Chapitre 16

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Un Alpha à terre.

Espérance de vie : dix secondes.

Je me meurs.

Achevez-moi.

- Tu prendras du fromage sur tes spaghettis ? Me demande Louis.
- Tu n'as donc aucune pitié ? Je gémis, encore étendu sur le canapé.
- De ? T'avoir claqué un quinze buts à zéro ? Pas du tout, rit l'oméga.

Je me redresse enfin, adoptant la moue qui fait normalement craquer tout le monde. J'en ai plusieurs en stock et je ne les utilise pas assez à mon goût. Alors autant les alterner, il ne faudrait pas qu'il devienne lui aussi insensible au sourire fossette à force de trop le voir. 

- Tu m'as humilié...
- Mmh, ça fait mal hein ? Me nargue Louis.
- T'es cruel.
- Je suis bon, c'est tout.

Je me lève enfin et le rejoins dans sa cuisine. Mes bras s'enroulent autour de sa taille et mon nez se glisse dans son cou. Je prends une profonde inspiration, affolant un peu plus mes sens.

- L'assiette c'est pour moi ? Je questionne.
- Non, toi tu prendras directement le saladier.

J'éclate de rire mais ne le lâche pas pour autant quand nous revenons dans le salon. Louis me donne mon assiette XXL et éteint la console pour nous mettre devant un match de foot. Ce gars ne vit que pour deux choses : la musique et le foot, c'est dingue. Ça ne me dérange pas de regarder du sport à la télé, j'aime bien ça. J'aime surtout l'ambiance qui va avec.

- Tu as une autre question ? Je peux essayer d'y répondre entre deux bouchées.
- Pas pendant le match enfin, s'offusque presque Louis. Non, le match c'est sacré. Tu ne parles pas. Tu fais le moins de bruit de bouche possible. T'as à la limite le droit de me mater parce que bon... Comment résister à ça, dit-il en se pointant du doigt.

Je ris de plus belle :

- Et c'est moi qui ai un égo surdimensionné ?

Mais j'obéis et me contente de regarder sagement le match de foot. Louis est vraiment à fond. J'ai même peur qu'il finisse par balancer son assiette contre son écran lorsqu'un de ses joueurs préférés manque une action.

Pour ma part, j'enfourne bouchée après bouchée, bien trop heureux de manger. Après le sexe, je crois que c'est ce que je préfère faire dans la vie : manger. C'est réconfortant. Alors le combo : Louis / sexe à venir / bouffe me fait toucher du doigt le paradis absolu.

-  Tu sais qu'il n'y a aucun oméga joueur professionnel ? Me demande Louis.
- Je suis sûr que tu exagères.
- Non, je t'assure. Aucun oméga dans les équipes professionnelles. Même dans les centres de formation, rien.

J'arque un sourcil, pas vraiment convaincu que cette information soit véritable. Je veux bien que les omégas soient mis de côté mais de là à les exclure du circuit sportif, je suis pas certain que ce soit vrai.

Bon après, je ne connais pas tous les sportifs du pays mais je suis convaincu que dans le lot, il doit bien y avoir des omégas quand même. Enfin je veux dire, ils ne vont pas exclure des joueurs potentiellement excellents de part leur nature quand même. Ce serait complètement con.

- Tu ne me crois pas là ?

Je tourne la tête vers Louis et constate que son regard n'est pas des plus cordiaux.

- Je dis pas que je te crois pas, mais ça me paraît quand même gros que les centres formations fassent une sélection selon la nature du candidat.
- Putain mais c'est fou ça ! Vous êtes tous les mêmes hein. Vous ne pouvez pas intégrer le fait qu'être un oméga c'est la merde.
- Louis t'énerve pas...
- Mais si je m'énerve !

Him. [Larry] (A/B/O)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant