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Je déteste la psy. Je déteste encore plus devoir me lever à 6h30 pour aller faire une rentrée des classes de cons.

Donc à 7h j'ai déjà un sac sur le dos, un petit déjeuner rapide et mes fringues. Je crois que j'ai failli me mettre a chialer quand j'ai pas trouvé ma chaussettes mais c'est du détail ça.

Sid m'attends dans le hall parce que comme un débile je sais pas quel arrêt de bus je dois prendre. Ni même quel bus.

Quand je suis arrivé dans le hall il y avait Sid. Mais aussi Ana.

Je n'ai pas reparlé à Ana depuis que j'ai été un gros débile. Et là elle est ici. Je n'ai rien dit parce qu'encore une fois je suis un gros débile.

Et Sid a rien dit. Et Ana a rien dit.

Comme fallait que quelqu'un parle j'ai fini par ouvrir ma bouche.

- Ana...

Elle m'a regardé. Et elle m'a fait un sourire qui m'a réchauffé.

C'est bizarre comme sensation parce que c'est un truc débile que tu lis dans des livres pour adolescente en chaleur normalement. Mais pour de vrai, je me suis sentie moins seul quand elle m'a sourit. Moins paniqué.

Et puis elle a ouvert ses bras. Et j'ai été la prendre dans mes bras.

A côté, Sid qui a vraiment pas l'air d'être du matin après réflexion a soupirer tellement fort que je pense qu'il a déclenché une tornade a l'autre bout du monde.

- Oh ça va toi ! Toujours tu souffles comme un con là. Avance.

J'ai rigolé quand Ana a dit ça. Un peu plus quand Sidjil a soufflé encore. Il a quand même passé la porte pour aller jusqu'au bus.

Ana a pris ma main dans la sienne et on a marché comme ça. Elle m'a expliqué qu'elle allait dans un autre lycée donc qu'elle prenait même pas le même bus que nous.

Et à l'arrêt de bus, son bus est arrivé. Elle a tendu sa joue pour que je lui fasse un bisous avant qu'elle monte et ensuite elle est partie.

- Tu lui as vraiment mis un vent ?

J'ai regardé Sid.

- Ouais...

Il a haussé les épaules.

- T'as une meuf en Corse ou un truc du genre ?

Non. Aucune. J'ai découvert que j'aime les boug quand t'es monté dans la voiture il y a deux semaines.

- Non.

Sid a hoché la tête. Et notre bus est arrivé.

On est descendu du bus à 7h45 devant un grand bâtiment avec plein d'herbe devant. Sidjil a sorti son paquet de clopes et m'en a passé une.

- Normalement, en premier t'as Lucas qui arrive. Après les autres arrivent en même temps.

J'ai hoché la tête. Quelques minutes après un petit brun avec trop d'énergie est arrivé. Puis juste après, deux autres filles et encore après trois autres mecs. Beaucoup trop de monde pour moi.

Je n'ai pas retenu le nom de tout le monde. J'ai retenu Lucas, je crois qu'une des deux filles s'appelle Léna.

Sidjil m'a présenté.

- Les gars, c'est Maxime. Il vient juste d'arriver, il a déménagé juste à côté de chez moi.

- Dans ta campagne pourri ou personne ne va jamais ? C'est éclaté ça, tu viens d'où avant ?

Je me suis retenue de grincer des dents.

- Corse. Bastia plus précisément.

Un des gars dont j'ai pas le nom a dit trop stylé avant que le petit brune avec ses cheveux tout bouclé le coupe.

Poussière de décembre [Maxime x Djilsi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant