Chapitre 1 : Spiderman ?

285 6 10
                                    


Assise sur le toit de mon ancien bahut, un verre de vin raffiné directement prit dans la cave de mon père, je regarde la neige tomber du ciel. Brooklyn sera recouvert de blanc d'ici peu. Mon esprit divague sur plusieurs chose et le fait que je vais avoir 24 ans n'arrange rien. Mon prince charmant ne viendra pas, plus la peine de l'attendre...

Je me lève pour me rapprocher du bord. Les paroles de mon père me brouillent l'esprit. S'il m'aimait il ne m'aurait jamais mise à la rue ce soir...

- Va te faire foutre, PAPA !, hurlé-je du haut du toi.

Des larmes dévalent mes joues et c'est la que je le vois. Mon héros, mon sauveur, Spiderman. Plus précisément, un mec avec le costume de Spiderman. Au début, je crois à une hallucination mais à force de cligner des paupière, je me rendcompte que c'est réel. Je ne bouge pas de là où je suis, le type ne bouge pas non plus.

- Ne bougez pas, s'écrit-il avec un accent britannique assez prononcé..

- C'est un ordre ?

- Non, un conseil My lady.

Super, encore un barjot. Je ne suis pas d'humeur pour ça.

- Hey, Spiderman. Tu vois cette bouteille ?

- Oui.

- Attrape la et je descendrais gentiment du toit, le défié-je en lui lançant la bouteille de vin de la réserve de mon père.

Un sourire diabolique trône sur mes lèvres jusqu'à ce que je vois que le connard la tiens entre les main, intacte. Putain, c'est vraiment Spiderman ou quoi ? C'est physiquement impossible.

- Descendez, maintenant.

- Non.

- Non ?

Il se prend pour qui lui ? Ce n'est pas parce qu'il a su rattraper une bouteille a cinq cent dollars que je vais descendre et le rejoindre. C'est juste un sale type qui essaye de m'attirer dans son lit pour au final partir dans la nuit et laisser des draps froid. C'est fini pour moi les aventure d'un soir, je veux me poser, me marier et avancer dans mon projet d'auto-entreprise. Et si, par malheur personne ne veut de moi, je construirais toute seule la vie dont je rêve. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'ai pas remarqué que le type étais partit.

- Pfff, un connard, soufflé-je. Il est partit avec ma putain de bouteille, quel....

En me retournant, les mots se bloquent dans ma bouche. Spiderman est juste là, la bouteille à la main. D'en haut, je n'avais pas remarqué que sa combinaison était aussi moulante. J'en perds tout mes moyens, on dirait une enfant devant une épicerie pleine bonbon. Malgré son apparence, je reste vigilante, je ne le connais pas. On ne bouge pas ni ne parle. Pendant plusieurs secondes, je prend d'analyser son comportement mais il ne m'inspire aucun danger. J'ai même l'impression de le connaître.

- Jamie, si c'est encore une de tes blagues, arrête immédiatement, dis-je.

- Qui est Jamie ?

- Retire ton masque, ordonné-je.

L'inconnu a un mouvement de recul, son identité est-elle un secret ? Pourquoi ne veut-il pas que je vois son visage ? Oh mon dieu, est-ce que c'est mon père ?

- Ôte moi d'un doute, tu n'es pas mon père, si ?

- Non, je ne suis pas votre père.

- Pourquoi tu as reculé quand je t'ai demandé de retirer ton masque ? Tu ne veux pas me dire qui tu es?

Je m'approche de lui, décider à le mettre le mal à l'aise possible. Mais il ne recule plus. Je n'ai pas d'endroit où dormir ce soir alors je vais emprunter son canapé ce soir. Demain, je chercherais une collocation et un boulot.

- Tu as un appart ?, demandé-je.

- Oui.

- Il y de la place pour moi cette nuit ? Dans une chambre d'amie, sur un canapé ou même une couverture à même le sol me conviendrais.

- Non désolé.

Et il s'enfuit par l'échelle. Quel connard ce type. Il ne me reste plus qu'a appeler ma meilleure amie.

- Allô Viola ?, décroche-t-elle.

- Mia, mon père m'a foutu dehors. Je peux venir chez toi ?

- Oh, merde. Je suis désolée... J'ai emménagée avec mon copain hier et je n'ai pas de place pour toi... Mais si ça te dis, le pote de Dan chercher un ou une coloc capable de payer la moitié du loyer.

- Envoie l'adresse, réclame-je froidement.

- C'est comme si c'était fait, chantonne-t-elle au bout du fil avant de raccrocher.

Quelques secondes plus tard, mon portable sonne. L'adresse est à trois pas de là où je me trouve. C'est sûrement le destin. Je me demande quel genre de gars est ce mec. Un geek encore...

Sur le chemin, je ne peux m'empêcher de penser à l'inconnu Spiderman. Quelles étaient ses intentions envers moi ? Pourquoi s'habiller comme ça ? Une chose est sûre, je veux découvrir qui est ce mec et l'épouser parce que, bordel son corps, sa voix, son accent... Et juste le fait qu'il était assez fou pour porter ce costume. Et surtout parce que j'adore Spiderman. Je suis complètement détraquée de me projeter un avenir avec un gars que je ne connais pas mais bon, on a qu'une seule vie. Il faut savoir saisir l'opportunité.

Devant la porte de mon futur colocataire, pour une raison que j'ignore, mon pouls s'emballe. Mon doigt a à peine frôler la sonnette que la porte s'ouvre violemment sur une personne qui me semble à la fois familière et inconnue. Tout chez lui est super attirant. Ses cheveux blancs mi-longs,  ses yeux bleus polaires, sa peau légèrement bronzé, son corps et assez musclé mais pas autant que mon Spiderman. Il affiche une expression sévère. O la la, au secours mon coloc est aigri.

- Je peux savoir t'es qui ?

- Ta nouvelle colocataire et pas ton amie pour la vie, enchantée Viola Martins, 23 ans et bientôt mariée avec le plus bel homme de la Terre : Spiderman.

- Je t'ai demandé ton nom, pas ta vie. Entre.

L'expression de mon coloc dont je ne connais toujours pas le nom a changé à l'évocation de Spiderman. Peut-être est-ce un fan des comics. La décoration de l'appartement est assez sympa, des nuances de couleurs grises et beiges. Assez soft et surtout très propre pour un mec. Jusqu'à présent, les mecs chez qui je suis allée, leur appart était sale et mal rangé.

- Il y a une chambre pour moi où je dois dormir sur le canapé ?

- Qui a dit que je t'acceptais ?, réplique-t-il.

- Toi, mon cher coloc aigri lorsque tu as dis, attention je cite : Entre.

- Au fond à droite, souffle-t-il.

Son accent... Lui aussi a un accent britannique. Décidément, c'est rare de croiser deux personne avec presque le même accent en une seule soirée.

La chambre est très peu meublée, un lit avec un matelas et une armoire blanche. Dis donc, il s'est pas foulé la cheville lui. Je m'allonge sur le lit et respire. Je ne vais pas dormir dehors comme une SDF. Monsieur le aigri se pointe avec des couvertures et des oreillers. C'est assez généreux.

- Tiens, je les ai lavés aujourd'hui.

- Merci.

- Si tu as des questions, ma chambre est en face de la tienne. Malheureusement, il n'y a qu'une seule salle de bain.

- Il n'y a qu'une seule question qui me brûle les lèvres depuis que j'ai franchi la porte.

- Comment tu t'appelles ?

- Dean Cooper.

Ce que tu ignoresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant