OS 1- Ellana et Edwin.Le baiser

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J'ai toujours été déçue par ce point de La Quête D'Ewilan ! On n'a pas le premier baiser d'Edwin et Ellana !!!  Alors le voici !

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Le Dragon volait vite. Le souffle d'Ellana se faisait de plus en plus rapide, et quelques gouttes de sang affluaient vers ses lèvres, les teintant d'un rouge vif non sans beauté. Sa main glissa sur celle qu'Edwin avait posée sur sa taille. Les traits tirés par la souffrance, ses yeux ne quittaient pas ceux de la jeune femme. 

- Je suis désolé, chuchota-t-il. 

- Chut ...

- Tout est de ...

- Tais-toi, le coupa-t-elle en articulant avec difficulté.

Une toux rauque la secoua et lui arracha un gémissement de douleur. Une goutte de sang coula le long de ses lèvres, partant du milieu de sa bouche vers la commissure. 

- Ellana ... murmura Edwin en la repositionnant mieux contre lui. Ca va aller. Accroche-toi.

La force émanant du Dragon la maintenait en vie et ralentissait la dégradation de son état, mais cela ne durerait pas, et il pria pour que ses paroles se réalisent. Le Dragon se posa sur le sable, et s'adressa à Edwin :

- Pose-la sur l'eau et laisse-la s'enfoncer là où je te le dirai. A mon signal, tu arracheras la flèche.

- Mais ...

- Ma Dame s'occupera d'elle. Fais-nous confiance. 

- Je n'en ai pas vraiment le choix.

- Emporte-la sur l'eau. Maintiens son corps à la surface, et enfonce-toi vers le large.

Edwin descendit du dos du Dragon, Ellana serrée contre lui. La tête de la marchombre tomba sur son torse, et sa respiration devint insuffisante pour la maintenir dans un bon état de santé. Le Dragon ne la préservait plus, et la santé d'Ellana s'empirait à chaque seconde. Edwin s'avança donc dans l'océan, y étendant le corps de la jeune femme. L'ordre arriva quand l'eau recouvrait les épaules de l'homme.

- Tiens la flèche à une main ... et laisse ta compagne tomber, poursuit le Dragon après qu'il se soit exécuté.  

Le maître d'armes se retourna et croisa les yeux de l'animal. Il embrassa le front d'Ellana avec délicatesse, puis la lâcha, main repliée sur la flèche. Celle-ci s'extirpa du corps de la jeune femme avec un bruit de succion étouffé par l'eau tandis qu'Ellana s'y enfonçait. Edwin recula de deux pas, observant la marchombre couler lentement, son sang teintant l'eau turquoise d'un rouge vif. Il était prêt à la repêcher, lorsqu'elle arriva. La Dame posa ses yeux et son front sur la mourante. 

Avec stupéfaction, Edwin vit les tissus d'Ellana se refermer, le sang arrêter de couler. Même un rêveur n'aurait pu égaler la rapidité et l'efficacité de la Dame. Sa voix s'éleva dans l'esprit de l'homme, douce et bienveillante. 

- Ta compagne ira mieux. Laisse-lui un peu de repos. Portes-la jusqu'au rocher plat, et étends-la au soleil.

- Comment vous remercier ? 

- Dis à Ewilan de venir me trouver. Vas-y, maintenant. Elle a besoin de toi.

- Merci. Merci infiniment.

Le maître d'armes hocha la tête une fois, puis plongea pour remonter Ellana hors de l'eau. Une fois à la surface, elle prit une grande inspiration, et noua ses mains autour du cou d'Edwin en toussant. Lorsqu'elle fut calmée, il la regarda intensément, leurs iris liés par une force invisible, mais tellement puissante ... Il ouvrit la porte pour parler, mais se ravisa. Au lieu de ça, il pencha simplement la tête et embrassa la marchombre. 

Le Dragon et la Dame les observaient, l'un au-dessus d'eux, planant dans le ciel; l'autre, plus loin, ses grands yeux calmes au ras de l'eau.

Leur baiser dura longtemps, jusqu'à ce que la jeune femme ne s'écarte et ne se love contre Edwin. 

- Tu as raison, souffla-t-elle en souriant. Tout les mots du monde ne vaudront jamais ça. 

Pour la première fois depuis des heures, les yeux d'Edwin s'illuminèrent. Et pour la première fois depuis des années, il perdit toute trace d'inquiétude ou de pensivité pour laisser place à une expression de joie pure et à un sourire qui lui fendit le visage. 

- Je peux recommencer dans ce cas ? 

Tout en riant, elle l'embrassa.

***

Ellana frissonnait, malgré le vent chaud du sud qui les avait séchés. Elle avait catégoriquement refusé de dormir, malgré les protestations d'Edwin.

- Nous ne serons plus seuls ensuite, avait-elle rétorqué.

Le maître d'armes déclara, sa main sur la sienne :

- Je ne veux pas que tu partes.

La marchombre le fixa, un sourire dansant dans ses yeux. Elle se doutait que c'était dur à prononcer pour lui.

- Je ne partirai pas.

- Tu dois former Salim.

- J'attendrai. Et lui aussi.

Ellana caressa du bout des doigts ceux d'Edwin.

- C'est quand même drôle de se dire qu'il aura fallu que je sois au bord de la mort pour qu'on se l'avoue. 

- Qu'on s'avoue quoi ?

Le maître d'armes était resté sérieux, mais la jeune femme ne s'y trompa pas. Avec un sourire, elle l'invita à poursuivre :

- Une idée ?

C'était à son tour de le dire. Edwin esquissa un petit sourire, et avoua enfin :

- Je t'aime. Toute marchombre insolente que tu es, ajouta-il avec un air narquois.

Ellana éclata d'un rire joyeux et léger. Elle avait compris à quel point le maître d'armes prenait sur lui pour avouer ses sentiments si ouvertement. Mais ça viendrait. Avec le temps ça lui serait naturel.

Le cœur de la marchombre gonfla d'une sensation qu'elle ne saura décrire, accompagnée d'une joie telle qu'elle n'en avait pas ressenti depuis une éternité. 

- Moi aussi, je t'aime. Tout guerrier imprudent que tu es.

- Imprudent ? Tu exagères. Je teste simplement limites.

- Tu les repousses. C'est du l'imprudence. De la témérité, même.

- J'ai été imprudent ... En m'attachant à toi.

- Non. Tu as été parfait. Viens. Rejoignons les autres en bas.

Ils s'embrassèrent encore, avant de descendre le sentier main dans la main.

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J'espère que vous avez aimé ! Je sais que je n'ai pas le talent de Pierre Bottero, mais j'ai fait de mon mieux ! N'hésitez pas à me donner votre avis, ça me ferait super plaisir de connaître votre ressenti, même négatif ! 

Nessie <3 <4 <6

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