3: Discussion d'urgence refusée

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❍︎ PDV : LAYANA / EVA ❍︎


Je récupère ma serviette de plage et fourre mes affaires éparpillées un peu partout sur le sable dans mon sac en toile.

Le sac sur une épaule, ma serviette roulé sous l'autre, je marche jusqu'à ma voiture, où je dépose le tout dans le coffre.

Pour éviter de mettre du sable partout dans ma Bentley, je troque mes claquettes blanches ensablies pour mes baskets préférés ; mes air force one.

Je monte au volant de ma bagnole, allume le contact et fais grogner le moteur avant de démarrer en trombe.

J'arrive à mon immeuble en un temps record. Oui, même les gens riches peuvent vivent en appartement. J'ai les moyens pour m'acheter une simple maison ou une villa somptueuse mais seule avec mon bébé dedans ça me fait peur.

Une fois l'ascenseur arrivé au cinquième étage, je sors de là et rentre directement dans mon appartement.

- Bonjour la compagnie ! Dis-je en entrant.

Azélie est avachie dans le canapé, devant une série, Stranger Things il me semble. Amaya n'est pas là.

- Il est où mon bébé ? Demandé-je à ma meilleure amie.

- Je l'ai mangé au goûté. Elle était trop craquante. Rigole-t-elle. Non, plus sérieusement elle est dans sa chambre.

- Et tu laisses ma fille seule dans sa chambre toi ? Il faudra que je revois l'éducation avec toi poulette. Lui dis-je en rigolant à mon tour.

Elle rigole légèrement, concentrée sur sa série.

J'entre dans la chambre de ma fille.

Elle est dans sa piscine à boule, en train de tirer les cheveux à une de ses poupées.

- Bah alors bébé ? C'est pas comme ça qu'on coiffe ! Dis-je.

Amaya me remarque.

- Maman ! Dit-elle tant bien que mal.

Elle sait dire papa, maman et quelques autres syllabes mais elle galère un peu quand même. En même temps, elle n'a que dix mois.

- Mon bébéeeee ! Sussuré-je en la prenant dans mes bras.

Amaya dans mes bras, je retourne voir ma meilleure amie qui a quitté sa série pour me parler.

- Alors ? Vous avez été sage ? Demandé-je.

- Moi oui. J'ai été une bonne baby-sitter.

- Et Ama ?

- Elle m'a fait trois ou quatre colères. Soupire-t-elle

- Pourquoi ?

- La première c'était à 14h quand t'es partie, elle te voulait. La deuxième au goûté, elle avait faim et je ne me dépêchais pas assez. Et les deux autres c'était à 17h et y'a une demi-heure je dirais, elle tétait mon doigt mais elle refusait le biberon, la purée, les morceaux, tout. J'ai juste réussi à la calmer avec sa tétine et en chantant. Explique-t-elle, presque honteusement.

Je me disais bien qu'elle avait les joues rouges. C'est à cause de sa colère.

- Oui, je vois. Répondis-je.

- Qu'est-ce qu'elle voulait ? Pour que je sache la prochaine fois.

Alors que j'allais lui répondre, Amaya bouge dans mes bras, et commence à crier, tandis que les voisins tapent dans les murs. Foutus vieux.

- Elle faisait ça ? Demandé-je.

- Oui... je suis désolée...

- Regarde ce qu'elle veut.

Je retire mes vêtements, restant en soutifs, c'est toujours mieux quand on est dans l'appart, c'est plus confort. J'ouvre mon soutien-gorge d'allaitement.

- Amaya. Appelé-je ma fille.

Ama' tourne sa tête vers moi, les yeux larmoyants et les joues rouges. Je tapote l'endroit où mon soutif est ouvert, elle bouge et demande à ce que je la tienne dans mes bras en tirant sur ceux-ci. Une fois qu'elle est dans mes bras, elle se met à téter.

- Ah elle voulait le sein ? Mais je peux pas lui donner moi. J'ai rien dedans. S'exclame Azélie.

- Je sais, à chaque repas elle a doit à une tété. C'est notre rituel. Et c'est d'ailleurs pour ça que j'évite d'être absente durant l'heure de ses repas. Expliqué-je.

Azélie regarde Amaya qui vit sa meilleure vie.

Parmis les mamans que je connais, les trois quarts n'ont pas pu allaiter leur enfant, ou du moin, en entier, l'enfant avait aussi le biberon. Pourquoi ? Car le papa est là, et souhaite lui aussi nourrir son enfant. Donc l'allaitement complet ne peut être présent. Cependant, pour mon cas, étant seule avec ma fille, j'ai pu le faire, puis, comme ça, je n'ai pas les boîtes de poudre qui coûtent la peau du cul à acheter.

- À vous voir comme ça, ça donne envie d'avoir un enfant. Rêve Azé'.

- Être maman est la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. Renchéri-je. Au faite, après-demain, j'ai un anniversaire, tu pourras garder Ama ? Demandé-je.

- Eh ! Non ! On a dit chacun son tour. Là, c'est à toi de me faire un truc. Après ce sera à moi. Puis, je suis sûre que miss va encore faire des colères car elle aura pas vu le sein de sa mère. Répond Azé.

Putain... mais je peux pas l'emmener là-bas ! C'est trop risqué ! Elle ressemble tellement à Esteban !

Une fois que miss a terminé et qu'Azélie est retournée chez elle, j'attrape mon portable et le papier que Cataleya m'a donnée.

J'enregistre le numéro dans mon téléphone.

Je lui envois un message :

De moi à " Cataleya " :

« Salut, c'est pour te prévenir qu'en faite, je ne pourrais pas être là. Ma fille ne peut pas être gardée. Bisous. Layana. »

Sa réponse ne se fait pas tardé.

De " Cataleya " à moi :

« Salut ! Ce n'est pas grave, emmène là avec toi. Voici l'adresse : 38 bis, route des avenants, L.A. La fête est de 11h à 18h. Bisous ! Cat' »

Bordel...

Bon, mode déguisement activé pour cette fête.

Il faut que personne ne voit ses yeux et ses cheveux.

Daddy MoneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant