الفصل ٣٨

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Cœur d'orient en Occident.

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Chapitre 38:
                               "Pile ou face?"


De retour dans l'obscurité oppressive des souterrains, Hakim scruta les clichés avec une attention fiévreuse. Les images capturées étaient comme des pièces d'un puzzle explosif, des fragments de vérité qui pouvaient secouer les fondations du royaume. La portée des révélations était déstabilisante, laissant planer une incertitude oppressante sur le futur de tous.

Pouvait-il vraiment croire en cela? Hakim se retrouvait face à une question cruciale, une équation complexe avec des variables humaines incertaines. Le fils du cheikh Al-Azim, n'était pas mort?! Pourquoi la princesse Al-Sabah travaillait avec lui? Mohammed Rahad, était-il digne de confiance ? Était il possible que le fruit ne tombe pas loin de l'arbre, et que le fils hérite des traits impitoyables de son père, voire les amplifie ? L'idée que le royaume puisse être enchaîné à un destin sombre et incertain en raison de ses choix était accablante.

Il réfléchissait, se torturait l'esprit et pourtant rien ne le rassurait dans cette histoire. Tout était bien plus complexe qu'une simple histoire d'état. Cette querelle prenait une forme tout autre. Une forme plus obscure et dont il devait en découvrir la nature.

Une décision épineuse s'imposait à Hakim. Devait-il divulguer ces informations potentiellement dangereuses, mettant ainsi en jeu la stabilité du royaume ? Ou devait-il jouer un jeu subtil, utilisant ces révélations comme levier pour atteindre ses propres objectifs, tout en manipulant les forces en présence ? L'ombre de la peine de mort d'un coté et de l'emprisonnement à vie de l'autre, se dessinait au-dessus de sa tête, comme une épée de Damoclès prête à s'abattre s'il faisait le mauvais choix.

L'idée de faire cavalier seul, de trahir le cheikh, la princesse ou même les deux en même temps, titillait son esprit. Mais dans cette toile complexe d'intrigues, la collaboration avec elle pouvait s'avérer être le seul moyen de prévenir un désastre imminent. Hakim se trouvait à la croisée des chemins, confronté à des dilemmes moraux et politiques qui détermineraient non seulement son propre destin, mais aussi celui du royaume qu'il avait juré de servir. Du temps du Roi Jalal et de la reine Nour, il n'aurait jamais imaginer que les choses prendraient une telle tournure. il avait longtemps imaginer ce qui se passerait lorsque les deux se confronteraient mais jamais il n'avait envisager qu'un pion de l'échiquier s'ajouterait à tout cela, c'est-à-dire Mohammed Rahad.

Le temps pressait, les murmures des soldats fouillant les souterrains résonnaient comme un compte à rebours implacable. Hakim devait faire un choix, et les conséquences de cette décision pèseraient lourdement sur ses épaules, façonnant l'avenir d'un royaume au bord de l'effondrement.

Alors que les premières lueurs de l'aube coloraient l'horizon, Hakim s'élança vers sa cachette d'abord puis vers le désert, déterminé à démêler les fils de mystères qui entouraient le présumé fils disparu du Cheikh Al-Azim. Ses pensées étaient un tourbillon d'anticipation et d'appréhension, mais sa détermination demeurait inébranlable.

Les documents qu'il avait examinés étaient une toile complexe d'informations, mais elles ne représentaient que la surface d'un océan bien plus profond encore. Il savait qu'il devait plonger plus profondément pour découvrir la vérité cachée sous les ombres du royaume.

Mais comment?!

Selon les documents, le campement de Rahad se dressait à l'horizon, une enclave austère à la lisière du désert. Hakim observa les alentours avec méfiance, évaluant chaque mouvement, chaque silhouette qui se détachait dans le paysage brûlant et éloigné du pays.

L'art de l'espionnage était un jeu dangereux, et Hakim le savait mieux que quiconque. Il se retira dans l'ombre d'une grotte proche, un refuge temporaire dans la chaleur implacable du jour naissant. Là, il se prépara mentalement et physiquement pour la confrontation à venir.

Ce qu'il s'apprêtait à faire était difficile et il prit un moment pour réfléchir avant d'agir. 

Les mains tremblantes et le souffle coupé, il sorti son canif et incisa habilement sa peau, choisissant des zones sensibles mais non vitales pour maintenir son éveil et sa conscience. Un lourd rocher devint son instrument de transformation, frappant avec précision sa mâchoire et son visage pour imiter une lapidation, laissant le sang couler dans un ballet macabre sur sa peau bronzée.

Recouvert de poussière et de sable, ses vêtements en lambeaux, Hakim émergea de la grotte tel un spectre du désert, un mirage parmi les ombres du mensonge et de la trahison.

Le camp militaire était un nid de soldats tous plus vigilant les uns après les autres et bien qu'il y était assez difficile d'y pénétrer, il inventa une parade et simula de s'être fait agresser et avoir été abandonner par des sous-fifres du cheikh-Al-Azim.

Des soldats armés et baraqué arrivèrent devant lui, arme à la main, et bien qu'il fut fouiller et interroger par les soldats, Hakim se fondit parmi les civils désorientés mais habituer à se genre de scenario sombre et cruel. Son visage marqué par la violence et la douleur, une énigme vivante parmi les intrigues tissées par les forces obscures du pouvoir.

Il attendit, observant les allées et venues avec une vigilance silencieuse. Chaque instant était une éternité, chaque battement de cœur résonnant comme un tambour annonçant le dénouement imminent. Son corps affaibli réclamait repos et apaisement mais il n'ont fît rien! Du moins pas avant d'avoir vu sa cible.

Dans le crépuscule naissant, une silhouette émergea de l'ombre, grand mais le visage camoufler pour que personne ne reconnaissent ses traits de ressemblance avec le Cheikh, son père. Lui, énigmatique au cœur de la tempête venait de sortir de sa cachette. Les yeux de Hakim brûlaient d'une intensité glaciale, une étoile solitaire dans l'obscurité du désert. Les enjeux étaient élevés, les alliances fragiles. Dans les profondeurs du désert, les secrets murmuraient des promesses et des avertissements, tandis que le destin du royaume pendait dans la balance, prêt à basculer dans l'abîme de l'histoire.

D'abord figé sur place, il n'eut même pas le temps de dire quoique ce soit, qu'aussitôt son corps le rappela à l'ordre. Sans s'y attendre, il perdit un moment conscience tant la fatigue et le stress l'avait submergé, ajouter cela ses blessures plus nombreuses qu'ils ne le faillaient et ça même-ci elles étaient peu profondes.

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