Audace ~KnB

Part_07

Une main sur sa joue et une autre sur son coeur qui battait à tout rompre, Momoi essayait de comprendre la situation.
Elle n'aurait jamais pensé qu'une simple question aurait pu la mettre dans des états pareils.

Toujours aussi embrouillée, elle tira l'une des chaises de la salle à manger et s'assit. Ça faisait un petit bout de temps que Shun et Aomine étaient partis et elle n'avait pas pu bouger jusqu'à maintenant.
Elle avait été prise de court par la question du brun, Momoi ne s'était pas du tout préparé à répondre à ce genre de question, elle n'était là que depuis hier quand même !

Et Aomine...

Elle comprenait et était vraiment reconnaissante envers lui pour avoir réagi aussi vite mais pourquoi lui donner un bisou ? Surtout qu'elle savait que ça ne lui ressemblait pas du tout. Qu'est-ce qui lui est passé par la tête ?
Avait-elle l'air si fragile à ce moment que le bleuté s'est dit qui ne pourrait l'aider qu'en détournant son attention de ce qui la mettait mal à l'aise, même pendant un petit moment?

Momoi enfouit son visage dans ses mains.
Ce contact à la fois doux et sucré (oui,oui. Sucré) fut aussi agréable que douloureux pour son petit coeur encore fragile à cause des dernières épreuves qu'elle avait traversée.

Certainement quelqu'un d'autre serait facilement passé au dessus mais pour Satsuki, qui occupait le poste d'ami pour le grand basané, ça sonnait différemment.
La jeune femme jeta un coup d'oeil sur la table à manger et secoua la tête de gauche à droite.
Elle devrait se mettre à tout ranger au lieu de s'apitoyer encore et encore sur son triste sort de personne friendzonée.

Alors elle débarassa la table et regarda comment elle devrait s'organiser pour le dîner.
Comparé à ce matin, il y avait des restes et la rosée n'était pas trop d'humeur à cuisiner avec la tornade d'émotion qui l'a déstabilisé plus tôt.
Elle se tourna vers son portable avec l'idée d'envoyer un message à Aomine à ce sujet mais elle s'arrêta aussitôt le combiné dans ses mains, se rappelant qu'elle n'avait pas encore pris le numéro de son hôte.

Elle se donna une claque mentalement. Les restes peuvent servir elle n'aura qu'à les réchauffer lorsque l'heure du repas du soir sonnera.
Entre temps elle fit la vaisselle et rangea un peu avant d'aller s'affaler sur le canapé devant une film qu'elle avait trouvé par hasard.

Alors que la scène la plus importante du film arrivait, que le héros se décidait de porter ses couilles et d'aller sauver le monde, le téléphone, préalablement posé à ses côtés, vibra une première fois.
Elle décida de l'ignorer mais il vibra une deuxième fois attirant son attention.

À peine Momoi posait-elle les yeux sur l'appareil téléphonique qu'une grimace déforma son joli visage.
Elle avait reçu deux messages de son père.

Bonsoir, Ma chérie
J'attends de recevoir tes coordonnées pour pouvoir prendre soin de toi.
Même à distance je reste ton père.

La rosée roula involontairement des yeux et éteignit son portable, préférant ignorer ses messages.
Elle n'avait aucune envie de lui parler et même de recevoir son argent.
Elle n'est certainement pas revenu à Tokyo pour continuer de vivre comme là-bas.
Elle l'appelerait plus tard, même si elle ne voulait entendre sa voix non plus, pour le lui faire comprendre et lui demander de la laisser tranquille aussi. Ce serait mieux pour eux deux.

Momoi se suprit elle-même dans ses pensées.
Elle réalisait à quel point les événements avaient un impact sur les gens.

À peine allait-elle reporté son attention sur ce fameux film qu'elle entendit sonné à la porte.
Étonnée, elle regarda l'heure.
Ça ne pouvait pas être Aomine, il ne revenait pas avant trois heures.