Chapitre 9

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Finalement, le bilan de la journée est plutôt positif. Mes frères viennent de retrouver leurs appartements et je n'ai eu envie de les tuer que douze fois au cours de la journée. En revanche, le vieux débloque complètement.

Au moment de quitter le terrain de polo, il a posé une de ses mains sur mon épaule. SUR MON ÉPAULE. Et sans me broyer un seul os s'il vous plait. Ça a été le premier choc de cette fin d'après-midi.

Le deuxième est arrivé lorsqu'il m'a présenté aux ambassadeurs des pays voisins comme « son fils ». Pas l'héritier. « Mon fils » il a dit. Et il n'a même pas parlé d'Anthea. Un miracle en soi.

Alors j'ai décidé de profiter de sa faiblesse grandissante. Aujourd'hui, il a mis un genou à terre et je compte bien l'aplatir encore plus. Peut-être que c'est ce qu'il attend ? Que je m'impose enfin ?

Et j'ai décidé que mon premier coup de gueule serait de défendre Anthea. Et cela vient tant de mon Alpha que de ma nature « humaine ». L'Alpha défend son âme-sœur, l'homme défend sa meilleure amie. Les deux veulent se venger de leur connard de père.

- Puis-je vous parler ? Je lance en pénétrant dans le bureau du Grand Alpha.

Il est debout devant sa baie-vitrée, regardant la ville s'endormir lentement. Il se tourne alors vers moi avec une lenteur presque insoutenable.

Il est faible, Harry. Faible.

- Et bien ? Me demande mon père.

Je sens ma nature d'Alpha monter en flèche au creux de mon ventre. C'est elle qui me donne le courage d'avancer vers mon père. Je plonge mon regard dans le sien, préparant mon Aura à faire son œuvre.

Le fait de l'utiliser sur chacune de mes conquêtes l'a rendu inévitablement plus puissant. Je l'ai déjà utilisé pour des demandes plus futiles sur certaines personnes, rien de bien important. Mais aujourd'hui, c'est différent. Et pour la première fois, je vais l'utiliser sur mon père.

- Je vous défends de toucher Anthea. Si vous avez un problème avec moi, venez me le dire en face.

L'étincelle dans le regard de mon père s'affaiblit. Il est sous le coup de l'Aura. Ça marche.

- Vous la traiterez avec le respect qu'elle mérite. Plus d'intimidation, plus de coup, plus de menace. Plus rien. Est-ce clair ?

Il ne répond rien. Il se met simplement à rire. Un rire qui me fait perdre la tête. Un rire qui me fait complètement vriller.

- À genoux.

Je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que mes genoux s'éclatent contre le sol froid du bureau de mon père. J'ai beau essayer de lutter, je ne suis plus maître de mon corps.

La poigne de mon père agrippe mes cheveux. Il tire si violemment que ma nuque craque, me tirant un gémissement de douleur.

- Que crois-tu faire ? Mmh ?

Sa main gauche, toujours fourrée dans mes cheveux, me rapproche de son visage. Sa bouche vient se coller contre mon oreille :

- Tu n'es qu'un raté, Harry. Le plus gros échec de ma vie, la plus grosse erreur de ma vie. Je dois me montrer faible devant notre peuple car tu es incapable de te montrer fort.

Il me relâche enfin mais je suis pour autant encore cloué au sol. Mon père se met à tourner tout autour de moi, comme un prédateur avec sa proie.

- Tu es faible. Tu l'as toujours été.
- Je...
- Silence !

Him. [Larry] (A/B/O)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant