Ça fait maintenant une semaine que je suis arrivé à Toulouse et comment dire... Je n'ai pas vu grand-chose. J'ai vu ma chambre, j'ai vu les couloirs, la salle commune et le "parc".
Le parc c'est une petite porte qui donne sur un cour intérieure avec une fenêtre du bureau des éducateurs, quatre bancs et un cendrier géant. Endroit de fou.
J'ai rangé mes affaires le soir où je suis arrivé, afficher mes photos sur le mur, mis mes draps et je me suis endormi directement.
Aussi, je n'ai pas revu Sidjil. En fait je n'ai pas vu grand monde à part Fred. De ce qu'il m'a dit, les autres arrivent cette semaine, le foyer était en vacances alors les seuls autres qui étaient là c'est ceux qui sont arrivés comme moi il y a quelques jours ou ceux qui se sont fait virer de séjour de vacances.
Sidjil lui avait juste disparu. Quand j'ai demandé à Fred, il m'a dit que c'était normal. Sid sortait toute la journée et qu'il rentrait juste à la limite du couvre feu.
Ça arrangeait mon hétérosexualité, un peu moins ma sociabilité.
C'est pour ça, qu'à deux heures du matin, j'étais en train de m'endormir, en pyjama dans ma chambre. Et que j'ai failli sauter au plafond quand j'ai entendu quelqu'un toquer à ma porte. Toquer étant un mot trop doux pour dire que ma porte venait de se faire martelé.
J'ai ouvert et Sidjil se tenait devant, son sourire débile sur les lèvres.
- Salut le nouveau.
J'ai clingner des yeux. J'ai des hallucinations ?
- Maxime. C'est Maxime.
- Même chose. On sort ?
Ok clairement faut que je fasse vérifier mon cerveau il y a un truc qui va pas. C'est quoi ce timbré devant ma porte ?
- Il est... 2h du matin...
- Et donc ?
Il est fou ?
- Donc... On peut pas sortir ?
- Mais par la fenêtre.
C'est moi qui suis fou ? Peut-être parce que je l'ai laissé faire un pas dans ma chambre et fermer la porte derrière lui.
- Elles sont fermés...
Il a rigolé et est monté sur mon lit. Avec ses chaussures. Toute trace de fantasmes a disparu quand j'ai vu ses grosses godasses sur mon coussin.
- C'était ma chambre avant. Tu sais crocheter une serrure ?
Rapport ?
- Non... T'es hyper chelou comme mec.
Sur mon lit, il a donner un coup dans le plafond. Le plafond c'était des dalles, comme dans n'importe quelle salle de cour, avec un espace entre le vrai plafond. Il a sortit une carte plate, une carte de self de lycée.
Après il est descendu de mon lit et j'ai essayé de me rapprocher tout doucement pour essuyer la poussière de manière discrète et cool.
Gros mytho que je suis, j'ai taper sur le coussin en le foudroyant du regard et il a rigoler. Après il s'est approché de la fenêtre et a commencé a faire glisser le carte dans la fenêtre jusqu'à ce qu'on entende un "clic" sonnore.
- Tu me suis ? J'ai de la vodka.
C'était pas le meilleur argument du monde, mais je sais pas pourquoi, je l'ai suivi.
- On va se faire déboiter si ils nous choppe.
- Arrête. C'est Fred notre éduc. En 6 ans, je l'ai entendu hurler deux fois je crois.
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Poussière de décembre [Maxime x Djilsi]
Fiksi PenggemarQuand Maxime, 16 ans se retrouve à quitter son foyer en Corse pour Toulouse, c'est sa vie entière qui bascule.