- Une tutu rouge ! S'écrit Amaya en pointant une voiture rouge qui nous dépasse à toute vitesse sur la route de droite.
Les comptines d'enfants défilant dans la voiture et la fine voix d'Amaya les chantant, nous roulons sur l'autoroute du Royaume-Uni, dans une voiture où le volant est à droite.
La voiture quitte l'autoroute et nous arrivons dans un petit quartier.
Les maisons, toutes blanches, toutes identiques, sont vite remplacées par des champs verts, où pousse des plantes qui deviendront plus tard de la nourriture, sûrement.
- Maman on arrive bientôt ? Demande Amaya.
- Oui mon ange, dans moins d'une minutes nous seront à la maison. Lui répondis-je.
Voici maintenant plus d'un mois que nous avons déménager dans un petit village près de Londres, à l'abris des regards. Plus d'un mois que ma fille ne voit pas son père. Plus d'un mois que je ne le vois plus non plus. Plus d'un mois que nous n'avons plus aucune nouvelle de lui.
Jamais il ne m'a appelé.
A partir de maintenant notre vie est revenue comme elle l'était avant, simple, et sans Esteban.
A vrai dire, je commence même à l'oublier, tout comme ma fille.
***
- Hop, un petit soleil là. Se dit Amaya a elle-seule, en train de dessiner sur la table basse de notre nouvelle maison.
Mes yeux passent du livre que je tiens en main à la télévision toujours laissée allumée pour faire un bruit de fond.
Soudainement, la journaliste présentant le journal de 13h change de sujet, passant de la météo complètement pourrie à une émission sur les PDG d'entreprises.
Une émission à laquelle mon père est passé il y a une semaine. Je me demande bien qui peut être présenté aujourd'hui...
La personne qui s'affiche à la télévision, un micro devant la bouche, me fait fermer mon livre, complètement obsédée par la télévision dès l'instant où je le vois.
- Bonjour à tous, aujourd'hui, nous sommes avec une star, avec le deuxième PDG d'entreprise le plus connu au monde. Présentez-vous, je vous en prie. Dicte la journaliste.
- Bonjour, je suis Esteban Rivera. Se présente le père de la fille.
A l'entente de la voix familière, Amaya lève la tête vers la tête, et sourit en voyant son père.
- Papa ! Sourit-elle.
- Il ne t'entend pas mon ange. Lui dis-je.
Elle fait la moue mais reste concentré sur son père qui écoute ce que raconte la journaliste.
- Une fan demande si vous êtes marié, en couple, ou si vous êtes tout simplement célibataire. Dit la journaliste.
A l'entente de la question, Esteban sourit, des étoiles prenant place dans ses yeux.
- Eh bien, je suis en couple avec Cataleya Hernandez. Sourit-il.
Ils se sont mis ensemble alors ? Elle a eu ce qu'elle voulait, son coeur.
- Une autre demande combien vous voudrez d'enfants.
Encore une fois, un grand sourire prend place sur ses lèvres.
- J'ai déjà eu un petit garçon de plus d'un an qui se prénomme Elio avec ma petite-amie, mais je pense qu'avoir deux autres enfants peut être bien. Trois enfants est le nombre parfait. Un deuxième garçon, puis une fille, dans cet ordre. Et toujours avec ma petite-amie bien sûr. Dit-il.
Ses paroles m'atteignent comme je ne le pensais pas possible.
Il n'a pas avoué avoir une fille.
Il voulait un deuxième garçon, pas une fille.
Il voulait son deuxième enfant avec Cataleya, pas avec moi.
J'ai fuis, oui, pour leur bien. Mais à ce que je vois, j'ai aussi fuis pour le bien de ma fille dont son père ne voulait pas d'elle.
- Vous pensez que vos enfants ressembleront plus à vous, ou plus à votre petite-copine ?
- Je pense, ou du moins je l'espère, que mon fils ressemblera comme deux gouttes d'eau à mon premier, c'est à dire, me ressembler à moi. Puis j'espère que ma fille ressemblera à ma petite-amie, car une fille me ressemblant ne serait pas beau.
J'entends mon coeur se briser pendant que mon regard se porte sur ma petite fille si mignonne, contrairement à ce qu'il dit.
Soudainement, la journaliste hausse les sourcils en lisant à toute vitesse les messages des fans défilant sur sa tablette.
- Plusieurs disent vous avoir vu dans la rue avec une petite fille vous ressemblant comme deux gouttes d'eau et se prénommant Amaya, est-ce vrai ? Qui est-elle pour vous ? Certains disent l'avoir entendu vous appeler papa, est-ce une rumeur ou un secret que vous voulez garder secret ? Demande-t-elle à toute vitesse.
Esteban prend une grande inspiration avant de répondre à sa question.
- Je ne vais pas vous mentir, je ne vois pas l'utilité de le faire, donc en effet, cette enfant était ma fille, Amaya, mais d'une autre mère. Sa mère a décidé de me fuir depuis un mois, entre temps je me suis mis avec Cataleya, et je suis le plus heureux comme ça. Alors, Amaya était ma fille, mais à cause de sa mère, elle ne l'est plus, et je préfère l'oublier à tout jamais. Sa mère retrouvera bien un homme pour lui servir de père, je n',en ai pas la moindre crainte, et puis, de toute manière, ce n'est plus mes affaires puisque j'ai renié ma fille. Dit-il avec sa voix la plus calme.
A l'entente de son prénom, Amaya se tourne vers moi avec un grand sourire d'ange aux lèvres.
- Moi ? Sourit-elle de sa voix enfantine.
- Oui, toi, Amaya. Lui dis-je en lui faisant un sourire bancal.
- Papa parle de moi ?
- Oui princesse.
- Pourquoi ? Demande-t-elle en penchant sa tête comme elle le fait à chaque fois que sa curiosité prend le dessus.
- Papa dit qu'il est obligé de te laisser avec moi pendant encore longtemps, longtemps. Il dit qu'il a beaucoup de travail dans un autre pays et que pour pas te chambouler avec la langue que tu connais pas, il te laisse avec moi ici. D'accord ? Souris-je.
Elle hoche la tête, mais malgré sa joie, je ne peux m'empêcher de laisser mon coeur pleurer de l'intérieur.
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Salut à tous et toutes !
Je suis désolée de publier ce chapitre si tardivement mais encore une fois avec toute la charge de travail que j'ai sur les bras, c'est compliqué d'avoir du temps pour écrire :(
J'espère pouvoir vous donner un prochain chapitre le plus rapidement possible, mais je ne promets rien !
Bonne journée à vous,
Gros bisous <3
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Daddy Money
Teen FictionPrendre la pilule Optilova, et ouvrir le préservatif avec les dents ? Ça, c'est terminé pour moi. Faire ces deux choses m'en ont appris trois : J'ai la poisse, c'est mal et dangereux. Faire l'amour -enfin, plutôt baisé- avec un beau mec bien canon...