Chapitre 17

272 26 93
                                    

Cela fait une bonne demi-heure que Louis sommeille contre mon torse. Moi, je caresse négligemment ses cheveux tout en trainant sur mon téléphone. La nuit est tombée depuis un moment sur Londres et pour autant, je ne ressens aucune réelle fatigue.

Lorsque je sens que le chanteur commence à se réveiller, je repose mon portable sur la table de chevet et dépose mes lèvres sur son front.

- Désolé... Je me suis endormi...
- Ne t'inquiète pas, je souris. C'est agréable aussi quand tu dors.
- Ah bon ?
- Mmmh... C'est calme...

Sa main vient frapper mon torse tandis que son rire raisonne dans la chambre. Avec rapidité, je me dresse au dessus de lui et dépose mes lèvres sur les siennes. Un baiser doux. J'aime de plus en plus faire ça. C'est tendre et intime.

Louis attrape alors une mèche de mes cheveux entre ses doigts et son regard plonge dans le mien.

- Tu... Tu crois que... Enfin...

Je retrouve l'oméga timide de notre première rencontre. Et cette pensée me fait sourire. Lui qui ne devait être qu'un coup d'un soir ne l'est finalement plus. Au contraire même, j'ai l'impression que maintenant que j'y ai goûté, je ne pourrais jamais m'en passer. Les deux parties de ma personnalité sont en accord sur ce point, Louis nous apaise. Et la rapidité de ces sentiments me fait un peu peur, c'est vrai. Peut-être parce qu'ils me sont inconnus ou parce que je ne sais pas qui je serai dans quelques semaines.

- Tu pourrais rester dormir ? Finit par me proposer Louis.

Je me laisse tomber sur son corps en un grand soupir :

- Bordel j'ai cru que tu ne me le proposerais jamais !
- Mais...

Je lève le regard vers lui et souris face à son air étonné.

- Mais tu peux vraiment rester ? Vraiment vraiment ?
- Mmmh, je confirme.

Je ne vais pas dire qu'Anthea m'a carrément poussé à le faire alors je me contente de dire :

- Anthea bosse cette nuit, elle ne comptait pas rentrer dormir. Et puis je ne veux en aucun cas quitter ce lit pour le moment.
- Et ça lui arrive souvent de bosser comme ça, la nuit ? De découcher ?

Avec le recul, non jamais. Elle n'a jamais découché en fait. Sauf pour des voyages d'affaire. Non celui qui découche généralement c'est moi. Pour passer la nuit au club ou chez James à m'endormir sur les CV des employés qui postulent au club, ou pour rejoindre le seul endroit où je me sens en sécurité depuis toujours. Mais elle, elle n'a jamais découché. Elle n'a jamais bossé toute la nuit d'ailleurs.

Non c'est vrai que c'est la première fois qu'elle me fait ce coup là. Alors je me contente d'hausser mes épaules pour toute réponse.

- Elle ne risque pas de se demander où tu es ? Si jamais elle rentre ?
- Louis, ne te préoccupe pas de ça. D'accord ? Je reste parce que j'ai envie de rester.

Pour appuyer mes propos, je l'embrasse à nouveau. Puis, je retrouve ma position initiale : couché sur le dos et Louis contre mon torse. L'oméga rabat correctement la couette sur nos deux corps.

Mais, alors que je pourrais penser qu'il allait s'endormir, il n'en fait rien.

- On fait comment alors ? Une question chacun ?

Je ne cache pas mon plaisir à l'idée de savoir que je vais enfin pouvoir le questionner sur sa vie. Pendant qu'il sommeillait, je me suis permis de regarder tout autour de moi. Et, à l'image du reste de son appartement, il n'y a rien de personnel dans la décoration de sa chambre. On a presque l'impression qu'il a juste posé sa valise et qu'il ne s'est pas occupé de déballer ses effets personnels en dehors de sa console de jeu.

Him. [Larry] (A/B/O)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant