𝐌𝐞𝐦𝐨𝐫𝐢𝐞𝐬 ( Pause)

𝟎.𝟔

Quelques jours après....

Le Soleil avait laissé le relai à la Lune.

Le ciel avait pris une tente noir ténèbre, rendant l'ambiance mélancolique.

Mais l'énorme satellite qui illumine ce vaste troue noir me donne espoir de sortir d'ici.

La pénombre baigne la chambre légèrement éclairée, donnant un air plus intense et plus étrange. Les grands arbres un peu plus loin du bâtiment rendent l'atmosphère peu horrifique.

Leurs ombres trahies leurs présences.

Mes yeux regardent avec ardeur la reine de la nuit.

Sa lumière qui brille avec audace me perce le visage.

Moi aussi, j'ai envie d'avoir cette assurance qu'à la lune.

Couverte de cratère, elle reste toujours digne de sa face abîmée.

Les autres étoiles qui illuminent le système solaire sont microscopiques face à elle.

Assis sur le bord de mon lit en la regardant, j'attends le feu vert de Erna pour m'échapper d'ici, cette dernière viendra me chercher dans quelque instant, le sentiment d'espérance, me fait légèrement sourire. Mais ce qui m'inquiète, c'est ce Spencer.

Lorsque Erna m'aurait guidé vers la sortie, quel châtiment aura-t-elle ? C'est impossible qu'elle reste impunie, car son acte trahi leur confiance. Je ne veux pas qu'on lui fasse du mal par ma faute, je m'en voudrais toute ma vie entière.

Ma tête se tourne pour fixer la porte.

Erna m'a dit que je devais être vigilante, elle fera clignoter deux lumières en bas des escaliers, mais suffisamment proche de la chambre pour m'avertir de sortir.

En voyant cette immense porte en bois, j'ai des énormes bouffées de chaleur, sans savoir pour quoi mon cœur s'accélère. Je ne sais pas, mais à chaque fois que je regarde cette porte, j'ai l'impression que l'homme aux yeux marrons débarquera. Mon intuition me dit que je connais cet individu, mais d'où ?

Je me sens étrangère dans mon propre corps quand il est t'ici avec moi, parfois j'ai fortement l'impression de délirer, de devenir folle.

Au même moment, au seuil de porte, deux faibles lumières clignotante en synchronisation, je mets mes questionnements de côté puis place le sac sur mon épaule tout en me levant. Les chaussures que Erna m'avait passées fait grincer le parquet.

J'avance lentement dans cette nuit lourde.

Le sac continent uniquement le plan ainsi que toutes mes notes, que j'ai pu enfin noter sur un papier.

Ma main se pose sur le poignet doucement, que je presse légèrement puis ouvre la porte. Je fais très vite face au long couloir sombre, j'inspire et marche en tenant fermement mon sac. Je traverse cette longue allée sans me retourner.

J'atteins le bout du couloir, l'escalier se trouve juste devant mes pieds. Je vois Erna faire des va-et-vient. Sa magnifique chevelure était attaché en queue de cheval, cette fois si elle ne portait pas sa robe volumineuse, à la place un jean bleu qui dessine bien sa taille la remplace.