L'afterwork touchait à sa fin au grand bonheur d'Aomine. Il devait bien ça à Shun.
S'il devait trouver un côté socialement positif à ce dîner de collègue, il dirait qu'il avait pu retenir deux ou trois noms de collègue de département qu'il ne croisait jamais.
Ils étaient devant le restaurant et se souhaitaient un bon retour.
Quand tout le monde semblait aller dans sa direction, on l'interpella.
- M. Aomine.
Il se retourna et Shun, qui était à côté de lui, fit de même.
C'était la jeune femme aux deux mains gauches de tout à l'heure qui se tenait devant lui les joues rosies et l'air un peu gênée.
" Y avait franchement de quoi" Se dit le bleuté.
- Je tenais à m'excuser une nouvelle fois pour l'accident de tout à l'heure. Vous savez, on n'a pas beaucoup l'occasion de se parler, je voudrais vous offrir un déjeuner pour réparer correctement mon erreur.
Aomine arqua un sourcil. Elle lui faisait des avances à l'instant ou il rêvait.
Pensant que ça s'arrêterait là, il voulut lui donner le dos, mais elle ne semblait pas en avoir fini. Ça faisait bien longtemps qu'on n'avait pas tenté ce genre d'approche à son égard. Vu le comportement de merde qu'il affichait la plus part du temps, ça suffisait à tenir qui que ce soit à bonne distance.
- Ce ne sera pas nécessaire.
Pensant que ça s'arrêterait là, il voulut lui donner le dos, mais elle ne semblait pas en avoir fini.
- Alors laissez-moi vous payer le pressing ? Le déjeuner sera pour une autre occasion ?
- Ce ne sera vraiment pas nécessaire, mademoiselle. Bonne fin de soirée.
Il la laissa là devant le restaurant et s'en alla une fois de plus.
- Eh bien, tu aurais pu lui laisser une chance, commenta le brun.
- Non, je n'ai franchement pas la tête à ça.
Pour le taquiner, Shun lui donna un coup de coude.
- Elle est mignonne, tu pourrais essayer. Où est donc passé le Daiki de la fac ?
Il rigola à sa propre remarque. Il faisait allusion à cette période de leur avant-dernière année d'université où sous une impulsion inexpliqué jusque-là, son acolyte de toujours ce temps-là était devenu un vrai DonJuan.
Aomine secoua la tête de gauche à droite en se remémorant cette période de sa vie où il avait décider d'user un peu plus de ces charmes. Il avait toujours su qu'il avait un côté irrésistible et avait bien eu deux ou trois amourettes dans sa vie, mais cela n'avait rien de bien louable.
Il ne pouvait pas être un personnage asocial et un connard en même temps. Un défaut à la fois.
Les deux amis arrivaient au niveau de la route où ils devaient se séparer lorsque le téléphone d'Aomine sonna.
Il le tira de la poche de veste et ils purent voir tous les deux le numéro qui appelait.
Alors que le basané décrochait, curieux, son ami fronçait les sourcils, l'air irrité.
La première chose qui atteint les oreilles du jeune homme fut ce qui ressemblait à des sanglots ce qui le crispa immédiatement.
-Ao ...
- Satsuki ? Quelque chose ne va pas ?
- Je... Tu rentres bientôt ? Tu peux m'aider à acheter quelque chose ?
- Je rentre tout de suite. Tu as besoin de quoi !?
En disant cette phrase, il se mit directement en mouvement et fit un vague mouvement d'au revoir au brun qui ne le prit pas très bien.
-Ao, il y a une pharmacie autour de toi ?
Le susnommé alla rapidement les environs avant de répérer une pharmarcie au bout de la rue.
- Oui, répondit-il d'une façon mécanique.
- Tu peux y entrer et me passer le pharmacien, s'il te plaît ?
- Oui.
À chaque fois qu'elle disait une phrase, elle semblait faire un effort surhumain ce qui finit par l'inquièter. Alors il s'exécuta rapidement. Il entra dans la pharmacie et tendit drectement le téléphone au pharmacien qui ne comprit pas tout de suite.
- Parlez avec elle.
Un peu confus, le pharmacien porta le combiné à son oreille.
- Allô ?
Après ça, comme il ne pouvait pas entendre ce que Momoi disait, il observa les gestes du pharmacien qui avait commencé à prendre des produits dans les étagères. Au dernier article qu'il prit, les joues d'Aomine virent aux pourpres et ses yeux doublèrent de volume.
C'était un paquet de serviettes, ça signifiait donc que Momoi avait ses règles.
Il se souvint immédiatement qu'elle souffrait de dysménorrhée. Lorsque le pharmacien lui remit le téléphone, il s'affola définitivement.
- Tu veux que t'achètes autre chose ? Tu as mangé ? Il y a des supermarchés dans le coin.
- Je n'ai pas mangé et je n'ai pas faim ... S'il te plaît, tu peux juste me ramener ce que j'ai demandé au pharmacien ?
- Non, il faut que tu manges. Je t'achète quelque chose.
Tout de suite, il raccrocha et voulut sortir.
- Monsieur, vous n'avez pas payé, l'interpella le pharmacien, l'air amusé.
- Ah, oui.
Il paya, n'attendit pas sa monnaie et se rua dehors. Il courut presque vers un konbini et acheta des nouilles instantanées, du soda et des fruits.
Il aurait pu marcher, mais était trop paniqué pour se le permettre pendant une bonne vingtaine de minutes, alors il appela un taxi.
----
Un événement traumatisant, voilà ce que venait de vivre Aomine. Il était au courant de l'existence des règles douloureuses pour certaines femmes. Mais il avait toujours pensé que c'était des petites douleurs, rien qui n'ait besoin d'antidouleur puissant et qui ne fasse pleurer.
- Tu n'es pas obligé de rester comme ça à me regarder.
- Ne parle pas inutilement, Satsuki. Contente-toi de manger.
- Mais tu ne vas pas manger ?
- Je reviens d'un dîner, je te rappelle.
- Ah.
La rosée préféra se taire parce que plus elle parlait plus elle se sentait gênée. Lorsqu'il était revenu tout paniqué, il l'avait vu se tordre de douleur dans le canapé retenant ses larmes de toutes ses forces.
Une vingtaine de minutes plus tard, les calmants ingurgités et la douleur devenue modérée, il la forçait maintenant à manger en la fixant.
Elle aurait préféré lui éviter cette scène, surtout aujourd'hui.
- Je vais découper les fruits, dit simplement le bleuté en se levant.
- Je suis désolée, souffla Momoi la tête baissée.
Aomine se retourna sur elle l'air de ne pas comprendre pourquoi elle s'excusait.
- J'ai un peu ruiné ta fin de soirée avec m-
- Non, non et non. Tu ne vas pas partir sur des excuses bidon alors que j'ai déjà mal à la tête. Tu n'avais personne d'autre à appeler et on vit ensemble. Si ça n'avait pas été aujourd'hui, ça aurait été un autre jour.
- N'empêche ça reste gênant !!!
Aomine eut une sueur froide à l'idée que ça arrivait tous les mois.
----------------------
Bonsoir, bonjour ! Joyeux Noël et bonne année 2024 à tous !
Voilà un dernier chapitre " calme" avant que le nœud ne commence à se défaire lentement. Comment vous avez trouvé ce chapitre ?Evilsusucre
VOUS LISEZ
Audace ~KnB
FanfictionElle était parti sans rien dire, pas un seul mot, pas une seule explication . Mais elle s'était permis de venir directement le voir à son retour. ~~~~~~~~ Fanfiction : Aomine x Momoi (Kuroko no Basuke)