ma chaise a vu
si ce n’est observé,
les affiches au mur se corner,
tomber au sol sur le parquet nu,
les photos d’amour décalquer
les photos de mort
aux murs du musée au fond de mon estomac.sur la chaise le post rouge et sa longue antenne on fait fléchir son assise,
ont gravé l'aluminium toujours,
- incrusté sous la peau chaque petit fil de couleur rouge que je croise et que j’entends,
depuis le haut tout en haut du grenier en travaux en plein été de la maison de bourdiguet,
depuis ces découvertes là,
loin d’elle, la chaise,
mais toujours quelque part entre elle,
et le velux au plafond.la chaise a regardé s’entasser sur elle
les cd dont la jaquette s’est perdue
ou dont la pochette a fini sur le crépi blanc du mur qui tourne autour de moi, quelque part dans les cimetières en plein mois d’aout,
là où le ciel ne sait plus quelle couleur arborer.la chaise - a vu chaque livre posé au sol
se faire recouvrir de bic rouge,
celui qui souligne les émotions et enveloppe les ( illusions )
de parenthèses à la courbure
maladroite,
je crois.
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marcher sur les ruines
Poetryj'ai les yeux crevés une clé au fond de la gorge un coup de couteau dans le bas ventre - la chaise de mon enfance dans un coin de la pièce - toujours présente pour observer mes morts