20. Roi des fléaux

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[Quelques années plus tard]

[Pov ???]

Le ciel, autrefois d'un bleu magnifique, est englouti par des nuages noirs qui laissent un cercle pour laisser passer une lumière altérée, blanche aux lignes sombres. Dans l'air, des particules tombent mais ne touchent jamais le sol. Elles ressemblent parfois à des flocons, ou à des petites bulles, mais d'une teinte sombre aux bords écarlates.

Ce phénomène est le signe annonciateur d'un grand massacre. Ce n'était pas une simple armée, ou une meute... C'était une vague sans fin de créatures monstrueuses, petites comme grandes, avec des griffes, des tentacules, ou même plusieurs têtes. Il n'y en avait pas deux qui étaient identiques.

Tout cela sur le commandement d'une seule personne, en face de moi, au milieu du chaos engendré tout autour de nous. Un corps d'humain avec une chair noircie, avec un côté calciné. Un haut blanc à manches longues déchirés, laissant apparaître son torse brûlé, et les manches déchirées à moitié pour révéler ses fins bras durcies.

Ses jambes sont couvertes d'un habit noir, et ses pieds sont à l'air libre, avec cette même peau. Le visage de l'homme est terrifiant. Un sourire glaçant révélant toutes ses dents, une moustache blanche se propageant en barbe. De longs cheveux blancs flottant en arrière. Des yeux rouges avec un anneau blanc en son centre, couplé à des sourcils d'un rouge éclatant.

— Quel magnifique spectacle... Mes Fléaux Embrasés ont mis fin à la vie de ce monde...

— Dans tes rêves...

Je me relève, faisant face au seigneur de ces abominations, qui m'observe d'un regard condescendant.

— Ton monde n'est déjà plus qu'un champ de ruines. Mes serviteurs ont dévoré la dernière parcelle d'espoir dans la vie de tes camarades.

Derrière lui, une créature se révèle. De longues pattes surélevant son corps dépassant les 5 mètres de long. Son corps est complètement allongé. Sa bouche recouvre tout son dos, laissant apparaître ses multiples langues. Non, ce n'était pas son dos, mais c'était son corps qui était à l'envers, tout comme sa tête aux six yeux.

— {Un monstre à l'envers ?!}

— Magrite. Tue-le.

Sous un cri qui fait trembler le sol, la bête me charge en produisant des secousses à chacun de ses pas. Des débris de maisons se font porter par une magie étrange, projetés dans ma direction.

J'arrive à les éviter, ainsi qu'une des pattes du monstre qui tentait de m'écraser. L'être baisse la tête, révélant un coin de sa bouche difforme qui charge des flammes violettes. Sans que j'ai le temps de me replacer, il libère son attaque sous la forme d'un jet brûlant, que je prends de plein fouet.

[Pov ???]

Sous mes yeux noircis, Magrite piétine de façon brutale et sauvage le corps du guerrier qu'il vient de tuer.

— Stop.

La créature inversée me lance un regard et revient proche de moi. Il est l'un des trois fléaux les plus puissants de mon armée. Je prends une inspiration et lève la tête vers le ciel.

— Venez à moi.

En quelques secondes, toute mon armée revient à mes côtés. Une véritable marée, qui ne laisse aucune possibilité de voir le sol pour ceux observant depuis les airs. Tous mes fidèles m'entourent, la tête abaissée, leurs mains contre le sol, pour ceux qui en ont, du moins.

Magrite s'est éloigné pour laisser la place aux autres, lui qui surplombe tout le monde de sa hauteur, s'est placé au-dessus des décombres de maisons pour mieux me voir. Au-dessus de moi, le deuxième fléau, au même grade que Magrite, m'observe.

La Bloup CompagnieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant