Je suis au lycée en seconde générale. C'est une cité scolaire, il y a plus de mille élèves.
Au début, c'était un peu dur de se retrouver, surtout que la ours est un bordel pas possible. Avec les sixièmes qui courent entre les terminales barbus, c'était compliqué de s'y retrouver. Et le point le moins sympathique était que je n'avais pas d'amis.
Il y a environ douze personnes de mon collège (une petite ZEP bien perdue). D'ailleurs, dans ma classe, il y a une fille avec qui je suis depuis la sixième. Retranscription du dialogue :
Moi : "Hey ! Comment ça va ? T'as vu, ça fait cinq ans qu'on est dans le même classe !"
Elle : "Oui. J'ai vu."
Sinon, ça va, elle est sympa.
Dans ma classe, j'ai trois amies, mais il y a deux bémols :
Primo : On est pas dans le même demi-groupe.
Deuzio : Elles ne mangent pas à la cantine (se sont les trois seules de la classe).
Donc pour éviter de manger seule, j'ai fait appel à mes dons de séduction amicale. (ça fait pitié ou pas, j'ai eu une doute). Je connais presque tout le lycée, des prépas et quelques collégiens. D'ailleurs je suis au Conseil de la Vie Lycéenne, et aujourd'hui nous avons distribués des chocolats aux lycéens. C'était assez marrant, j'étais en charge du projet avec deux potes. Hier, on est allés acheter environ neuf-cent chocolats avec la cpe. Le sentiment de puissance quand on transporte autant de chocolat est indescriptible : rien ne peut nous arriver.
Les deux potes avec qui nous avons joué un remake de Charlie et la chocolaterie sont Guenon et Caff. (Des noms excellents, pas vrai ?)
Guenon est l'une des première personnes que j'ai approché (queue de la cantine, il a sursauté quand un 5e a éternué, je lui ai parlé, c'est maintenant mon ami et mon suppléant au CVL). Ma classe, la sienne et toutes nos personnes en commun (formulation à revoir) on des doutes sur notre relation ; et moi aussi, il dit des choses un peu étrange (ex : "Avec toi, je n'arrive jamais à savoir ce que tu vas faire, tu es différente, tu es vraiment imprévisible.") Bref, sa méthode de séduction, si s'en est une, est à revoir. Il a peut-être besoin de mes conseils...(un jour je raconterai comment j'ai dragué un allemand est espagnol).
L'autre Oopa-Loompa, Caff, est le fils de la principale de mon collège. Lorsque que j'avais annoncé à sa mère que que j'allais dans ce lycée, elle m'a dit : "Oh c'est génial, en plus tu es mon élève préférée. Tu vas pouvoir rencontrer mon fils. Il est très grand, très blond, très beau. Vous pourrez être amis."
J'en avais déduit qu'il n'avait pas d'amis et qu'il passait ses journées dans son coin à faire des maths. Par charité, par bonté d'âme, je suis allée le voir. Je lui ai dit : "Hey, tu t'appelles Caff ? Je connais ta mère, il paraît que t'as pas d'amis." Justement, devant tous ses amis.
Aujourd'hui, nous sommes amis, mais je suis pas super à l'aise avec lui pour faire mes blagues habituelles (tout à fait politiquement correctes. Pas de racisme, ni d'homophobie, antisémitisme et islamophobie. Pas mon genre.). On se parle pas mal par message et on rentre parfois ensemble puisqu'il habite dans mon ancien collège. Un jour, il a essayé de m'insulter en me traitant de "sans-gêne". Autant dire que ça n'a pas eu d'impact sur ma psyché.
J'avais une amie au collège qui est aussi dans mon lycée : UhU (pas d'idée pour les noms, sorry). Nous ne sommes plus dans la même classe. Ce qui me turlupine, c'est que je n'arrive pas à savoir si je l'adore ou si je la déteste. Je m'explique, depuis le début de l'année, elle a un sujet phare : les garçons.
Autant dire qu'en parler continuellement est assez peu intéressant. Donc, soit UhU me liste toutes les notes qu'elle a, avec les commentaires du genre "c'est la meilleure note" ou "j'ai pas eu besoin de réviser" sinon, elle me parle de différent garçon. Depuis le début de l'année, c'est Caff. D'ailleurs, je crois qu'elle m'en veut car j'ai été élue au CVL, non elle et que je suis amie avec Caff. Depuis peu, elle me parle d'un nouveau garçon. Je suis super contente pour UhU, le garçon en question a l'air très sympa, mais elle me met un peu de côté. Elle a un petit groupe d'amis dans sa classe et ils sont tout le temps ensemble. Je ne rentre plus avec UhU car ils sont tous ensemble et je n'ai ni leurs délires, ni leurs références ni quoi que ce soit à leur dire, pourtant, j'ai essayé.
De plus, avec UhU, on avait une petite tradition depuis le début de l'année : manger ensemble à la cantine le mardi midi. Je craignais que UhU développe un sorte de trouble du comportement alimentaire car elle mangeait quasi plus et sautait de nombreux repas. Durant les vacances d'été elle s'est très peu nourrie et a développé ces habitudes . Au cours d'une discussion, nous nous étions promis ce repas. D'une part, je suis heureuse qu'elle reprenne un rythme alimentaire sain, mais je m'en veux aussi d'être en quelque sorte jalouse d'être mise de côté.
A vrai dire, au collège, je rêvai d'un groupe d'amis.
Je suis heureuse de connaître plein de monde au lycée, mais je n'ai pas LES Amis. Je sais en allant à la cantine que je mangerai forcément avec quelqu'un, mais j'aimerai avoir un groupe où je sais que j'aurai un fou rire (un manteau de fou-rire), que toutes les discussions, même les plus étranges, passerons à la casserole. Je voulais un groupe d'amis avec des intellos populaires, des geeks poètes, des sportifs-artistes, où tout le monde serai à l'aise.
Mon grand frère avait une super bande de potes en seconde. Tous les trois étaient hilarants ensembles, avaient d'excellentes notes et étaient appréciés par toute leur classe. Avec cet exemple, j'étais sûre d'avoir le même genre d'amis, mais pas pour l'instant.
YOU ARE READING
Honnêtement, pas d'idées.
Non-FictionUne sorte de journal intime, j'imagine. Un retour aux blogs. Bref, à voir ce que ça va donner. PS : Quand je trouverai un titre adapté, je changerai cette couverture.