Chapitre 7

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  On vient toutes les deux de rentrer du magasin où nous avons acheté de la peinture et tous les ustensiles pour refaire la chambre qu'on a détruit hier. J'ai opté pour des couleurs pastels. mais avec des touches assez néons. Marie m'a aidé à choisir.

  En arrivant à la maison on décide de directement s'attaquer à la rénovation. Marie est toute enthousiaste et ça me plait de voir son sourire jusqu'aux oreilles, ça faisait longtemps que je n'avais pas ri comme ça.

  On attaque la peinture très sérieusement, chacune fait un mur dans le silence, on a de la chance qu'on est toutes les deux des artistes et qu'on sait peindre. Sinon je crois que les mûrs souffriraient plus qu'ils ne souffrent déjà.

  Après quelques minutes de silence je n'entends plus le pinceaux de Marie gratter le mûr, je me retourne alors pour voir ce qu'elle fait et c'est là que je tombe nez à nez avec elle. Je la regarde, elle a un sourire mesquin, elle tient sur sa main gauche son pinceaux imbibé de peinture bleu pastel. Je devine ce qu'elle va essayer de faire et mes yeux s'écarquillent.

- N'ose même pas!

  Je la menace de ne pas me tacher avec la peinture mais elle rigole et elle m'emporte dans son élan de fous rire.

- Oups j'ai été prise en flagrant délit. Me dit-elle avec son grand sourire narquois.


  Je n'ai même pas le temps de m'échapper de son plan machiavélique, qu'elle me plaque contre le mur avec son autre main, le mûr fraîchement peint par mes propres mains.

  Elle voit a mon expression que je suis surprise mais que je vais me venger. Elle passe alors son pinceau sur mon nez et à sa tête je devine que ça doit être très marrant.

  Marie rigole à gorge déployée. Je reprends mes forces et je la retourne sur le mûr ou j'étais il y a quelques secondes avant.

- Non, non, non. me dit -elle en rigolant.

- Tu vas voir!


  Je lui arrache le pinceau qu'elle a dans la main, mais dès que je l'ai en main elle m'agrippe la hanche pour que je soit contre elle et que ca m'empeche des mouvement avec mes bras, je la regarde avec mes yeux qui n'ont pas encore sortie toute les cartes du jeux. Je sens que mon nez est encore humides par la peinture, j' enfouies alors mon nez dans son cou, elle se crispe et je sens ses doigts s'enfoncer là où elle a les mains posées.

  Après avoir relevé ma tête, je l'ai vu me regarder avec tendresse et mordre le coin de sa lèvre. je me plonge dans son regard, mais je ne sais pas ce que signifie le sentiment que je ressens...

  Je sens sa tête se rapprocher de la mienne et par automatisme la mienne se rapproche de la sienne. Je ne sais pas a ce moment ce qu'il se passe...

  Prise par un élan, j'arrive à me détacher de ses bras.

- C'est à toi de peindre ce mur. Je lui montre du doigt le mûr ou elle se trouve plaquer en souriant.

- J'avoue que je l'ai cherché. Elle dit ça en levant ses deux bras comme pour faire un signe de paix.

- Moi, je dois essayer de faire partir cette peinture.


  Je pars de la pièce et je l'écoute encore rigoler à sa bêtise. Je descends les escaliers toute enjouée, j'arrive à la salle de bains et je me déshabille, heureusement que j'avais mis d'anciens vêtements!

  Je me lave la tête et mes mèches de cheveux qui ont été touchées par la peinture.Je remarque que mes cicatrices sur mon corps ne se voient plus toutes autant qu'avant. Cette situation me rend heureuse!

  Après que j'ai plus ou moins lavé mon corps et pré-lavé mes vêtements, questions qu'il n'y ait pas de taches, Je sors de la salle de bains en sous-vêtements. Je me dirige vers mes vêtements propres et j'enfile un pull assez large qui couvre un peu mes cuisses.

  Je décide d'aller préparer des omelettes avec une salade. Je prépare un plateau avec toute la nourriture que j'ai fait et je le monte à l'étage pour en faire profiter Marie.

  J'arrive avec le plateau en main, et elle me regarde avec étonnement, je vois que le mûr qui avait été détruit par nos corps est déjà peint comme neuf.

  Marie est bouche-bée, elle me regarde de bas en haut.

- Je... Je t'ai ramené un petit dîner, j'imagine que tu dois avoir faim.

- Ah oui? oui! J'ai faim, merci c'est trop gentil.

- C'est toi qui est gentil de m'aider avec ça.


  Elle sourit et ce moment devient gênant. J'avance dans la pièce, et je dépose le plateau sur le plastique qui protège le sol. On s'assoit toutes les deux et on mange.

- Tu veux regarder un film après avoir manger? Je lui propose.

- Oui pourquoi pas!


  Alors après qu'on a toutes les deux fini de manger, qu'on a à peu près tout nettoyé, on se dirige dans le lit et on se couche, je mets l'ordinateur sur mes genoux et on commence la nouvelle saison d'Américan Horror Story.

  Ce soir-là, à mon plus grand regret, rien ne s'est passé. On s'est tout simplement endormies ensemble après avoir regardé quelques épisodes de la série.

Et puis je suis morte. (Une histoire lesbienne)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant