Ce que tu ignores

Chapitre 24 : Après le calme...

Viola :

L'anniversaire de Dean était une soirée agréable et calme. Tout le contraire des soirées d'anniversaires que je passais dans les boites avec d'autres personne que je côtoyais. Mon cœur se pince à cette pensée. C'est vrai. Dean est calme et ordonné, je devrais m'en réjouir mais je suis trop festive pour passer le reste de m vie dans le calme. Certes il gère une boite dont je dispose entrée gratuite à vie mais ce n'est pas pareil s'il ne s'amuse pas autant que moi.

Il dort actuellement sur mon épaule. Je culpabilise de ne pas lui avoir dit durant toute la semaine supplémentaire qu'on a passé à Londres. Notre avion atterrit dans une heure et je me retrouve a fixer le hublot sans raison.

- Vi ?, chuchote Owen.

Je tourne la tête dans sa direction. Il me fait une grimace digne d'un enfant. Je suis tellement plus à l'aise avec lui qu'avec Dean. Pourquoi est-ce si compliqué de le comprendre ? C'est comme si à chaque fois que j'essayais d'être moi-même avec lui, la peur de ne pas être à la hauteur me prend au tripes. Pas que son obsession du parfait me dérange mais parfois j'aimerais juste qu'il ne pense pas qu'au grain de poussières sur le meuble.

Bientôt notre avion atterrit et je me vois me bagarrer avec une femme qui jure avoir la même valise. S'en suit une fouille pour vérifier, comme je le craignais le douanier tombe sur les sous vêtements en dentelle. plusieurs regards gênés et moqueries plus tard, nous voilà rentrer.

- N'empêche c'était marrant de voir le douanier faire les gros yeux, nous rappelle Owen hilare.

- Je pense que tu rirais moins si il avais fouiller ta valise, intervient Dean. Nous savons tous les deux que c'est pire.

Le brun pâlît immédiatement sans rien ajouter. Alors que je retire mes chaussures avec l'envie folle de m'écrouler sur mon lit. Je suis stoppé net par mon copain. Il sort une lumière violette de sa poche et la projette sur la moquette du salon, des traces de pas de différentes chaussures s'y révèlent.

- Jackson ?, s'écrit-il alors.

- Ouais ?, répond une voix qui vient de la salle de bain.

- Montre moi la semelle de tes chaussures.

Un homme brun avec des yeux bleu super clair apparaît alors. Sans t-shirt – Dean choisit bien ses amis dis donc- ses boots et une paire de tennis à la mains. Je me décale alors près d'Owen pour lui demander qui c'est ce type.

- C'est un client habituel de la boite, il a fait découvrir l'Espagne  à notre cher Dean.

- Et squatteur par intérim, ajoute le concerné. Je suis désolé je savais pas quelle chambre était à qui du coup j'ai dormi dans celle qui sentait les fleurs et les chips au fromage.

Dean me lance un regard affolé lorsque je cours voir les dégâts causé dans ma chambre. À mon plus grand soulagement, elle est comme à mon départ.

- Je rigolais Viola. Dean et moi on partage la même couleur fétiches qui est le blanc. D'ailleurs je ne savais qu'il était branché sur le violet.

Je ne sais plus ou me mettre. Le rouge me monte aux joue tout ce que je voulais c'était rentrer chez moi et dormir, le jetlag est atroce.

- Tu serais bien gentil d'aller finir de t'habiller, intervient mon coloc.

D'ailleurs à ce sujet, sommes toujours coloc ? Les questions se bousculent dans ma tête. Si bien que je reste figé quelques instants sur place.

- Tu veux un café, Ma lady ?

- Oh que oui !

Trois cafés, il m'en a fallu trois pour repousser le sentiment de fatigue causé au jetlag. Les garçons parlent entre eux pendant que je scroll sur les sites de vêtements. Quand soudain, Jackson se met à parler d'un enfant, son enfant. Je croise le regard de Dean au même moment.

- Tu as un enfant ?, demandé-je alors.

Le brun se tourne vers moi tout sourire. Une émotion que je ne connais pas son regard.

- Oui, il s'appelle Julio. Figure toi que je ne savais pas que j'en  avais un.

- Vraiment ?, m'étonné-je.

- Oui. Je vous le présenterais quand sa mère me fera assez  confiance. Il est très drôle, Owen je crois que tu as du soucis à  te faire.

Celui ci fronce les sourcils avant de sourire avec vice.

- C'est peut-être mon fils dans ce cas, parce que toi tu n'est pas drôle du tout.

- Pour avoir un enfant, il faudrait déjà avoir une copine.

Je me reconcentre sur mon téléphone en ajoutant des fringues dans mon panier que je ne vais probablement jamais validé. La main de Dean se glisse sur ma cuisse, je manque de sursauter avec ce geste inattendu. Ça le fait marrer.

Soudain un message s'affiche à l'écran. Je l'ignore mais d'autres surgissent les uns après les autres. Alors, je décide de les lire. James cet idiot avec ses.. attend merde.

Ma jambe tressaute nerveusement au fur et à mesure que je découvre ce qu'il m'envoie. Le dernier message me demande de le rejoindre pour pouvoir m'expliquer des choses qu'il ne peut pas me dire au téléphone.

Alors je m'excuse auprès de Dean et sors rejoindre James.

***

Je retrouve mon meilleur ami allongé sur son lit, entouré de papiers de chocolats et de canettes de boissons énergisantes. Il porte même ses lunettes pour les écrans, il ne les porte que lorsqu' il passe plus de trois jours devant le même écran.

- Hey, viens poser tes fesses ici, dit-il en se redressant.

- Ça va ?, demande-je.

- Aussi bien que quelqu'un qui vient de passer la nuit à pirater la  boite mail du petit ami de sa copine.    

Je me lève d'un bond, horrifiée par ce qu'il vient de dire.

- James ! Non mais ça va pas ?

Il lève la main entre nous comme pour stopper mes idées de sortir de ma bouche. De sa main, il tapote la place juste à côté de lui. Je m'exécute et me penche sur son écran.

- Tu te rappelles, ce gamin que tu aimais tant au collège ?

J'acquiesce en silence.

- C'est Dean.

Je ne suis pas si surprise que ça. Au fond de moi, je pense que je le sais depuis un petit moment. La confirmation me fait tout de même un pincement au cœur. C'est fou de retomber deux fois amoureuse de la même personne.

- Pourquoi tu me fixe comme ça James ?, rit-je nerveusement.

- Jure moi de ne pas dire que c'est moi.

- De quoi ?

- JURE-LE !

Il me fait peur.

- Je le jure.

- Alors, bonne lecture ma chère.

James fait glisser son iPad sur mes genoux. Puis s'éloigne de quelques centimètres. Mes yeux parcourent les mails, plus j'en lis plus mon cœur se brise. Soudain, je lis le mail de trop.

- Oh putain de merde, l'enfoiré !, m'écrie-je horrifiée.