L'Italie bis 6

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Je continue mon travail de scribe !


"Ce que j'ai vu de Naples est assez pauvre : des immeubles et maisons colorés ou abandonnés, souvent les deux aux balcons habillés/enrubannés de belles toilettes.

Des sortes de fantômes hantent comme un gant les fenêtres napolitaines, leurs respirations faisaient vivre, survivre et rendaient ivres les rues, passantes et patients. Les maigres jambes sans pied-à-terre, ni pieds d'ailleurs, semblent déchaînés, décharnés et plutôt déchirés par les multiples intempéries peu tempérées. Les paroles d'un opéra gamorra armé d'un rythme original donne la couleur d'une ville romantique aux multiples balles à facettes."

"Vendredi 8 mars, 8h, dans le bus,

Hier, nous avons visité Puzzole et son amphithéâtre. C'était gigantesque ! On a vu les cages des animaux et gladiateurs ainsi que leur entrées : un trou ébahi par le sang froid ou chaud des "artistes", ouvrant la voie en montant la voix aux férocités par l'intermédiaire d'un antique ascenseur.

Ensuite, nous avons vu La Baïa immergée (à faire peur à Gabi Attal), dans un bateau au sol de verre mais nous avons dû rentrer avant minuit de peur de rompre la magie du moment.

Au début, nous ne voyons pas grand chose, seulement des restes de rues, passages piétons et salles à manger, puis des statues sont apparues, presque semblables aux victimes de Pompéi, mais nous savions que celles-ci n'avaient pas été tuées, seulement oubliées.,

On a mangé dans un resto (toujours des supers pâtes) et l'aprem on a vu les thermes. Il y avait une mosaïque de l'empereur Hadrien et de son amant Antinoüs. Ce dernier est mort avant sa majorité, les deux amoureux avaient plusieurs années d'écart.

Après, on est tous allés à la mer, certains se sont baignés, avec Céleste et Leina on a juste (d'ailleurs Juste dessinait pas très loin) trempé nos pieds. La plage était faite de sable noir -dû aux éruptions volcaniques- de galets portants des mosaïques, de verres polis et malpolis et de mégots. On a marché sur la promenade au bord de l'eau et des italiens nous on suivit."

"Vendredi, de l'avion, 19h,

Zone de turbulences, enfant oubliée, elle se réveille maintenant pour manifester sa cumulation de gasoil et mauvais traitements.

Faisant trembler ses ailes, qu'on lui a brûlé trop tôt,

Elle crache sur les cartes mensongères des pires ménagères météo, qui lui imposent des couleurs noms chiffres.

On a failli rater le départ, sûrement à cause des élèves d'un autre lycée qu'on a croisé toute la semaine ( c'était gratuit). On (une dizaine d'élèves avec Mme. P) a couru dans l'aéroport sous le regard médusé des voyageurs.

Aujourd'hui, c'était génial ! Le matin, on a visité Naples, surtout le quartier espagnol, pour apprécier les graffitis.

C'est vraiment une drôle de ville. Les bâtiments ne sont pas antiques, malgré leurs racines grecques, romaines et hispaniques, car ce fut la ville la plus détruite d'Italie lors de la 2e Guerre mondiale, faisant d'elle une boutique de maisons en état désirable et maquillées -peut-être pour oublier.

Dans les quartiers plus populaires, les maisons sont vivantes. J'ai déjà parlé du linge étendu, mais à Naples, des étendoirs  sont posés sur les trottoirs avec pyjamas et sous-vêtements.

De multiples tags, affiches annonçant la mort d'un animal de compagnie, drapeaux, se mêlent aux tissus suspendus et forment un étrange itinéraire que les touristes ne comprennent pas.

Les Jésus à paillettes et les Marie lumineuses sont omniprésents sur les murs. Dans des alcôves, aux coins des tournants, ils sont décorés de fleurs, petits mots et guirlandes électroniques.

Honnêtement, pas d'idées.Where stories live. Discover now