𝘾𝙝𝙖𝙥𝙩𝙚𝙧 𝙀𝙡𝙚𝙫𝙚𝙣

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Je le suis et Bill dit que je vais quand même devoir y aller. Cela me donne encore plus de stress.

- Eh vous étiez grave long, Dit Abby

- Je devais juste lui dire quelque chose, Dit Bill

- Tu lui as dit quoi ??

Bill me regarde puis se retourne vers Abby.

- Pourquoi je te le dirais ?

- Bah j'en sais rien.

Alice et moi suivons Bill jusqu'à à sa voiture. Je m'assois et attache ma ceinture. À cause du stress je joue avec mes cheveux.

- J'emmène qui est première ? Demande Bill

- Moi ! Dit Alice

- D'accord.

Alice donne l'adresse à Bill puis démarre la voiture. Il la pose chez elle. Je suis maintenant seule avec lui. Le stress m'envahit, j'ai vraiment l'impression que je vais fondre en larmes d'une minute à l'autre.

Ma jambe tremble toute seule et je me retiens de pleurer.

- Bon, je te ramène ou pas ?..

-.. Je sais pas.. J-j'ai vraiment peur..

- Bon, ce qu'on va faire je vais te ramener chez toi et avant je te passerais mon numéro de téléphone pour que tu me dises ce qu'il s'est passé après que tu aies vu tes parents. Tu m'expliqueras tout, Ok ? Il me regarde, cette idée me rend vraiment mal. Hé, ne t'inquiètes pas. Tout va bien se passer.

- Ça ne me servira à rien..

- Je ne peux rien faire pour t'aider actuellement.. Désolé.. C'est la seule idée qui met en tête.. Tu acceptes quand même ou pas ?

- Oui.. Merci quand même..

- C'est normal. Et même si tu ne veux pas que je t'aide n'hésite pas à me parler si tu vas mal. Je serais là pour t'écouter même si nous ne nous connaissons pas. Je sais que ça peut faire du bien d'en parler, Me dit-il en souriant légèrement

- J'y penserai, Lui dis-je en souriant légèrement

Bill me donne son numéro de téléphone puis il redémarre la voiture. On arrive chez moi après quelques minutes. J'angoisse vraiment beaucoup.

Bill a l'air mal de me laisser dans cette situation sans qu'il fasse rien.

Je sors de la voiture et je lui dis aurevoir. Il repart et je me retrouve en face de ma porte d'entrée. Je prends mon courage et ouvre la porte qui n'était pas fermée à clé. Je referme la porte doucement puis je vois ma mère arrivée.

- Tu étais où.

- .. Chez une .. amie, Dis-je difficilement

- Et tu faisais quoi chez une "amie" jusqu'à une heure du matin ? Tu baisais avec des mecs c'est ça ?

Je me retiens de pleurer. Elle est si énervée.

- Enfin, qui voudrait de toi même ? Tu es dégueulasse comme fille. Personne ne t'aimera. Tu auras jamais personne dans ta vie. Bonne chance pour continuer ta vie alors qu'elle ne sert à rien.

Je pars dans ma chambre et je fonds en larmes. Je commence vraiment à me dire que ma mère a raison. Elle a vraiment raison. Ma vie ne sert à rien. Personne ne voudra de moi.

Je regarde mon lit et je vois plusieurs lames de rasoir. Je me rapproche et vois un petit mot en papier.

"Tiens pour que tu te détruis encore plus, ma fille."

Je déchire le papier et le jette dans ma poubelle. J'ai l'impression qu'aujourd'hui je vais rechuter. Voir ces trucs sur mon lit me donne envie de me détruire les bras, les cuisses, le ventre. Tout mon corps enfaite.

Je prends une lame de rasoir et la regarde me demandant si je le fais ou pas. Au moment de l'approcher de mon bras, mon portable sonne. Je jette la lame sur mon lit avec les autres lames et prends mon portable qui était dans ma poche de pantalon.

Un message de Bill. Il aurait pu l'envoyer plus tard.

Bill : Ça s'est bien passé ?

Victoria : Non.

Bill : Oh, tes parents ont dit quoi ?

Victoria : Il n'y avait que ma mère et elle a dit qu'est-ce que je faisais chez quelqu'un à 1h du mat. Ensuite elle a dit que je servais à rien que personne ne voudrait de moi. Elle a aussi dit que ma vie ne servait rien.

Bill : Elle est vraiment horrible..

Victoria : Oui et elle l'a toujours été. Enfin actuellement je viens de réaliser que j'ai la pire mère.

Bill : Oh, pourquoi?

Victoria : .. Je ne sais pas si je le dis. Tu risques de me juger nan ?

Bill : Non, t'inquiètes pas. Jamais je juge les gens alors pourquoi te juger toi.

Victoria : Juste parce qu'Alice et Maxime mes "amis" ont une réaction assez spéciale quand ils l'ont su enfin bref.

Bill : De quoi ? C'est grave ou pas ?

Victoria : Ouais, enfin je ne sais pas. Pour les gens c'est grave et pour moi je m'en fous un peu.

Bill : Dis-moi.

Victoria : Ok, bon en gros elle a trouvé une lame et quand je suis rentrée dans ma chambre, sur mon lit il y avait plusieurs lames de rasoir avec un petit mot en plus.

Bill : Oh.. Il y avait écrit quoi sur le mot ?

Victoria : ''Tiens pour que tu te détruis encore plus, ma fille.''

Bill : C'est horrible. Et surtout que c'est très grave Victoria. Ta mère te met encore plus en danger..

Victoria : Je sais.

Bill : En mettant ces lames sur ton lit ça te donnera encore plus envie de te scarifier.. Faut que tu les jettes mais tu n'as pas le courage. Pas vrai ?

Victoria : Jamais je les jetterai.

Bill : Un jour tu réussiras.

Victoria : C'est pas comme si tu le faisais. Je ne pense pas que tu te scarifies et j'espère que tu ne le fais pas mais en tout cas c'est dur de s'en détacher. Je le fais depuis que j'ai neuf ans comment je pourrais m'en détacher.

Bill : .. 9 ans, c'est si jeune. J'espère vraiment qu'un jour tu arrêteras ça. Tu ne mérites pas de vivre ça. Je ne sais pas vraiment ce qu'il sait passer dans ton enfance mise à part pour ton père pour que tu arrives à te faire du mal à un si jeune âge.

Victoria : Je déteste toute ma vie. J'ai vécu plein de choses. Et le pire c'est que personne ne sait ce que je vis en ce moment. J'en ai jamais parlé à personne à part quelqu'un mais enfin, c'était logique que je devais lui en parler.

Bill : Tu veux m'en parler ?..

Victoria : Non ça ira, je vais aller dormir.. Bonne nuit Bill.

Bill : Ok. Bonne nuit à toi aussi Victoria.

Malheureusement, je ne vais pas que dormir ce soir.

𝐃𝐨𝐧'𝐭 𝐉𝐮𝐦𝐩Où les histoires vivent. Découvrez maintenant