Pilote 98 - Tome 1

Chapitre 15 - Les essais hivernaux

Pov Perséphone

Lorsque le réveil sonne dans la chambre de Max, je saute du lit, extrêmement excitée par la journée qui s'annonce. Le blond rigole, puis tend les bras pour un câlin. Je me positionne à califourchon sur ses hanches et me love dans ses bras. C'est un endroit où je me sens incroyablement bien.

Après ma crise du 13, j'ai passé du temps à l'hôtel, suivant un programme qui incluait des séances avec Mathieu mon psychiatre, des câlins, des repas, du sport et du temps passé sur le simulateur. Tout cela était destiné, comme l'a dit Christian, à « remonter le moral de la gameuse en moi. »

Nous prenons rapidement le petit déjeuner, puis je presse Max de se diriger vers le paddock.

« Es-tu si impatiente d'aller retrouver tes lignes de code ? » plaisante-t-il.

« Tu n'as aucune idée ! J'ai hâte de ressentir les émotions en même temps que vous, même si ce n'est pas pour la même raison ! » lui réponds-je.

« D'ailleurs, viendras-tu me voir pendant ma séance d'entraînement ? » demande-t-il.

« Seulement si tu te comportes bien ! Bon, je te laisse, j'ai du travail, et toi aussi. »

En marchant dans un couloir, Max m'attire contre lui et scelle nos lèvres dans un baiser.

« Si tu ne te sens pas bien, promets-moi que tu m'appelleras, même si je suis en voiture, ou que tu iras consulter le médecin. D'accord ? » insiste-t-il.

« Max, arrête de... » commençais-je.

« Je m'inquiète, alors promets-moi que si tu ne te sens pas bien, tu viendras me voir, » réitère-t-il.

« Je te le promets. »

« On se voit à midi ? » me demande-t-il.

« Oui. »

Je dépose un dernier baiser sur ses lèvres et me dirige vers le garage dès que Max est monté dans les bureaux.

Pov 98

Mon équipe m'accueille avec de larges sourires, et je me hâte de me changer. Une fois prêt, je sors avec mon casque déjà sur la tête. L'équipe m'aide à m'installer dans la voiture, et Nico se penche pour m'attacher.

« S'il y a le moindre problème, tu me parles, d'accord ? Pas de risques pour la voiture ou ta santé. Les données radio des trois prochains jours ne seront pas transmises aux autres équipes ni à la FIA. Et surtout, amuse-toi bien, petit renard. »

Je lui tends mon poing et il cogne le sien. Lorsque mon ingénieur me fait signe, je démarre la voiture. L'adrénaline monte en moi alors que je sors des stands. Étant la première voiture à quitter la pitlane, j'ai l'occasion de chauffer mes pneus et de découvrir de nouvelles sensations. Comparée à celle que j'ai conduite en janvier, cette voiture semble avoir gagné en puissance. Elle est plus réactive, surtout dans les virages.

J'atteins la dernière ligne droite, et l'équipe me suggère d'accélérer un peu. Mon pied presse l'accélérateur, et je franchis la ligne de départ.

« Sainz quitte les stands, fais attention. »

« Copy. »

Je dépasse Sainz sans encombre et poursuis mon tour rapide. Étant en pneus tendres, je profite de leur adhérence pour pousser au maximum. Malgré la température encore basse de ces « pneus froids, » la voiture se comporte impeccablement, sans glisser à aucun moment. J'active le DRS dans la première zone de détection, et l'impression de vitesse est exaltante. Je ris sous l'effet de l'adrénaline, savourant le plaisir de piloter une véritable Formule 1. Je suis titulaire, et il me semble que je commence tout juste à le réaliser, même si mes tours s'enchaînent.