Chapitre 4

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Me voilà en apnée, au sol. Je retiens ma respiration et tend l'oreille pour entendre deux talons se rapprocher de plus en plus jusqu'à que je n'entende plus un bruit. Lorsque je relève la tête, je peux distinguer une paire de talon noir et très brillant. Ils doivent être neuf me dis-je à moi même.

Je suis morte. Me répétais je en boucle.

Je relève doucement la tête et remonte mon regard  le long du corps de cette femme qui me surplombe désormais les bras croisés. Elle était habillé très simplement mais de manière très classe. Un jean bleu foncé classique avec une chemise blanche rentré que sur le devant, les cheveux coupé au niveau des épaules sublimé par de simple boucle d'oreille ronde. Le rouge me monte aux joues. Décidément c'est loupé pour ne pas se faire remarquer.

Dites moi que ce n'est qu'un rêve et que je vais me réveiller. Mon premier jour ne peux pas se passer comme ça.

- Mademoiselle ! Puis-je savoir ce que vous faites allongé par terre ? Me demande-t-elle d'un ton monocorde avec une voix assez grave tout de même.

Je me relève en enlevant les plis imaginaire de ma chemise et de mon pantalon tout en gardant la tête baissée sur mes chaussures que je trouve soudainement si intéressante. Oui d'ailleurs j'ai même une tache sur l'une d'elle, juste sur le devant la et aussi ...

- Hum hum. Se racle t'elle la gorge pour me ramener les pieds sur terre.

Bon aller Lana, lève la tête et te dégonfle pas. Tu ne t'est jamais dégonflée devant personne. Je lui répond alors d'un air sûr mais sans lui mentir. Du moins sans vraiment lui mentir.

Lana : Bonjour, je suis désolé pour mon retard, le métro est tombé en panne et je n'est pas voulu déranger votre cours en rentrant par la porte de devant.

Bon d'accord c'est un petit mensonge.

Son regard me sonde de haut en bas, ses yeux ont envie de me tuer mais à par ça tout va bien. Je la fixe alors à mon tour pour lui montrer que je ne  baisserais pas le regard devant elle, ni personne d'autre d'ailleurs. Plus depuis des années maintenant. D'ailleurs en parlant des autres, moi qui voulais passer inaperçu c'est loupé. Me voilà avec une centaine de paire d'yeux entrain de me dévisager pour la plupart. Je déteste être au centre de l'attention.

Et la prof qui est là à me fixer, je dirais plutôt me sonder à ce niveau là, avec ses yeux marron clair. Mais attention c'est pas un marron bizzard non non c'est un jolie marron. Même si tout dans son regard indique qu'elle ne m'apprécie guerre pour avoir interrompu son cours de la sorte. Elle essaie de lire en moi et je déteste ça. Elle me paraît si grande et les talons qu'elle porte n'arrange pas la chose

- : Vous n'allez plus déranger mon cours ne vous en faite pas mademoiselle ...

Lana : SULLY. Lana SULLY. Je suis vraiment ...

- : ... Très bien mademoiselle SULLY, veuillez quitter cet amphithéâtre et ne pas revenir tant que vous ne saurez pas ce qu'est le respect et la ponctualité. Me coupe telle la parole en se retournant se dirigeant vers le devant de l'amphithéâtre.

Je me retrouve soudainement bien démuni face à elle, moi qui suis d'habitude une vrai tête de mule comme aime a me comparer Chloé, je suis cette fois ci une petit chose qui meurs d'envie de se terrer dans un trou. Ni une ni deux et avec mon égaux et ma fierté monumental, je tourne les talons et claque violemment la porte.

J'ai maintenant une prof qui me déteste et deux heures à tuer avant la pause déjeuner. Je décide de rentrer chez moi ne voyant pas ce que je pourrais bien faire dans cette fac un premier jour de cour. Je décide cette fois-ci de prendre les transports en communs pour m'obliger à revenir chercher ma voiture dans la journée car me connaissant; si je rentre chez moi avec ma voiture il y a de grande chance pour que je ne remette pas un pied à la faculté avant le lendemain matin.

Arrivé chez moi après plus de trente minutes de trajet, je jette mon sac sur le canapé et mes chaussures dans l'entrée avant de m'affaler sur ce dernier. Je lance une série Netflix au hasard pour avoir un bruit de fond. Je décide de me préparer un truc à manger pour midi et un autre plat pour ce soir car Chloé va passer sa soirée à l'appartement comme beaucoup de soir ces dernieres semaines.

Les heures passent et viens enfin treize heure, l'heure pour moi de reprendre la direction de la fac pour les cours de l'après-midi. Je regarde également mon emploi du temps pour ne pas me retrouver dans la même situation que ce matin.

Tiens Mme PARODOWSKI. Psychologie et étude comportemental. Et tout ça pendant quatre heures je vais mourir c'est sur. Me dis-je à moi même avant de jeter mon emploi du temps sur la table basse du salon.

En le regardant plus attentivement avant de la ranger je me rend compte que c'est la prof de ce matin et que je l'ai plus d'une dizaine d'heures par semaine.

C'est pas possible le sort s'acharne à ce niveau là, moi qui pensais que Dieu était de mon côté c'est raté.

Finalement moi qui ne savais pas si je retournais à la fac ou pas, cette fois-ci  je suis sur de ne pas y retourner. Mon téléphone vibre une fois, puis une seconde et je me rend compte que quelqu'un m'appelle. Je décroche sans regarder qui c'est et devinez quoi.

- Oui, tu es ou ? On reprend les cours dans trente minutes et j'ai bien compris que si je ne t'appelais pas, tu ne viendrais pas. Me dit Chloé en riant.

- Exactement. Lui répondis-je. Et d'ailleurs, je sais pas si tu as vue mais la prof qui m'a mis dehors ce matin, on l'a toute la journée. Alors merci mais, non merci je viens pas.

- Écoute moi Aladin, fais démarrer ron tapis et ramène tes fasses ici tout dessuite.

Je n'est pas le temps de répondre quoi que se soit, qu'elle me raccroche au nez cette emmerdeuse de première. Après quelques minutes d'intense réflexion je me décide à y retourner. De toute façon elle a tellement d'étudiants qu'elle ne se souviendra même pas de moi si je me fais toute petite et discrète.

Je renfile mes chaussures que j'avais laissés dans l'entrée et attrape mon sac de cours au passage me dirigeant maintenant vers les transports pour le trajet retour : direction la fac. J'y vais vraiment à contre cœur et j'espère que cette Madame PARODOWSKI m'aura oubliée ou au moins qu'elle fera semblant.

Et je déteste les transports en commun je sais pas si je vous l'avez déjà dit.

Madame PARODOWSKIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant