Sur le coup de minuit, le petit groupe se sépare. La plupart d'entre eux travaillent le vendredi et ne souhaitent pas se coucher trop tard. Cela fait déjà bien longtemps que Georges et Faith se sont échappées et Hélène aide Gabrielle à tout ranger. Il est presqu'une heure du matin lorsque les deux femmes vont enfin se coucher. Gabrielle et Hélène ont passé le reste de la soirée blottie l'une contre l'autre autour du feu de camp à discuter avec les voisins et amis de Gabrielle. Finalement, Hélène s'est parfaitement intégrée au petit groupe et personne ne pourrait s'imaginer qu'Hélène dirige l'une des entreprises les plus côtés de New-York et dispose d'une richesse incroyable tant elle s'est montrée simple et conviviale auprès des amis de Gabrielle. Il faut dire qu'Hélène était sur son petit nuage tant elle était heureuse de passer sa soirée avec une Gabrielle se montrant câline à son égard. Elle a été déçue par le comportement de Faith qui n'a rien fait pour s'intégrer au groupe. A croire qu'elle n'était là que pour Georges sans se soucier des nouvelles rencontres de celle-ci. Le soir devant la porte d'Hélène, Gabrielle retient Hélène avant qu'elle ne rentre dans sa chambre.
- J'ai passé une excellente soirée.
- Moi aussi. Tes voisins sont adorables.
Gabrielle s'approche doucement d'Hélène et dépose délicatement ses lèvres sur celles d'Hélène. Puis elle se recule légèrement et plonge son regard dans celui d'Hélène.
- Je crois que je ferai mieux d'aller me coucher si je ne veux pas être épuisée demain matin. Bonne nuit Hélène.
- Bonne nuit Gabrielle.
Gabrielle se retourne et prend la direction de sa chambre. Elle s'arrête devant sa porte, se retourne une dernière fois. Hélène n'a pas bougé. Elle la regarde en lui souriant. Gabrielle lui rend son sourire puis rentre dans sa chambre et referme la porte derrière elle. Elle inspire un grand coup le dos appuyé contre la porte de sa chambre. Même si elle a de plus en plus de mal à ne pas répondre à son désir pour Hélène, elle ne se sent pas encore capable de se rapprocher plus d'Hélène. Entre le viol et la mutilation de son corps suite à son accouchement, elle a encore besoin d'un peu de temps avant de se laisser approcher par elle. Pourtant elle sait que la new-yorkaise veut la photographier nue avec sa fille samedi, alors elle sera bien obligée à ce moment-là d'assumer ce corps mutilé. Elle a peur de découvrir du dégout dans le regard d'Hélène. Hélène qui est si parfaite, si magnifique, continuera-t-elle à l'aimer dans ce corps qu'elle ne supporte pas ? Finalement, Gabrielle se couche et s'endort en repensant au verre à moitié plein de Sarah.Hélène s'impatiente que Gabrielle ne lui offre que des baisers chastes sur les lèvres. Elle voudrait tellement plus. Mais elle sait que Gabrielle a besoin de temps. Elle se couche en espérant que petit à petit Gabrielle s'offre un peu plus. Elle dort profondément quand d'un coup elle entend des gémissements de plaisirs. Il est clair que Georges et Faith ont l'air de s'en donner à cœur joie. Hélène se met la tête sous l'oreiller mais rien n'y fait. A croire que Faith prend un malin plaisir à gémir. Hélène boue intérieurement. Décidément, cette femme n'a aucune décence ni respect pour son hôte. Après plusieurs minutes passées à tenter d'oublier les gémissements et les cris de Faith, Hélène décide finalement de se lever et d'aller boire un verre d'eau en bas à la cuisine. Elle se couvre de la chemise de Gabrielle et sort, sans faire de bruit, pour rejoindre la cuisine. Elle est surprise d'y retrouver Gabrielle entrain de corriger des copies. Celle-ci la regarde en lui souriant et dit d'un air coquin :
- Tu as du mal à dormir ?
- Je venais juste me servir un verre d'eau.
- Moi non plus, je n'arrivais pas à dormir.
Puis elle montre ses copies et reprend :
- Alors autant mettre à profit ce temps pour m'avancer un peu dans mon travail.
- J'espère qu'elles ne vont pas réveiller Yumi.
- Aucun risque, lorsque mon trésor dort, rien ne peut la réveiller.
Hélène se sert un verre d'eau et vient rejoindre Gabrielle installée à la table de la cuisine. A côté d'une copie, il y a une photo de Tina Baskin. Hélène la regarde surprise et demande à Gabrielle :
- Ton étudiante te glisse des photos d'elle dans ses devoirs ?
- Tu n'imagines même pas ce qu'elle m'a fait pendant toute l'année universitaire.
Avec une moux désapprobatrice, Hélène lui dit :
- Elle est vraiment très amoureuse.
Gabrielle s'empare de la main d'Hélène. Avec ce simple geste elle veut la rassurer :
- Malheureusement. C'est une élève brillante mais qui semble avoir du mal à se focaliser sur autre chose que sa professeure.
Hélène repose la photo puis en regardant le plafond, demande à Gabrielle :
- Tu crois qu'elle va arrêter de crier à un moment ?
- Laissons leurs au moins profiter de cette nuit de retrouvaille. Demain, je parlerai à Georges, s'il le faut.
Hélène acquiesce de la tête. De toute façon, elle n'est pas chez elle et n'a pas son mot à dire. Elle espère juste que Faith ne se joue pas une énième fois de Georges. Puis pour laisser Gabrielle travailler tranquillement, elle se lève, embrasse tendrement Gabrielle sur la joue et lui dit avant de partir sur la terrasse :
- Je te laisse travailler tranquillement.
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Le marathon de New-York
RomanceAvec cette histoire, je tente un slow burn entre l'un des personnages de garde alternée et un de la famille Mialkowskyj Bernstein. Mes chapitres semblent de plus en plus long au fur et à mesure que l'histoire avance. Avant de commencer la lecture, i...