Je me réveillais de bonne heure, les garçons dormaient encore et je décidais de faire un tour pour me rafraichir. Orane avait prévu de nous faire une grande visite de la ville cette après midi, j'espérais qu'il ne pleuve pas, nous ne savions pas encore quand nous repartirions. J'enfilais mes sandales et sortais sans faire de bruit. Le soleil éclairait la ville, qui s'activait déjà, tout ce flux ne s'arrêtait donc jamais? Comme un souffle incessant qui parcours ces rues, ce brouhaha ambiant, ces odeurs délicieuses et ces rires sincères. Cette ville était le bonheur sur le continent. Quand nous nous serons vengés, j'aimerai que nous vivions là mes frères et moi.
Je me balader, sans partir trop loin de peur de me perdre, cette ville était tellement grande et bondée qu'il semblait évident de s'y sentir déboussolé. Je trainais donc, achetais quelques pâtisseries à une boulangère pour notre petit déjeuné, écoutais les ragots et flânais. Et puis, dans un coin, je voyais un vieil homme conter des histoires mythiques à une bande de gamins. Je m'approchais pour écouter et m'appuyais sur un mur à l'écart pour ne pas les perturber par mon arriver.
C'était l'histoire d'un homme, grand, beau et fort, un jour, alors qu'il voyageait, il tomba éperdument amoureux d'une femme, il voulu l'emmener avec lui et l'épouser, mais la femme refusa, elle appartenait à un peuple dont les croyances étaient différentes de celles de l'homme. Alors l'homme, fou de rage et de peine, décida de détruire ce peuple et de ne laisser que la femme en vie, pour lui faire payer. Les rares survivants se retrouvèrent exilés loin sur une ile. Et les autres peuples du continent qui n'appréciaient pas cette communauté à cause de sa différence se réjouirent de sa disparition, et saluèrent l'homme, qui fut nommé chef du continent. C'est alors que la femme, seule et le cœur meurtris, prononça une ultime promesse, qui était en fait une prophétie. "Je t'ai aimée, tu ne m'a pas acceptée telle que je suis et a détruit les miens. Ton sang viendra un jour te porter le coup de grâce, et te fera payer le mal que que tu as fais à des innocents." La femme après cela, versa une unique larme sur le sang des siens, puis disparut et ne revint jamais, mais chaque année, un festival à lieu à Solrani* pour éloigner cette prophétie perdue.
Je sentais une larme couler, sans vraiment savoir pourquoi. Le vieil homme expliqua que l'on nommait cette légende la Larme de Neviltis*, quand il eut finit, les enfants eurent l'air excités et en demandèrent une autre, mais il leur demanda d'abord:
-Que pensez vous de cette histoires, gamins?
-L'homme est méchant! déclara une fillette brune à l'air timide.
-Non, si la femme elle c'était mariée avec lui, il n'aurait pas été triste! répondit un petit garçon.
-Il n'avait pas à tuer tous le monde!
-Ces gens l'empêchaient d'être avec sa femme!
-On s'en fiche tu dis que des bêtises!
-Non! Moi je serais prêt à tuer tout le monde pour être avec les gens que j'aime!
Et ils commencèrent à se chamailler encore et encore. Le vieillard tenta de les calmer, et voyant que ça ne servait à rien, il abandonna et les regarda tranquillement. Je repris mes esprits et tournais les talents en voyant que le soleil était déjà haut, les garçons devaient s'inquiéter.
Quand je rentrais, je déposais les pâtisseries sur la table et m'excusais pour le retard, Simon bougonna que l'on était une famille et qu'il s'inquiétait pour moi, que je ne pouvais pas partir comme ça, toute seule, sans prévenir personne et que la prochaine fois je devrait le réveiller. Je rigolais et lui promettais que ça ne se reproduirait plus. Orane leva les yeux et commença à déguster ce que j'avais ramené, nous le rejoignîmes et il nous fit un topo de la visite qu'il nous ferait après.
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Bien de Malheur
ParanormalMoi je déteste lire, parce que les livres ne montrent qu'une partie de la réalité. On peut y mettre ce que l'on veut, que cela soit vrai ou non, les lecteurs ne le savent pas, ils se fient à l'auteur. Mon père était appelé de différentes façons : «...