Le Prince Immortel (TOME 1)

CHAPITRE 9

Deux jours après les premières installations, le terrain d'entraînement était devenu une immense arène. Les chaises encerclaient le terrain, d'immenses bâches en plastiques couvraient le dessus de nos têtes pour nous protéger de la pluie qui s'abattait de plein fouet sur le terrain.

Les tribunes étaient remplies par tous les étudiants. Au milieu du lot, j'aperçus Amira avec sa veste noire au milieu de tous les uniformes colorés.

Je gravis les marches avec l'aide des Uniformes Blancs qui gardaient l'entrée et surveillaient le moindre individu. Je me faufilais devant les personnes portant des imperméables pour retrouver Amira. Elle fut surprise de me voir mais elle semblait également heureuse de m'avoir trouvée.

Elle se poussa légèrement en s'énervant contre les jeunes filles à sa gauche qui ne bougeaient pas d'un millimètre. On se retrouva épaule contre épaule.

— Tu as l'œil pour me retrouver Meï. Mes amis ne sont pas là car ils avaient de nombreuses choses à faire.

Elle portait un joli bandeau rouge dans ses cheveux attachés en queue de cheval. Son pull à col roulé violet remontait jusqu'à ses lèvres tandis que la veste de l'Armée Noire recouvrait son corps. Amira sentait bon : une odeur de sucre croisée à celle d'une odeur florale. Elle cachait ses mains dans sa veste, en trépignant d'impatience.

— Vivement les hostilités, j'ai vraiment froid.

En effet, nous allions observer l'ouverture des examens ainsi que les premiers combats qui évalueront les courageux qui veulent rejoindre l'Armée. J'étais impatience de voir le déroulement des combats et d'en apprendre un peu plus sur la pratique de la magie et des armes.

En face de nous et en hauteur, Zeref était assis au-dessus de tout le monde. Il était accompagné par plusieurs chefs des Armées et je reconnus Andrew, chef de l'Armée Blanche et Egdar, chef de l'Armée Noire.

Certaines filles essayèrent d'attirer l'attention des deux jeunes hommes en hurlant leurs prénoms.

— Elles sont pathétiques, bêtes et en plus, elles font beaucoup trop de bruit, soupira Amira.

La jeune fille était tout le contraire de moi : elle semblait tellement sûre d'elle et elle possédait énormément confiance en elle, ce qui influençait sa personnalité.

— Comment s'était passé ton examen ? Demandai-je à mon amie.

Elle souffla dans ses mains pour essayer de se réchauffer.

— En début d'année, mes examens ne s'étaient pas déroulés dans des conditions aussi exceptionnelles. Nous étions à l'intérieur, dans une grande salle. Je suis tombée sur un type, pervers et hautain qui harcelait plusieurs jeunes filles. Je l'ai vaincu en n'ayant rien fait : ma magie l'effrayait.

Zeref frappa dans ses mains. L'assemblée d'élèves plongea dans le silence. Le chef de l'établissement leva sa main gauche pour tracer un dôme lumineux, recouvrant le centre du terrain.

Il portait toujours ses claquettes, sa chemise n'était pas boutonnée.

— Il va tomber malade, dis-je à mon amie.

— Le vieux n'a jamais froid.

Amira riait. Zeref était vraiment un homme particulier, un véritable contraste avec la météo.

— Bienvenue à tous et à toutes pour vos premiers examens. Je suis ravi de vous voir tous réunis pour observer la cérémonie d'ouverture.

Zeref expliqua que nous étions protégés par un dôme, empêchant les attaques de nous atteindre. Si nous sortions de cette protection lors de notre passage, nous aurions de mauvais résultats.