CHAPITRE 18 : De luxe vêtue

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Amélia :

Me voilà prête. Je regarde mon reflet dans le miroir de la chambre pendant plusieurs minutes sous tous les angles et je me trouve plutôt jolie.

La robe est parfaitement conforme à ma taille et dessine mon corps. Je suis également très bien coiffée et maquillée car je garde une allure naturelle et non trop superficielle. Et les talons, qui sont des Louboutins classiques, me vont à la perfection, sans surprise car c'est une paire que je portais déjà.

Je me souviens alors que je suis enfermée dans cette chambre et que je dois attendre qu'on vienne me chercher, à moins qu'on est voulu que je me prépare pour rester dans ma chambre, ce qui m'étonnerait. Ceci étant, je n'ai donc aucun moyen de sortir, du moins, si je décide de coopérer. Le problème ? Je n'en ai aucune envie.

J'explore la pièce du regard, et je m'arrête sur une broche, qui doit valoir des milliers d'euros, posée sur la coiffeuse. Je me lève et l'attrape alors, avant de forcer la serrure de la porte.

Le geste à réaliser est plutôt simple au premier abord mais enfaite il est très technique. Il faut dans un premier temps déformer la broche pour laisser apparaître une forme pointue et qui peut passer dans la serrure. Puis, on l'insère dans la partie supérieure tout en tournant le crochet dans le sens de l'ouverture du verrou. Quelques secondes plus tard, après avoir un peu forcé, la porte devrait s'ouvrir. Encore une des techniques que j'ai appris au sein de la mafia.

J'entrouvre alors discrètement la porte dans un premier temps et m'arrête net lorsque je distingue à l'opposé de la mezzanine un garde armé. J'avais oublié ce détail. Comment je peux échapper à la bonne dizaine de garde qui se trouve sur le même étage que moi, sans compter ceux qui sont en bas ?!

Et même si je m'échappe, je vais où ?! Découvrir les lieux. Oui, dans tous les cas c'est évident que je ne peux pas m'échapper dès le premier jour du domaine. Mais je peux explorer les lieux pour trouver des solutions.

Je compte alors 7 gardes et retourne dans la chambre en refermant la porte discrètement. L'idée me vient naturellement : je m'arme d'une décoration en métal et commence à frapper les parois du lit qui sont en métal également, ce qui produit un son frappant.

Après une dizaine de coups, trois gardes qui étaient à l'étage entrent rapidement dans la chambre. Ils ne dissimulent pas leurs regards baladeurs sur ma personne.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ? me questionne l'un deux.

Je suis à l'opposé du lit, alors ils n'ont aucune idée de ce que je suis en train de faire.

- Chut !! Fermez la porte, venez voir ce que j'ai trouvé ! répondis-je.

Ne se doutant de rien, les trois s'approchent, frappés par la curiosité ou la perversité, je ne sais pas. Ceci étant, dès qu'ils ont la vision de ce que j'ai dans la main, autrement dit l'objet de métal, je frappe la tête du plus proche violemment. Les deux autres ne prennent pas la peine de contacter des renforts, persuadés qu'ils peuvent me maîtriser.

J'enchaîne alors silencieusement une série de frappe avec mes poings et mes pieds sur chacun des deux restant jusqu'à ce qu'ils tombent, assommés. Moins trois.

Je les déplace alors sans un bruit dans la salle bain, et reprends la série de coups métalliques sur le lit. Les questionnements devraient être forts chez les hommes qui ont vu les autres pénétrer ici-même, mais je ne les entends pas appeler de renfort. Tant mieux.

Les 4 derniers gardes que j'avais aperçus rentrent alors à leur tour dans la chambre en même temps (coup de chance), et la boucherie est imminente. Je les traîne eux aussi dans la salle de bain, et les enferme à clé, en ayant pris soin de les débarrasser de leurs outils de communication et de ne pas abîmer ma mise en beauté.

J'entrouvre alors de nouveau la porte et jette un coup d'oeil à l'étage, puis au rez-de-chaussée. Il n'y a personne. C'est étrange, j'étais sûre qu'il y aurait de la compagnie en bas.

Je sors donc et observe les tableaux accrochés au murs. C'est si beau. Je fais tout pour être discrète, en marchant sur la pointe des pieds, et je pénètre dans un premier temps dans une pièce qui s'apparente à une chambre d'ami, semblable à la mienne. Inutile.

J'enchaîne avec une pièce énorme qui n'est autre qu'une salle de réception, avec un gigantesque salon et un billard au fond. Eblouie par la beauté de l'endroit, je rentre alors et admire les lustres suspendus au mur ainsi que les objets d'exception et l'alcool luxueux. Je remarque une porte cachée au fond de la pièce, alors je m'empresse d'aller l'ouvrir.

Mon sang se glace lorsque je découvre sur quelle pièce elle donne. Je reconnais l'endroit où je me suis réveillée plus tôt dans la journée, ce bureau luxueux. Je rentre donc à l'intérieur et commence à chercher des indices dans les tiroirs, mais rien.

Par déduction, je réalise que ce bureau n'est utilisé par personne et doit simplement servir d'élément de décoration, car les tiroirs sont vides et il n'y a aucun document disposé dessus. Cela aurait été trop facile.

Je sors alors par la porte principale du bureau (celle qui donne sur l'étage et non la salle de réception) et continue ma balade. Agacée de ne rien trouver de concluant, je me rends alors vers les escaliers. Ils mènent vers un nouvel étage ou vers le rez-de-chaussée. J'ai un visuel sur ce qu'il se passe en bas, et je ne vois personne, alors j'estime que c'est mieux pour moi de descendre.

Je prends mon temps, mais n'arrive pas à bien dissimuler correctement le bruit de mes talons dans l'escalier. J'y vais pas à pas. Mais je me fige lorsque je vois Andrea se placer en bas des marches, les mains dans les poches, me contemplant.

Je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur. Je descends alors de nouveau une marche. Puis deux. Trois. Mon kidnappeur frappe des mains de manière sarcastique, un sourire en coin.

- Je t'avoue que je suis plutôt compliqué à impressionner, que dis-je, personne ne m'impressionne, mais si cette notion existait en moi tu serais la personne qui m'impressionne le plus dans cette putain de baraque sur le moment, lance-t-il.
- Qu'est-ce qui te fais dire ça ?! le questionnai-je sèchement.
- Tu crois que je ne suis pas au courant de la pagaille que tu as semé là haut ?! De manière discrète en plus !

Je continue de descendre lentement les escaliers et il reprend :
- Et alors, que penses- tu de ma maison ? J'ai cru comprendre que tu as eu le temps d'inspecter les pièces de l'étage ?

Je passe alors la dernière marche et arrive à son niveau. Je m'approche de son oreille, courageuse comme jamais, et je lui souffle : «Ta baraque me répugne autant que toi connard, mais bon apparemment je suis obligée d'y rester si je ne veux pas me faire trancher la gorge. Mais qui sait, peut-être que je préfère ça plutôt que d'être à ta merci finalement ? »

Une lueur de défi et d'amusement se lit sur son visage. Il sourit alors.

- Nous reprendrons cette discussion plus tard Amélia Cooper. Pour l'instant, tu vas me suivre.

Il m'attrape alors par la taille, et je suis forcée de le suivre.

How you make me feel [dark romance]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant