Étape par étape

11.

C'est l'histoire d'un homme qui tombe d'un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu'ici tout va bien... Jusqu'ici tout va bien... Jusqu'ici tout va bien. » Mais l'important, c'est pas la chute. C'est l'atterrissage.

La Haine

La chute de Maria fut brutale, si brutal que son corps ne le supporta pas.

La vision de Maria se brouilla, ses yeux n'arrivèrent pas à s'ouvrir.

Elle voulut demander à l'aide, crier sa douleur.

Mais rien ne sortit, sa gorge était sèche.

Aussi sec qu'un dessert aride.

Elle se sentit si mal, si triste d'avoir perdu si rapidement les espoirs qu'il lui avait offerts.

Lui.

Il avait été présent pendant un mois.

Il l'avait fait sourire.

Il lui envoyer des messages.

Il l'appelait.

Mais Maria n'avait même plus la force de répondre.

Elle ne savait même pas ou elle avait mis son téléphone.

Elle ne savait plus depuis combien de temps Charles était parti.

Tout ce qu'elle savait à ce moment précis, c'est que si personne ne venait l'aider, elle allait mourir.

Mourir, noyé par sa tristesse et ses malheurs.

Mourir, seule, dans cette baignoire ne voulant pas arrêter de se remplir.

***

Charles retenta d'appeler Maria, en vain. Depuis hier il n'arrivait plus du tout à la joindre. Dans ses derniers appels, elle avait l'air ailleurs, passive. Charles était inquiet. Ce manque de réponse lui manger l'estomac.

- Charles, la gara sta per iniziare. Raisonna la voix d'Andrea derrière la porte du Motorhome de Charles. (Charles, la course va commencer.)

Charles envoya un dernier message à Maria avant de sortir et de rejoindre la piste.

Maria

Maria ?

Pourquoi tu ne réponds pas ?

Tout va bien ?

S'il te plait envoie moi un message.

J'ai fait quelque chose de mal ?

Vous avez essayé d'appeler Maria 8 fois.

Maria je m'inquiète beaucoup, j'espère que tu vas bien.

Charles essaya d'afficher un sourire heureux face à tous ses tifosis. Le Grand Prix d'Italie est un des meilleurs moments de la saison pour un pilote de Ferrari. Mais cette année, Charles n'arrive pas à l'apprécier, toutes ses pensées sont dirigées vers elle.

« Max Verstappen gagne le Grand Prix d'Italie ! »

Charles sortit de sa monoplace et partit rapidement se peser. Il récupéra son téléphone afin de voir si elle lui avait répondu.

Rien.

Aucun message.

Charles eu soudainement un mauvais pressentiment. Sa poitrine lui fit si mal. Il courut vers les toilettes du garage et vomit fortement. Des mécaniciens de Ferrari l'entendirent et virent la scène. Ils s'agglutinèrent tous autour de lui. Inquiet.

Charles n'arrivait plus à rien entendre.

Il se releva difficilement et demanda à un des mécaniciens si un avion allez décoller. Le mécanicien ne comprenait pas pourquoi Charles poser cette question mais lui répondit qu'un avion avec des mécaniciens était sur le point de décoller pour Singapour.

Charles poussa tous les mécaniciens et partit chercher sa clé de voiture prêter par Ferrari. Il monta dans la voiture quand Andrea toqua sur la vitre.

-Charles, on m'a dit que tu avais vomi ! Andrea essaya, maladroitement, de parler français.

Charles appuya sur la pédale d'accélération et partit rapidement du circuit. Laissant Andrea regardait la voiture partir, inquiet. Il fit un sourire aux fans se trouvant aux sorties et partit vers l'aéroport.

Ses mains serrèrent fortement son volant tout en continuant d'essayer d'appeler Maria sur son portable. Le répondeur raisonna encore dans la voiture. Charles s'énerva, tapant plusieurs fois son volant. Arrivé à l'aéroport, il se munit d'une casquette et de lunettes de soleil et courut à l'intérieur. Il sortit de sa poche son pass VIP et le montra aux embarcations qui lui montrèrent le chemin jusqu'à l'avion privé des mécaniciens. Il courut aux portiques et rentra dans l'avion. Les mécaniciens le dévisagèrent. Il marcha jusqu'au pilotes. Il tapa sur l'épaule d'un des pilotes qu'il connaissait et lui demanda un service contre de l'argent.

-Est-ce que vous pouvez faire une escale en Corse ?

-Charles, ça va nous faire un gros détour, et ça veut dire qu'on va devoir se ravitaillait une fois de plus.

-S'il vous plait, je vous paye en échange, la somme que vous voulez mais je vous en prie. Emmenez moi là-bas.

Les deux pilotes se regardèrent et, d'un accord commun, acceptèrent la proposition de Charles. Charles souffla de soulagement. Il rejoignit les mécaniciens et s'installa sur un siège a l'écart. Charles appela un Uber juste avant le départ afin qu'il l'attende a l'aéroport de Corse. Il souffla et se posa confortablement sur le siège.

***

Après 45 minutes de vol, l'avion atterrit. Charles remercia une dernière fois les pilotes et partit rejoindre son Uber. Il claqua la portière et indiqua la destination qui allait durait une trentaine de minutes. Tous ses membres tremblèrent. Son mauvais pressentiment s'accentua fortement. Il se retenu de encore vomir.

Ce fut les trente minutes les plus interminables de sa vie. Il paya le chauffeur et sortit en courant de la voiture. Il aperçut la maison de Maria et arriva devant la porte. Il toqua fortement. Criant son nom. Mais personne ne lui répondit. Il ouvrit la porte et rentra doucement à l'intérieur. Il entendit son cœur pulsait dans tout son être.

Il inspecta toutes les pièces, ne trouvant aucun signe de vie. Il monta les escaliers et vit de l'eau sur le sol. Il entendit de l'eau coulait depuis la salle de bain. Il ouvrit la porte et vit Maria, plongeait dans l'eau. Il accourut jusqu'à elle, tombant sur le sol et l'a sorti rapidement de l'eau glacé.

Son visage était pale, son corps était fin et fragile. Il la sortit de l'eau et la posa sur le sol. Elle ne respira plus. Charles commença un massage cardiaque, les mains tremblantes.

Il cria son nom.

Pleurant à chaudes larmes.

Il continua son massage et son bouche à bouche quand la poitrine de Maria se souleva.

Son corps toussa, essayant de rejetait l'eau s'étend infiltrait dans ses poumons.

Il l'aida en décalant sa tête vers le sol.

L'eau coula de sa bouche.

Et Maria respira à nouveau, faiblement.