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Le temps de m'étirer et me préparer, il est déjà sept heures. Le bruit de Yuji chantant sous la douche me fait sourire tandis que je rentre dans le salon... pour m'arrêter net. Sur le canapé, une masse de muscles repose tranquillement, encore assoupie, l'air paisible sur son visage le rendant presque plus beau que d'habitude. Il est à se damner. Certes, mais qu'est-ce qu'il fout là ? Ah oui, j'avais oublié.

- À voir ta tête, je suppose que tu as oublié ce qu'il s'est passé hier, me taquine Ryo avec une voix du matin qui crée des frissons de délice dans mon estomac.

- Il n'y avait aucun consentement de ma part dans cette histoire, je marmonne.

Son regard malicieux accompagné de son sourire en coin signature fait battre mon coeur trop vite, ce qui me sert comme excuse pour me retourner et préparer mon café dans la cuisine semi-ouverte. Quels abdominaux délicieux quand même- et puis quelle impolitesse, on ne dort pas torse nu dans le salon de quelqu'un. Quel idiot. Un bel idiot dépourvu de manières. Et qui me fait baver.

- C'est toi qui as élu domicile sur mon canapé, je reprends d'un ton plus clair. Ce que je ne t'ai encore jamais vu faire d'ailleurs. Tu quittes pourtant toujours l'appartement de tes conquêtes, peu importe ton état d'ébriété. Ce qui est particulièrement stupide, en passant. Je suis surprise que tu ne te sois toujours pas fait retirer ton permis.

Du mouvement se fait entendre dans la pièce derrière moi et je sursaute lorsque deux énormes bras chauds s'enroulent autour de moi. C'est Ryomen qui rattrape la capsule de café qui s'est échappée de ma main, la glissant dans la machine avant de l'enclencher. Le bruit de l'engin est presque assourdissant au milieu de notre silence partagé.

- J'aime pas quand tu ne dis rien, murmure le rose en faisant glisser son menton dans le creux de mon épaule.

Ses lèvres effleurent la peau fine de mon cou sans jamais proprement l'embrasser. Des frissons naissent dans le sillon des caresses de ses longs doigts sur mes côtes et un soupir un peu trop lourd m'échappe, provoquant le sourire immédiat de mon emmerdeur.

- Donc tu aimes ça. Je devais juste m'en assurer, tu comprends princesse ?

- T'es con.

- Mais je te fais quand même mouiller.

Mon coude rentre de suite dans son ventre et il me sert contre lui sous le coup de la douleur, les bras serrés. Son front reposant sur la courbe de mon épaule, un rire le secoue tout entier, réchauffant l'air entre nous.

- Désolé ma belle. Tu sais que je ne fais qu'énoncer mes plus grand espoirs.

Je lève les yeux au ciel, mais mon rythme cardiaque ne manque pas d'accélérer. Heureusement qu'il ne peut pas le savoir.

- Parle trésor. Je n'aime pas quand t'es muette, je te l'ai déjà dit.

- Je préfère ne rien dire à tes bêtises.

- Ça me blesse que tu aie une telle opinion de mes taquineries, Angel.

- Tu te surpasses avec les surnoms aujourd'hui. Je croyais que je n'avais droit qu'à 'princesse'.

- Tu as droit à tout ce que tu veux. Mais il faut me dire ce que tu veux, souffle Ryo dans mon oreille.

Son nez fin fini dans mes cheveux, humant l'odeur du shampoing à la grenade qui reste de ma douche. La première gorgée de mon café est du nectar divin, parfaite en ce mois de novembre. Les petits pas de Yuji résonnent au bout du couloir et je tapote les bras musclés de Ryo pour qu'il s'écarte.

- Tu aurais au moins pu enfiler un pull. Je ne sais pas ce que tu fous torse nu en novembre dans un salon qui n'est quasi pas chauffé.

- C'était pour régaler tes yeux. Je savais que tu allais t'arrêter pour me mater et laisser tes pensées vagabonder de la plus salace des manières. Tu le fais tout le temps, même devant les autres.

Parfait pour toi [Ryomen Sukuna x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant