Bloody Flowers II

Chapitre 8

(NDA : I see red de Everybody loves an Outlaw)

Rhodes :

Je pénètre dans le couloir, Lynn sur les talons, jusqu'à une nouvelle porte que je passe sans hésiter.

Et je reste alors figé face au spectacle qui s'offre à moi.

Je souffle tout bas, abasourdi :

- Putain de bordel de merde...

Devant nous, sous des néons violets et au milieu de la fumée, des danseuses quasiment nues se déhanchent sur des tables, devant d'autres personnes qui se tripotent les unes les autres.

- Est-ce qu'on vient de tomber sur un espèce de... Club échangiste ? m'interroge lentement Lynn, aussi choquée que moi.

Les gens s'embrassent, se touche et je vois même un couple baiser impudiquement sur une table un peu plus loin.

C'est.

Quoi.

Ce.

Délire ?!

Qu'est-ce que Brad le maniaque viendrait foutre ici ?!

Une grande blonde habillée uniquement d'un micro-soutif et d'une jupe encore plus minuscule s'approche soudain de nous, et s'exclame avec un sourire :

- Oh des petits nouveaux ! Salut vous deux, bienvenue à l'Underground ! Alors, je vais vous faire une rapide visite, ok ? Ici, on est dans la salle des préliminaires, où vous pouvez commencer à vous amusez avec votre partenaire, ou commander un rafraichissement au bar.

Elle nous le pointe du doit, puis désigne le couloir de droite et continue :

- Ensuite vous avez les salles de BDSM, avec des entraves et d'autres petits jouets... Et à gauche vous avez la salle de l'exhibitionnisme ou du voyeurisme, selon vos préférences. Amusez vous bien !

Je grogne :

- On est pas venu pour baiser, nous cherchons quelqu'un. Vous avez déjà vu ce mec ?

Je sors une photo de lui que j'ai prise à la dérobée pendant ma surveillance et lui montre.

La blonde observe le cliché et réagit immédiatement en souriant :

- Brad ? Bien sûr, c'est un de nos plus fidèles habitués ! Vous pourrez le trouver du côté BDSM !

Putain.

Si on passe outre le côté BDSM de l'information, ça veut surtout dire qu'il n'est pas ici pour liquider des gosses et que sa culpabilité dans cette affaire est remise en cause.

Bon, c'est peut-être juste une coïncidence...

- Et est-ce que, part hasard, vous sauriez s'il était présent dans cette établissement il y a trois nuits ?

Elle prend un temps pour réfléchir, avant d'être prise d'une illumination et de s'exclamer :

- Attendez, c'était la nuit du 12 octobre ? Alors oui, il était forcément là ! Les mercredis, nous faisons des soirées à thème BDSM et il n'en loupe jamais une seule !

La blonde retourne vaquer à ses occupations, alors que je ne retiens pas une grimace.

Putain, ça veut dire...