Hugo est un homme à qui tout réussi.
Un brin prétentieux et ambitieux de nature, il se fait la promesse de se venger d'une histoire qui a fait basculer son monde quelques années plus tôt.
Une vengeance qu'il associe à un prénom, celui de Juliet.
Lo...
Je me gare sur notre emplacement, la voiture de Jérémy est encore là. J'ai bien remarqué qu'il appréciait passer du temps avec elle.
Mes pensées fusent et je reste quelques instants dans le véhicule à réfléchir à ma conversation d'hier avec Stef. En ce moment, ils n'arrêtent pas de me gaver avec Juliet, comme si ma vie entière se résumait à ce contrat. Je préférais qu'ils consacrent leurs énergies à leurs occupations que je leurs ai confiés. Les affaires sont sacrées et la moindre distraction nous seraient handicapantes. Juliet est bien sympa mais ce n'est pas pour elle qu'ils sont payés.
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Bientôt ils me jugeront et ça je ne pourrais le tolérer. Mon ras-le-bol s'accentue quand je pénètre dans la maison et que j'assiste à une bataille d'oreiller entre les deux lycéens surexcités.
- Pardon, je n'avais pas vu le panneau garderie.
Je fais reclaquer violemment la porte derrière moi, Jérémy me fusille des yeux et je me retiens de lui en mettre une, Juliet dont les cheveux complètement ébouriffés lui tombent sur le visage laissent entrevoir sa colère également.
- On se voit demain Ju.
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Mon frère s'avance avec détermination vers la porte, au moins je n'aurais pas besoin de lui demander de se casser. Mon attention se porte à nouveau sur Juliet et à son froncement de sourcil, l'impact est imminent :
- T'en a pas marre d'être con ?! - Pas vraiment non.
Je hausse les épaules sans donner de crédit à sa remarque et me dirige vers la cuisine en déposant ses sacs et les ouvre pour les ranger. C'est juste agaçant d'avoir toujours mon frère ici.
- Les provisions sont complètes à présent ? - Oui, la liste que tu m'as laissée hier est là. - Je vais pouvoir me mettre à la cuisine, des invités ce soir ? - Nous ne serons que tous les deux. Je vais prendre une douche je reviens.
Avant de prendre congé, j'arrive à percevoir son angoisse de se retrouver seule avec moi.
Pourquoi ? Aucune idée, je ne lui fais pas peur et avec la soirée que nous avons passés, j'ai décidé de lui offrir un cadre beaucoup plus sain. Plus de fête, plus de pote à l'improviste.
