Hiro porte Gabrielle loin de chez Anton. Elle lui a demandé de l'éloigner le plus possible de cette femme dont elle semblait pourtant éprise. Elle ne veut plus jamais revoir Hélène, ni Anton, ni qui que ce soit. Dans sa tête, c'est l'enfer. Jamais elle n'a eu aussi mal, même pas au décès d'Anna. D'habitude Gabrielle est capable de tout encaisser du moment qu'elle y est préparée. Mais là, les propos d'Hélène ont été d'une telle violence pour elle qu'elle se sent brisée. Son cœur est en lambeaux, elle voudrait être comme Blanche Neige et s'endormir à tout jamais. Pourtant pour Hélène, elle aurait été prête à tout. Elle aurait tout accepté. Elle lui aurai donné tout le temps nécessaire, elle l'aurai rassuré chaque fois qu'Hélène en aurai eu besoin. Mais Hélène n'a même pas eu le courage de lui demander quoi que ce soit. Elle les a condamné sans même leur donner la moindre chance. Comment Hélène peut elle dire que c'était sympa, sans plus, après tout ce qu'elles ont partagé en si peu de temps ? Elle se sent berné et a du mal à croire qu'Hélène n'avait pas de sentiments pour elle, alors que c'est elle qui a commencé à lui donner des noms doux. Gabrielle se sent trahi. Elle ne veut plus jamais aimé. Pourtant à ce moment, elle ignore que le plus dur est encore à venir. Tout ce qu'elle retient, c'est que Hiro la protège et l'emporte loin de ce cauchemar. Hiro, qui arrête un taxi pour pouvoir les conduire le plus loin de chez Anton et de cette satanée Hélène. Peut être que grâce à ça, Gabrielle lui reviendra enfin. Bien-sûr, il faut qu'il soit patient, que Gabrielle se guérisse de ce chagrin d'amour. Car Gabrielle est tombée amoureuse tellement vite et tellement fort que Hiro se dit qu'il lui faudra du temps pour oublier cette femme. Hiro fera tout pour que Gabrielle oublie cette femme qui s'est jouée d'elle. Lorsque le taxi les dépose au pied de l'immeuble de Gabrielle, celle-ci est toujours en larmes. Hiro continue à la soutenir et la dépose sur le canapé avant d'aller lui servir un verre de saké. Rien de mieux qu'un bon verre d'alcool pour se remettre les idées en place. Pourtant Gabrielle boit très peu. Elle, son défouloir, c'est la course. Il aurait dû l'emmener courir, rien ne serait alors arrivé. Mais non, Hiro sert et ressert Gabrielle qui boit plus par automatisme que par envie. Au premier verre, elle grimace, l'alcool lui brûle l'œsophage. Mais Hiro l'incite à boire en lui disant que c'est ce qui lui fera du bien. Pourtant Gabrielle sait qu'elle ne tient pas l'alcool. Il n'y a pas si longtemps que ça, elle a déjà abusé de l'alcool et ça ne lui a pas trop réussi, vu qu'elle ne se souvient pas de la soirée passée. Mais petit à petit avec l'alcool, son esprit plonge dans les vapes et la douleur se fait moins forte. Elle ne sait même plus où elle est. Elle ne perçoit que Hiro, son ami de toujours qui se trouve à ses côtés. Alors elle s'accroche à lui, comme à une bouée de secours. Hiro est son pilier. Hiro est celui sur lequel elle peut compter. Il ne l'a blessé qu'une fois, le jour où il lui a demandé de choisir entre son métier et lui. Et même là Gabrielle lui a trouvé des excuses et lui a pardonné de mettre en l'air leur couple. Tout ce qui comptait à l'époque pour Gabrielle, c'était que Hiro reste dans sa vie. Et Hiro a toujours été à ses côtés. Lorsque des lèvres se posent sur les siennes, elle ne sait déjà plus qui l'embrasse. Est ce Hélène qui a des remords et finalement lui revient ? Des mains la caressent. Elle connaît ses mains. Elle connaît ses lèvres qui la parcours. Mais ne sait plus où elle est, ni qui elle est et qui est avec elle. L'alcool l'a complètement assommé. Elle entend à peine les mots doux qui lui sont dit à l'oreille. Les mon amour, les tu m'as manqué, les je t'aime. Elle n'est plus qu'un corps possédé par elle ne sait qui. Puis elle sent qu'on la soulève et qu'on la couche dans un lit. Un corps nu et chaud se colle contre elle. Elle ne sait pas si c'est agréable ou pas. Elle s'endort, blottie contre ce corps qu'elle connait mais dont elle ne se souvient pas. Peut être rêve t elle déjà ?
Le lendemain lorsqu'elle se réveille, Gabrielle est nue dans les bras de Hiro. Elle a un marteau piqueur qui lui pilonne la tête et la bouche pâteuse. Elle ne se souvient plus de rien. Pourquoi est elle nue contre Hiro ? Qu'est ce qu'il s'est passé ? Elle essaye de se relever mais tout tourne autour d'elle, alors elle se recouche en plongeant la tête dans l'épaule d'Hiro. Finalement, elle se rendort. Peut être que le sommeil lui guérira son mal de crâne. Hiro la prend dans ses bras. Il est si heureux d'avoir retrouvé Gabrielle. Hier, quand elle s'est jetée sur lui, il a répondu à son élan. Il l'a embrassé et lentement l'a déshabillée. Mon dieu que son corps de déesse lui avait manqué. Alors lentement, doucement, il lui a fait l'amour. Même si Gabrielle n'était pas tout à fait elle, il a senti leur amour renaître. Enfin elle lui revient. Plus jamais, il ne la laissera partir. Ce matin, quand elle s'est réveillée pour finalement se blottir à nouveau contre son épaule, Hiro est le plus heureux des hommes. Gabrielle est la femme la plus belle du monde et elle lui appartient. Il se dit qu'il a bien fait de quitter Seattle pour venir à New-York. Maintenant qu'ils sont à nouveau réuni, il va l'épouser. Faire de Gabrielle, sa femme, Madame Asuka, c'est son rêve le plus fou qui va enfin devenir réalité. Il ne bouge pas, il tient Gabrielle dans ses bras, Gabrielle , l'amour de sa vie. Celle pour qui il donnerait sa vie. Peu importe qu'elle est aimé des femmes. Ce n'était qu'une passade. Après tout, lui a bien tenté de l'oublier dans les bras d'Abby. Ils ont la vie devant eux maintenant. Hiro à ce moment-là ne se doute pas un instant que lorsque Gabrielle se réveillera et qu'elle comprendra ce qui s'est passé alors tout sera définitivement fini pour eux.
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Le marathon de New-York
RomanceAvec cette histoire, je tente un slow burn entre l'un des personnages de garde alternée et un de la famille Mialkowskyj Bernstein. Mes chapitres semblent de plus en plus long au fur et à mesure que l'histoire avance. Avant de commencer la lecture, i...