Il n'y a pas longtemps, je vous parlais d'une amie -dont j'ai oublié le pseudo et que nous allons remplacer de suite- appelons la Freund, c'est-à-dire amie en allemand (c'est aussi un des seul mot que je connais en allemand mis à part Hallo et Kartoffel, sachant que mon frère vis au pays de langue de Goethe). Bref, Freund.
Maintenant, elle n'est plus passionnée par la gente masculine mais seulement par elle. Pas sûre que ce soit une amélioration. On a plus grand chose à se dire, je la trouve chiante et elle m'ignore presque.
Freund m'évite un peu et je la trouve ridicule. J'ai l'impression qu'elle essaye de se métamorphoser pour correspondre aux attentes de je ne sais quel gourou lycéen. Le pire est que j'ai l'impression que j'étais une épote : une pote-éponge. Seulement présente pour écouter les soucis, conseiller et consoler sans recevoir d'estime en réponse. Seulement lorsque nous seule, qu'il n'y a aucun de ses amis, qu'on est obligées de se croiser dans le métro, que tous ses proches sont morts du choléra et qu'elle a une perte soudaine de mémoire et de mépris, elle vient discuter avec moi.
Je suis un peu méchante, mais avec cette amie au collège, c'était une des rares personnes avec qui je ne me sentais pas second choix et de me rendre compte que cette année je suis l'artichaut gris et pestiféré de l'étal, et bin, ça fait mal.
Durant les merveilleuses années collège, je me sentais vraiment rejetée par "mes amis". Je me rends compte que j'aurais pu faire pleins de choses pour eux, me ridiculiser pour les faire rire, me rabaisser pour avoir un sourire, être méchante par "humour" alors que c'est vraiment pas drôle (bon j'avoue certaines blagues... mais la méchanceté gratuite pour se faire accepter est la pire des propositions et invitations à une amitié saine). Mauvaise idée d'être un scélérat ridicule à la limite de la bouffonnerie. Freund, quand nous parlions en privé me défendait, critiquais les autres de cette quarantaine inamicale, mais n'a jamais essayée de m'incruster à leurs soirées, piques-niques et sorties. Je me souviens encore d'un événement qui devait vraiment faire pitié : je leurs avais demandé de rejoindre leur groupe whatsapp, dans leur magnanime gentillesse, ils avaient crée un groupe spécialement pour moi où personnes ne discutaient. A vrai dire, je pense que ça m'a vraiment fait souffrir d'être rejeté sans comprendre pourquoi j'étais la brebis galeuse du groupe (sachant que je faisais vraiment pas partie de la bande). Punaise, je suis super cool ! Pourquoi je ne peux pas faire partie du troupeau ?
C'est terrifiant parce qu'aujourd'hui (pas seulement actuellement, en général, au cas ou, pour les gens pas très futés) j'ai terriblement envie de faire partie d'un groupe. Dans ma classe j'ai une sorte de petit groupe de bras-cassés composé d'une roumaine, d'une voilée et d'une redoublante. Mis à part la roumaine, elle ne sont pas super marrantes. Et aucunes de ces agélastes n'est dans mon demi-groupe de classe. J'ai réussi à me faire des potes dans ce groupe ci mais les deux viennent de mon collège, donc on se marre mais sans plus.
Attention, je ne suis pas complétement misérable : je connais la moitié du lycée et j'ai pleins d'amis dans toutes les classes, je suis pote avec les cantiniers et je partage des cookies avec le concierge de l'établissement. C'est juste que j'ai vraiment envie d'un groupe cool, ça coule de source.
Mais il y a de changement ! et radical avec ça ! (en vrai, pas vraiment).
Avec une amie que j'aime beaucoup (un truc important sur elle à raconter au prochain épisode). Appelons là Azerty -j'ai clairement plus d'inspiration dans les noms.
Toutes les deux, on kiffe la musique (ça me donne envie de faire une playlist pour le prochain chapitre) et on a décidé de monter un groupe !
Un groupe punk-klezmer-oriental
Sachant que j'ai une voix de casserole et aucun rythme. Pas grave, c'est la passion qui compte. Azerty joue de la flûte et du piano et chante super bien. Je joue de la trompette, je sais crier super fort et faire des jeux de mots. On a peut-être une fille assez sympa qui peut faire de la batterie et je connais un clarinettiste en première (je l'ai connu dans les couloirs : je lui ai malencontreusement marché sur les pieds, j'ai dit "c'est le pied", il s'appelle Louis).
Comme nom, on pense à Ardent du Bonheur mais on a pas mal de jeux de mots en réserve.
Bref, salut !
YOU ARE READING
Honnêtement, pas d'idées.
Non-FictionUne sorte de journal intime, j'imagine. Un retour aux blogs. Bref, à voir ce que ça va donner. PS : Quand je trouverai un titre adapté, je changerai cette couverture.