chapitre 31

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        Encore une nuit agitée, Nathaniel n'eut d'autres choix que de se reveiller à l'aube et se met au sport pour combler le temps.
        Il court à un rythme régulier faisant le tour de la maison pendant une dizaine de fois avant de faire d'autres exercices, interrompue par son père voulant faire quelques mouvements aussi.
-Bon matin bonhomme.
-Vieux, arrête de me traiter de bonhomme.
   Ils excusèrent chacun un sourire temoignant leur joie d'avoir cette proximité. Des discussions assez banales comme celle-ci leur apporte beaucoup plus de joie que d'autres choses.

-Même devant ta femme et tes enfants je t'appellerai toujours bonhomme autant que je veux.

-Je ne manquerai pas non plus de dire à tes petits fils de t'appeller vieux au lieu de grand père.

Ils continuèrent de se chauffer tout en sortant des banalités.

-Nath, je ne serai jamais un mur face à ton bonheur.
-Pourquoi dis-tu ça papa.
-Au cas où c'est à cause de moi que tu reffuses d'essayer avec Dr Romain.
-De quoi tu parles?
-Je ne suis pas con. Je sais qu'il y avait un truc entre vous. Je ne...
-Non papa, ne t'inquiètes pas. Je sais que tu ne veux que le bonheur de ta famille. Il y a tellement de choses qui m'empêche de faire ça.
- Réfléchis y. Nous rentrons au Cap-haitien pour nous rendre à vertières avant 18 novembre. Tu as deux semaines devant toi. Dit le père en tapotant l'épaule de son fils avant de se separer.

Il suit son père à l'intérieure de la maison jusqu'à la cuisine, le trouvant entrain de faire un lavage buccale à sa mère

-Vous n'avez plus 20 ans bon sang, vous vous bécottez à longueur de journée.

-Casse toi de la maison comme ça tu ne verras plus ton père embrasser sa femme pour le remercier du bon petit déjeuner qu'elle prépare.

-Continuer de la flatter pour en avoir beaucoup plus.

-Ça c'est de la jalousie. Tu sais que dire à ma femme que tu veux la voler pour te faire à manger, je ne le sais pas. Je t'ai à l'oeil petit.

-Oui, le vieux.

Ils éclatèrent de rire tous ensemble. La mère de famille remercia Dieu chaque jour de l'avoir donner une si bonne famille, la joie remplie ses murs à travers chaque interval de temps et sa pensée va à son dernier fils qui s'il était là lui aussi rendra les choses plus amusantes toujours.
   En parlant du loup, son téléphone sonna avec le nom de ce dernier.

-Bonjour mon cheri, ça va?
-Bonjour man, très bien et toi
-Bien cheri, tu as mangé.
-Pas encore
-Hmmm, rassure moi tu as de quoi te nourrir, hein
-Je vais aller commender quelques choses toute à l'heure. Ça va, mon père?
-Oui, et il y a ton frère là aussi entrain de boire tout le café.
-Dommage que je suis pas là. Bon je  serrai là dans quelques jours comme l'a exigé papa mais je ne rentre pas tout de suite à Port-au-prince, je serai au cap.
-Et pourquoi donc?
-J'ai un truc à faire avant.
-Sois prudent, je transmetterai le message.
-Merci ma petite maman d'amour.

Le téléphone raccroché, elle rapporte la conversation et se met à table pour manger toujours dans la bonne humeur.
Puis les garçons vont se baigner pendant qu'elle fait les taches des servantes en congé pour ce mois.

De son coté, Nathaniel, après son bain essaie pour la première fois de joindre Nassecka, les mains tremblantes, il réessaie pour une troisième fois, tombant encore sur sa messagerie. Il reessaie une enième fois quand une voix inconnue repond. Il regarda encore et encore l'écran pour voir s'il s'était tromper mais non, la voix continue de dire Allo, puis il racle la gorge avant de parler.

-nassecka?
-Qui est-ce?
-C'est pas le numero de Nassecka Romain?
-Oui, je suis sa soeur que puisse pour vous?
-Ah!Désolé madame, Bonjour.
-C'est mademoiselle, bonjour. Vous êtes?
-Nathaniel Marlone, Et je...pouvez vous me la passer svp.
   
      Un silence se fit à l'autre bout du combiné, la correspondante complètement sous le choque, le Nathaniel de sa soeur est à l'appareil et ne sait pas quoi faire.

-Vous êtes toujours là. Reprit-il
-Euh...oui...oui. Elle ne veut pas entendre parler de vous.
          Il laissa échapper un soupir puis dit
-Je sais, elle a raison. C'était une erreure de ma part. Bonne journée.

         Il ne laissa pas Théresa répondre et raccrocha, la gorge douloureuse.
Il s'allongea sur son lit et pense à quoi faire. 
         Est-ce bien de la reccupérer ou tout laisser comme ils sont.

          Beaucoup trop de temps s'est passé et connaissant le caractère de la jeune femme, ce sera pas chose facile.

Le fils du presidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant