaxe aussitôt.
J'assimile leurs formes, leurs poids, leurs fermetés avant que nos bustes s'imprègnent l'un de l'autre pour partager notre chaleur.

Nos bouches se joignent, se séparent pour gouter chaque partie de peau offerte.
Ma nuque se penche pour embrasser son épaule, sa clavicule qu'elle met à disposition en rejetant la tête vers l'arrière. J'inhale son parfum comme un shot de phéromone.

Je fais glisser le reste de sa nuisette qui lui tombe sur les hanches pour qu'elle s'échoue au sol. Puis joue avec l'élastique de son sous-vêtement que je parcours jusqu'à l'intérieur de ses cuisses. Mes muscles se raidissent autant que mon membre d'impatience.
Je ne suis qu'une queue avec un profond et douloureux besoin d'un endroit ressourçant. Je passe mon doigt à l'intérieur de sa dentelle et le recourbe pour que ma phalange puisse approcher son bourgeon aussi gorgé de sang que mon pénis.
Mon regard ne quitte pas le sien, son souffle lourd quand je la masturbe lentement me fait manquer le mien.

De ma vie, je n'ai jamais autant désiré une femme et putain ça fait un mal de chien.
Je crois qu'elle comprend tout ça dans mes prunelles tellement dilatées que le bleu ne doit plus être visible. Puisqu'elle déboutonne les boutons de mon pantalon pour se faire un passage.
Tout mon corp lui hurle de me toucher.

Un frisson apparaît quand sa main tiède encercle mon pénis qui frôle les mille degrés. Mon dieu il était temps. Mon bassin bascule pour l'accompagner dans cette rencontre. Son pouce qui effleure sans arrêt mon frein emballe mon rythme cardiaque. Elle sait s'y prendre, probablement chance de débutante mais je m'en fou complet là de la raison. J'en peux plus, putain.