Je pourrai dire qu'on a géré la punition comme des dingues. Ce serai un giga mytho. On s'est perdu dans nos explications, Étoiles et Baghera ont fini par se renvoyer la faute pendant 20 minutes, bref un carnage.
Ça expliquait du coup pourquoi Djilsi, Manas et moi on était tout les trois dans le parc du foyer a fumer une clopes un mercredi après midi.
Ana nous a abandonnés pour passer sa journée enfermé dans sa chambre avec Manon. Lâcheuse.
Manas avait les yeux rivés sur son portable et semblait envoyer huit messages à la minute. A un moment, il a soufflé presque aussi fort que Sidjil et a posé son téléphone sur le banc pour se lever et marcher dans le parc.
Avec Sid on s'est regardé et on a arrêté notre discussion. Puis Sid a parlé.
- Qu'est ce qu'il a dit ?
Manas s'est laissé tomber sur le banc.
- Rien du tout.
Sid a lever les sourcils.
- Tu réagis comme ça pour rien du tout ?
- Ta gueule.
- Ok.
Sid s'est retourné vers moi et a haussé les épaules. On allait reprendre notre conversation sur l'injustice de la punition que nous vivons actuellement quand Manas a levé les bras en l'air et a criser.
- J'en peux plus de ce mec putain ! Un coup il veut plus qu'on soit pote, un coup il revient maintenant il veut de la distance bordel je suis sa pute ?! Rien à foutre je vais le voir !
Et juste comme ça Manas est parti. Probablement par la fenêtre de sa chambre ensuite.
Sid a haussé les épaules et m'a regardé.
- Tu crois Manas il fait un transfert ?
Je l'ai regardé comme s'il avait huit bras et quatre yeux.
- Qu'est ce que tu dis ?
- Bah tu sais, un transfert c'est quand tu identifie des trucs chez quelqu'un qui te font inconsciemment pensé à une autre personne. Elian il a disparu de sa vie et après il a essayé de revenir. Comme son père.
J'ai fixé Sidjil pendant 10 secondes. Sans cligner des yeux. Vraiment.
- T'as un putain de soucis dans ta tête toi. T'en a conscience de ça ? Que t'es un malade ?
Comme pour me donner raison, il s'est jeté sur moi pour essayer de me taper. Finalement on s'est battu comme deux débiles jusqu'à ce que Fred arrive pour nous séparer en pensant qu'on se battait pour de vrai.
On s'est assis sur les bancs encore. Je pense qu'on a dû y passer la journée parce qu'à un moment il a commencé à faire un peu nuit et un peu froid.
Vraiment froid en fait.
J'ai essayé de me réchauffer avec mon briquet.
Sid m'a pris en pitié et m'a jeté son pull a lui. Je l'ai enfilé, et vraiment il a fallu que je me retienne fort de ne pas renifler son odeur. Pour info, il sent vraiment bon.
Et son pull me va trop grand. Et il sent bon.
- T'as l'air minuscule là dedans.
- Ta gueule.
J'ai à nouveau commencé à jeter tout ce que je pouvais sur lui. Caillou, briquet, feuilles d'arbres, mes clopes, ses clopes.. Puis il m'a attrapé les mains pour que j'arrête.
- Mais t'as vraiment un petit corps en fait !
Et une énorme b... Non. Non pense pas a Maxime. Soit pas con Maxime.
J'ai été con. Parce que je n'ai pas répondu et je l'ai juste regardé dans les yeux. Et lui il me tient les mains. Et j'ai son pull. Et il est beau. Et il me regarde dans les yeux. Et on est super proche. Si je voulais je pourrais juste l'embrasser là.
- T'as dis que t'étais pas sûr de si oui ou non t'étais hétéro ?
Pourquoi il parle tout bas ? Pourquoi il parle de ça maintenant alors qu'il me tient les mains comme ça ?
J'ai fait non avec la tête parce que j'avais vraiment pas confiance en ma propre voix.
- Tu veux... Essayer ?
Pardon ? Je dors ? J'ai un rêve érotique ? Il va se transformer en John Snow ? C'est quoi ça ?
- Hein ?
Il me regarde encore dans les yeux et il n'a pas lâché mes mains.
- C'est... Ouais non c'est complètement con. Pardon.
Non ! Lâche moi pas !
J'ai paniqué. Alors je me suis rapproché.
Vous voyez ce moment où la vibe change ? Quand vous savez que la personne ne rigole plus même sans que quelqu'un le dise. Bah c'était ça. L'air était hyper lourd. Mais Sidjil déconnait pas. Et quand je me suis rapproché, il m'a regardé dans les yeux.
- T'es sûr Max ?
J'ai hoché la tête et je l'ai embrassé. J'étais sur la pointe des pieds, et lui avait ses mains sur mes hanches.
Et je l'ai embrassé. Et il m'a embrassé.
C'était pas un gros baiser langoureux non plus. Juste un bisous un peu rapide mais un peu long aussi. Assez long pour que je sache ce que ça faisait. Assez court pour que ce soit frustrant.
D'ailleurs ça a dû être frustrant pour lui aussi parce que quand je me suis décalé il m'a ramené a lui et il m'a encore embrassé.
Je ne pourrai pas dire combien de temps on a passé finalement a juste s'embrasser comme ça ce soir. Au final, ce qui devait être juste un petit baiser pour essayer de m'aider à comprendre ma sexualité ça a amené plus de questions.
C'était pas gênant. On s'était juste décalé, un peu essoufflé avant d'allumer tout les deux une clope. Sauf que rapidement la discussion s'est arrêtée pour qu'on s'embrasse encore. Et encore.
On est parti manger et on s'est assis à table comme de rien était.
Manas est arrivé presque en retard et s'est assis avec nous. Il avait les joues rouges, possiblement parce qu'il avait couru.
Ana a posé sa main sur son épaule pour l'aider à respirer sauf qu'en faisant ça elle a vu un suçon dans le cou de Manas.
- Mec ?!
Sid a regardé avant d'exploser de rire et Manas semblait vouloir s'enterrer sous terre.
- Grosse discussion que vous avez dû avoir là.
Manas a mis sa tête dans ses mains et n'a pas répondu. Et le repas est passé comme ça.
Et a l'heure de l'extinction des feux, quand Fred est venu virer Manas, Sid et Ana de ma chambre, Sid est parti en dernier.
Il est resté devant le porte et il m'a regardé. Et je crois que c'était hyper naturel, mais il m'a embrassé avant de sortir.
Et c'était naturel.
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ok la team ça va mieux j'aime un peu plus ce chapitre
(vous noterez que tout les chapitres sortent a pas d'heures a chaque fois c'est fou)
d'ailleurs les noms des educs a part Fred et Seb (qui sont obviously JDG et... Seb) bah c'est que les noms de mes potes éduc dans la vrai vie mdr (pour l'instant il y a eu que Jessim en vrai lol)
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Poussière de décembre [Maxime x Djilsi]
FanfictionQuand Maxime, 16 ans se retrouve à quitter son foyer en Corse pour Toulouse, c'est sa vie entière qui bascule.