Chapitre 13

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La légende dit que tout a commencé par une guerre entre deux peuples. La vérité est toute autre, car rares sont les guerres déclenchées sans raison. Celle la c'est l'amour qui l'a déclenchée. Un amour grand, immense, magnifique, inatteignable. Un amour balayé en un instant, remplacé par la douleur, la colère, la haine, le besoin de vengeance et la violence. Mais plus que tout, le cœur commun entre les deux cotés de cet amour, innocent, fut brisé. Alors, la dernière larme coula, pour emporter le peu de sentiment restant.

Il fut un temps, bien avant les humains, des êtres ayant une conscience très évoluée, avaient peuplé la Terre. C'était un peuple de paix, de douceur et d'adaptation, ayant toujours réussi à s'entendre et à vivre en harmonie avec leur environnement ainsi que les autres êtres vivants. Si une espèce avait besoin de ceci pour survivre, les êtres lui laissaient et prenaient autre chose, si une autre espèce voulait tel territoire, alors ils se déplaçaient jusqu'à trouver un nouvel endroit. Ainsi, ils cédaient tout ce qu'ils avaient pour éviter les conflits, mais la seule chose que jamais ils n'abandonneraient, ce sont leurs coutumes, car c'est grâce à elles que tous restaient heureux en toutes circonstances. Alors petit à petit, il se regroupèrent et finir par vivre dans des galeries souterraines, l'endroit le moins peuplé qu'ils aient trouvé, où ils ne dérangeraient pas et pourraient vivre en paix. Ainsi passèrent plusieurs siècles, durant lesquels ils ne se montrèrent point. Ils devinrent des créatures d'obscurité et de ténèbres, ne s'exposant plus à la lumière, leur corps s'adaptaient et se modifiaient petit à petit pour correspondre à leur environnement. Et puis, ils furent oubliés.

Quelques centaines d'années plus tard encore, les humains vinrent peupler la terre. Hélas, ceux là étaient les enfants de désir insatiable et d'orgueil immense. Tout ce qu'ils voulaient devait leur appartenir, et ils le prenaient. Ils découvrirent des mines d'or et de joyaux enfouis sous terre, et commencèrent à percer et forer les sols, encore et encore, détruisant le refuges des êtres d'adaptation. Les humains, les considérèrent comme des êtres inférieurs, dépourvus de sens et de parole. Alors, désireux de trouver une entente, les êtres apprirent le langage humain, afin de communiquer. Ils commencèrent à échanger, et se partagèrent le continent, ils trouvèrent une entente et commencèrent à commercer et à vivre en communauté. Ainsi les deux peuples vécurent en harmonie, chacun trouvait sa place, ils commencèrent à partager leurs coutumes, à s'accepter. Les deux peuples évoluèrent beaucoup, partageant leur connaissances, leurs biens, et petit à petit, le sang commença à se mêler entre eux.

Ils créèrent ensemble une société sur le continent, acceptant les différentes coutumes et communautés. Ainsi fut bâtit l'Alunta, qui s'agrandissait et se développait jours après jours. Tout ne pouvait aller que bien, les terres florissaient sous ce bonheur permanent. Jamais les peuples à ce temps n'auraient cru que tout serait anéanti.

Si quelqu'un avait su que la simple rencontre entre deux âmes entrainerai l'effondrement de cette entente si bien fondée. Un homme à l'apparence du bien, la beauté simple et attirante, mystérieux comme une rumeur floue, aux mots imprévisibles et touchants, choisis avec malices, doux dans l'oreille, pouvant blesser sans une once d'hésitation, terrifiant. Une femme née d'un alliage entre les deux peuples, dangereuse, stupéfiant et d'une justice  implacable, chantant dansant et s'épanouissant sans rien attendre de la vie. Deux personnages bien singuliers dans cette société, qui se rencontrèrent naturellement. Deux un inconnus dans une ville, un amour fou, des millions de vies gâchées.

Les deux amants s'aimaient inlassablement, implacablement, si profondément que leurs cœurs battaient à l'unisson. Un si bel amour n'aurait il pas dut bien aboutir? L'homme finit par vouloir l'épouser, et elle refusa. Ses coutumes et celles de son peuples étaient différentes. Elle ne voulait pas se marier. Et cette simple différence entre les deux aimés, créa une colère dévastatrice dans le cœur de l'homme. Il la supplia mainte et mainte fois de se marier avec lui, lui offrit tout ce qu'il existait de plus beau, la menaça, encore et encore, mais en vain, elle ne changea pas d'avis, car ses coutumes étaient ce qu'elle avait de plus cher, c'est du moins ce qu'elle dit à son homme à cet instant. Il fut dévasté par ces paroles, de simples traditions anciennes comptaient plus que lui? Il ne l'accepta pas, il jura à la femme de lui faire perdre tout ce qui lui venait de son peuple, pour qu'elle n'ait plus rien à part lui. Et il partit, pendant plusieurs années durant. Il ne sut pas qu'un enfant était né de leur union, un enfant mystérieux, magnifique, faible et sans défenses. Un simple enfant né de l'amour pur d'un homme et d'une femme, à présent séparés par un mur invisible.

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