Voilà trois semaine que mon client a passé la porte du bar pour la première fois, et je dois avouer que je me suis pas mal habitué à sa présence casi quotidienne.
Harry.
Nous avons avons échangé quelques banalités à plusieurs reprises. Ses yeux verts malicieux ont cette fâcheuse manie de se plonger dans les miens d'une façon où je suis incapable de détourner le regard. Son nez qui se retrousse lorsque je me moque gentiment de lui, et surtout... Surtout ses fossettes qui apparaissent lorsqu'il arbore ce magnifique sourire tout droit sorti d'une pub pour un dentifrice.
Bref, comme l'a dit Niall : "T'es complètement piqué, Lou".
Et, une chose en entraînant une autre, je me trouve au-dessus du bar, à l'étage où se situe mon appartement. Je suis en train d'enfiler un de mes éternels jean skinny noir, que j'assorti avec une chemise blanche toute simple. J'attrape mes clefs et mon téléphones et je redescends en bas, rejoindre Harry qui m'attend.
Ce rendez-vous je ne l'avais absolument pas vu venir.
*
Il était installé à sa table habituelle il y a deux jours, et il c'était mon seul client à ce moment. Le voyant froncer les sourcils et soupirer une nouvelle fois, j'ai décidé de venir le voir. Comme à son habitude - qui m'étonnera toujours - Pattenrond est installé sur ses genoux, le regard fier posé sur moi. La main de Harry passe dans ses poils, le caressant d'un geste doux, tandis que sa seconde main, tenant un stylo entre son index et son majeur se pose sur sa tempe, comme pour mieux réfléchir.
- Tout va bien ? Je demande en m'approchant.
- J'ai l'impression que mon cerveau va exploser, il soupire en relevant ses yeux vers moi alors qu'il repose son stylo.
- C'est ce que j'ai cru remarquer, effectivement, qu'est-ce qui vous chiffonne ?
- Je... J'ai cette couverture à terminer pour la semaine prochaine, mais je n'arrive pas à être satisfait de mon travail. Ça ne me plaît pas, et je suis incapable de rendre un travail bâclé.
- Je vois... Vous êtes illustrateur alors ?
- Éditeur, en fait.
- Ça avait l'air intéressant comme métier, juste avant que je vous observe galérer depuis plus d'une heure.
- Vous m'observiez ? Il sourit en coin.
Ooh, arrête avec ce sourire où je vais dire quelque chose que je vais regretter.
- Il faut bien s'occuper quand le bar est vide, et j'avoue que vos mimiques insatisfaites m'ont bien faites sourire.
- Ah bah bravo, Louis, comment est-ce qu'il connaît mon prén- ah oui. Le badge sur mon t-shirt, une idée de Lottie. C'est drôle, comme mon prénom sonne bien sorti de sa bouche, sa voix est rauque et je pourrais l'écouter parler durant des heures. Ressaisi toi Louis putain. C'est moche de se moquer du malheur des autres, vous savez ?
Il continue avec son sourire, me montrant ses adorables fossettes et ses dents blanches si bien alignées. Et merde, je t'avais dit d'arrêter, 'fin, je l'ai pensé très fort, t'aurais dû comprendre Bouclettes.
- Je peux vous inviter à sortir dîner un de ces soirs pour me faire pardonner, alors ?
HEIN ?
- Je- Comment ?
- Non, rien. Je sens mes joues me brûler tandis que je fais diversion en me reconcentrant sur son écran. Note à moi même pour plus tard : apprendre à te taire. Bon, dites moi tout, il raconte quoi ce roman ?
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Deux destins liés [L.S]
Fiksi PenggemarLouis est un auto-entrepreneur de 27ans. Aujourd'hui, il est à la tête du commerce dont il a tant rêvé, et qu'il a réussi à monter grâce à l'aide de ses trois petites sœurs : son bar à chats. Le décès prématuré de ses parents l'a envoyé plus tôt que...