Chapitre 13

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La solution, j’ai finis par la trouver. Passer le moins de temps possible avec elle et ne pas être seul dans la même pièce. Finalement c’est moi qui zone sans arrêt en dehors de ma propre maison, quelle ironie.
Juliet reviens de sa journée au lycée avec mon frère, ils viennent pour prendre un verre dans la cuisine où ils me trouvent adossé contre le plan de travail.

— Tu as reçu du courrier.

Je pointe le menton en direction du papier au bout du meuble qu’elle s’empresse de déchirer, ses yeux se mettent à pétiller. Intrigué, j’hausse un sourcil et imite le sourire qui est apparu sur ses lèvres.

— Je suis admise !!

Elle se met à sautiller sur place avant de me foncer littéralement dessus sous l’air stupéfait et accusateur de mon frère. Moi, je suis touché par son geste, c’est toujours agréable de ressentir le partage de joie d’un membre de son entourage. Je ne vois pas le problème et plisse les yeux en réponse à sa jalousie complètement déplacée pour le coup. Je frotte lentement le dos de Juliet en la félicitant. Ce ticket pour l’université me ravit pour elle.

C’est au tour de Jérémy de ressentir l’élan de joie de son amie, là, il tire moins la gueule, c’est étonnant.

— Il faut fêter ça, s’enquiert-il de dire.

Cette phrase sortit, je sens les deux paires de yeux focalisés sur moi, Juliet attend mon approbation et là j’ai clairement la validation que nous sommes enfin en phase.

— Tu peux…du moment que tu restes là.

Elle penche la tête, la main sur son bassin incliné, je m’esclaffe ce qui l’indigne encore plus, je reçois une tape dans l’épaule. Ses iris lumineuses se figent sur les miens, je ne peux lui refuser ça. Ca permettra à mon frère de se détendre un peu et vu qu’elle me montre du respect, je dois lui prouver que j’essaie de lui faire confiance.

— Vous faites attention et Jérémy, si tu bois, ne conduis pas. Je ne veux pas venir vous cherchez à la morgue.

Oui, c’était plus fort que moi de sortir ce genre de phrases qui donnent un air supérieur et dictateur à la fois.

•••

— C’est mérité, je suis contente pour elle ! s’exclame Josie en levant son verre

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— C’est mérité, je suis contente pour elle ! s’exclame Josie en levant son verre.

Je suis son geste et viens trinquer avec elle, je reporte mon regard sur les garçons qui font une partie de fléchettes, l’attention porté sur la cible qu’ils manquent à chaque fois, ils sont vraiment pas doués.

— Petite question indiscrète mon cher Hugo-
— Je ne te l’autorise pas.
— Je la pose quand même, ça ne te dérange pas que ton frère soit collé sans arrêt à elle ?

Mes sourcils se plissent brièvement de surprise. Elle a réussit à accaparer mon attention et à me détourner de leur jeu pourri :

— Non, pourquoi tu demandes ça ? Elle fait partie de la famille.
— Oui…de TA famille.
— Où tu veux en venir là ?
— Tu n’es pas aveugle, tu sais qu’il ne la considère pas comme sa belle-sœur ?
— Même un aveugle le verrais, il n’y a qu’elle qui ne le voit pas.
— Ca ne te dérange pas qu’elle parle à d’autres hommes donc ?
— Je vous ai déjà dit qu’on n’est pas en couple alors pourquoi tu m’emmerde avec ça, m’agacé-je à voix basse.
— Non, parce que la dernière fois je l’ai vu avec un type alors-
— Avec qui ?! haussé-je le ton en serrant les dents.

BAD H.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant