19. Bienvenue dans la famille.

483 41 83
                                    

27 décembre.

Louis. 

- Bouge-toi ! Allez, remue-toi, Louis, je dois me lever moi !

- À qui la faute ? Je grogne, encore à moitié endormi.

- C'est pas le moment de me faire la leçon, donc bouge ou on va donner raison à papy et il va jamais s'en remettre, on va en entendre parler pendant trois siècles !

Je roule sur le côté pour la laisser sortir du lit, alors que mes yeux se referment déjà. Je sursaute lorsqu'un oreiller m'atterrit en plein dans la figure, et me redresse pour capter le sourire moqueur et fier de ma petite sœur avant qu'elle ne quitte rapidement la pièce, vêtue, encore et toujours, d'un de mes pulls et - je hausse un sourcil - du jogging qui va avec ? Celle-là, alors, elle a toujours le don pour sortir soit dans les pires accoutrements, comme actuellement avec mes fringues ainsi que des vieilles claquettes, ou alors beaucoup trop bien habillée, ce qui sera, je n'en doute pas, le cas tout à l'heure lorsque son copain sera présent.

Amusé, mais fatigué, je referme les yeux, profitant des quelques minutes que j'ai devant moi avant qu'elle ne revienne pour somnoler.

Ce sont les vibrations répétitives de mon téléphone à peine dix minutes plus tard qui me font émerger pour de bon cette fois-ci. 

Lottie.

- Allô, Cha' qu'est-ce qu'il y a ?

- Louis, elle chuchote, je peux pas parler plus fort que ça mais il y a un mec super chelou qui me suit.

- Quoi ?! T'es où là ? 

- Je viens de repartir de la boulangerie, je suis sur la route.

- Merde ! Mais pourquoi t'y es allée à pieds ? Je demande en me débattant pour pouvoir retirer son cadeau ridicule.

- Bah parce qu'il y a que dix minutes, putain Louis il me parle mais je réponds pas, il se rapproche.

- J'arrive, j'arrive, je suis en train de démarrer, je dis en faisant marche arrière à toute vitesse. Lottie, je conduis, mais continue de me parler, dis-moi ce qu'il se passe, je serais là d'une minute à l'autre !

Je grille un stop pendant qu'elle me raconte qu'il est à moins de d'un mètre et qu'il continue de la harceler, commençant à s'énerver face au manque de réponse. 

Et puis soudainement, j'entends pleins de bruits qui s'accumulent, sans que je ne parviennent à les distinguer. Je suis presque arrivé mais la panique en moi est si forte. 

- CHARLOTTE ? RÉPOND-MOI, QU'EST-CE QU'IL SE PASSE ? CHA ?

Je fonce à travers la petite route de campagne qui mène vers la boulangerie, mes yeux passant le troitoire au peigne fin pour tenter de repérer ma petite sœur. Et je l'aperçoit, à ma droite. Je freine brusquement et sors du véhicule, laissant ma voiture au beau milieu de la route.

Mais un second homme est présent, maîtrisant le premier.

Je me précipite vers ma sœur et pose mes mains sur ses épaules, l'examinant.

- Tout va bien ? Qu'est-ce qu'il t'as fait ?

- Il... Elle a les yeux remplis de larmes et mon cœur se brise. Quand je suis sortie de la boulangerie, il a essayé de me parler, mais d'une façon bien lourde, donc je l'ai recalé, et je lui ai dit que je n'étais pas interressée et j'ai continué mon chemin, sauf qu'il a commencé  me suivre et à m'insulter. Je t'ai appelé et je l'ai ignoré, mais pendant que t'étais en train de me parler il m'a attrapée et il m'a plaquée contre le mur...

Deux destins liés [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant