2 Décembre - Jeudi

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Apparemment, essayer de photoshopper et d'imprimer en douce des photos de qualité décente de lui et de son nouveau faux petit-ami pendant qu'il était au travail était une idée désastreuse.

C'est ainsi que Louis se retrouve à rentrer chez lui avec un sac de Ryman (NDT : entreprise de vente au détail de papeterie dans tout le Royaume-Uni), odieusement grand et difficile à porter, qui se heurte à sa jambe à chaque deuxième pas qu'il fait, en râlant à chaque fois. Son humeur n'est pas améliorée par le fait qu'il vient de passer quinze minutes dans un magasin très éclairé, odieusement bondé et qu'il a déboursé 149 livres pour une nouvelle imprimante à jet d'encre et 10 livres supplémentaires pour du papier photo brillant, ce qui est un vol manifeste si vous lui demandez, bien que personne ne le fasse, mais tout de même.

Il monte les escaliers jusqu'à son appartement et tâtonne avec les clés non pas une, mais deux fois avant de laisser tomber ce satané sac Ryman sur le sol avec un soupir exagérément dramatique et d'enfoncer la clé dans la serrure comme s'il voulait lui donner une leçon pour avoir été si peu coopératif. Les objets inanimés sont toujours les meilleurs pour gagner des arguments contre lui.

Son appartement est sombre et silencieux, comme tous les soirs, et il n'y a que ses plantes d'intérieur pour l'accueillir après sa longue journée. Il en est d'ailleurs assez fier. Le rayonnage blanc, à ossature, autoportant et ouvert qu'il a acheté en ligne (livré sans instructions de montage et avec pas moins de huit foutues clés Allen) est remplie de petits pots volontairement dépareillés de cactus, de plantes grasses, de hoyas et de violettes, avec quelques plantes aériennes suspendues et drapées sur les côtés. C'est esthétiquement agréable et il apprécie le processus : arroser, tailler, changer la terre. De plus, c'est une belle toile de fond pour ses appels Zoom chaque fois qu'il travaille de la maison.

Il a pensé à prendre un chat, mais il passe tellement de temps à travailler qu'il se sentirait mal de laisser la pauvre bête tout le temps seule à la maison.

Louis enlève ses chaussures, allume la lumière et dépose son sac à bandoulière et l'imprimante sur la table à manger, qui lui sert également d'espace de travail. Son appartement n'est pas grandiose, loin s'en faut, mais il se débrouille assez bien et sa capacité à s'offrir un bel endroit témoigne de son travail acharné. Il a déjà remboursé un appartement plus petit en dehors de la ville, dans lequel il a vécu pendant quelques années et qu'il a gardé comme propriété de placement. Aujourd'hui, il est en bonne voie pour rembourser cet appartement également. C'est en quelque sorte son plan de retraite.

Il se trouve dans un quartier agréable, composé principalement d'appartements transformés dans de beaux bâtiments d'époque qui étaient autrefois des maisons beaucoup plus grandes, le tout dans des rues bordées d'arbres, avec de bonnes liaisons de transport à proximité, mais pas au point d'empiéter sur l'ambiance paisible. Il est au dernier étage, deux autres au-dessous de lui, avec deux appartements à chaque niveau. Ils ont tous une configuration légèrement différente, comme c'est souvent le cas lors de transformations qui doivent tenir compte des configurations originales des maisons qu'elles abritaient. Le sien comprend deux chambres et deux salles de bains, un espace de vie ouvert, une buanderie séparée et un coin bureau. Il dispose d'un joli balcon Juliette avec des balustrades en fer forgé qui attire le soleil du matin à l'intérieur à travers des portes-fenêtres à la française que lui et ses plantes apprécient.

Il a décoré l'endroit lui-même, en changeant la couleur de la peinture du gris clair standard à un vert menthe plus agréable et plus apaisant, et l'a meublé avec des objets dans des tons terreux sourds. Le canapé en cuir marron est sa fierté et sa joie, et il passe la plupart de ses week-ends affalé dessus à regarder Netflix ou des matchs de foot, ou à gratter sa guitare. Il est plutôt merdique, mais il aime le processus d'écriture de petites mélodies avec des paroles conversationnelles, et par ailleurs, ce n'est qu'un hobby.

Il prend une bière dans le frigo, qui est toujours aussi pathétiquement vide, comme à l'accoutumée, et sort son téléphone de sa poche pour commander rapidement un plat à emporter.

Il fait tourner la capsule de sa bière, qui pétille de façon satisfaisante, et jette la pastille par-dessus son épaule. Elle atterrit dans l'évier avec un tintement satisfaisant. « Goal ! La foule est en délire ! » Il crie à la salle silencieuse avant de décider de se mettre au travail et de s'occuper de la nouvelle imprimante.

C'est assez facile de la configurer et de la connecter à son ordinateur portable, et après avoir fait un essai d'impression, il se met à travailler sur ses créations inspirées.

En recherchant et en sélectionnant des photos d'Harry, il est plongé dans le monde d'Harry Styles, mannequin Gucci hors pair. Il est tellement beau qu'il fait soupirer Louis plus d'une fois alors qu'il parcourt des pages et des pages d'images. Certaines personnes ont tout simplement une dose injuste de bons gènes, mais Louis ne lui en veut pas, d'autant plus qu'il partage son aubaine avec le public (ou, plus important encore, avec Louis) avec une grande générosité.

Il est momentanément interrompu par la livraison de son repas, par le même livreur à l'air misérable, Tim, qui apporte souvent à Louis ses nouilles à la Singapourienne, en lui remettant son repas avec un sourire à peine esquissé. Tim est un homme d'âge moyen qui n'est manifestement pas impressionné par son sort dans la vie, affichant un froncement de sourcils qui en dit long sur sa posture. Louis l'accueille toujours avec un sourire et lui envoie un billet de cinq dollars pour sa peine, mais il n'a jamais obtenu plus qu'un triste hochement de tête en guise de réponse. Pourtant, il n'est pas du genre à se laisser décourager facilement et il continuera d'essayer d'apporter un peu de soleil dans la vie de ce type quand il le pourra.

Il mange ses nouilles et trouve quelques photos qui fonctionnent bien, une de Harry datant d'il y a quelques années, ainsi qu'une autre plus récente, qui ont toutes les deux les bons angles et les bonnes ombres pour correspondre aux photos que Louis avait sélectionnées de lui-même.

Un vieil épisode de Great British Bake Off (NDT : Version britannique du Meilleur Pâtissier) comble le silence pendant qu'il termine son dîner et peaufine ses chefs-d'œuvre photoshoppés.

Au moment où Mel et Sue annoncent le nom du pâtissier vedette et renvoient quelqu'un chez lui, les images sont prêtes et il est sacrément impressionné par ses efforts, même s'il le dit lui-même.

Ils forment un beau couple, le sourire à fossettes de Harry s'accordant parfaitement avec les yeux plissés de Louis. Un œil averti (ou même un œil moins averti) pourrait facilement déceler le montage, leurs corps n'étant pas tout à fait alignés et une ombre malencontreuse sur le visage de Louis, mais il est certain que sa grand-mère ne se rendra pas compte de sa ruse.

Il les imprime, les glisse dans une pochette en plastique et les range dans son sac à bandoulière, prêtes pour le lendemain. Le bureau de poste sur le chemin du travail a un présentoir de beaux cadres, il en prendra un avec deux emplacements pour les photos et le lui enverra comme promis.

Il est plus de minuit lorsqu'il se glisse dans son lit, les draps blancs et impeccables sont frais contre sa peau fraîchement douchée. Il a toujours été un dormeur peu vêtu, préférant porter son boxer et rien d'autre, gardant la chambre chaude et empilant les couettes pour se protéger de l'air frais de la nuit.

Alors qu'il s'endort, les images d'Harry et de lui-même le suivent dans ses rêves, les remplissant d'une série de scénarios merveilleusement domestiques et même plus osés, qui font tous les deux un sommeil mouvementé, même s'ils ne seront jamais une réalité.


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Oh, Oh, Oh, la Ohana, 🧑🏼‍🎄🎅🏻

A suivre...

Louis poste ses chefs-d'œuvre et arrive au travail en recevant des nouvelles fâcheuses concernant ses prochaines vacances.

🎄

À demain sur IAT, les lutins !

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All the love. ∞ Niahlana

In A Twinkling (Traduction - L.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant