Chapitre 12

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Eprion*, c'est le nom qu'Orane avait donné à notre nouveau compagnon. Et nous nous étions partagé 3 paires de grelots, de sorte que chacun de nous pouvait contacter les deux autres. J'avais un grelot rouge et un vert, Simon un vert et un doré et Orane un doré et un rouge. Ainsi, si l'un de nous avait un problème ou que nous étions séparés, nous pourrions nous contacter et nous retrouver grâce au corbeau. Le jour suivant cet épisode, nous avions encore visité, et aujourd'hui nous avions reprit la route.

Orane, fasciné par notre oiseau, avait proposé que l'on s'entraine déjà à l'utiliser. Il était monté sur Atine* et était parti au galop loin de nous. Nous devions attendre, et puis lui envoyer Eprion* avec un petit message. Au bout d'un moment, je lui faisait écouter le grelot rouge, lui attachais un petit papier à la patte, et l'envoyais en l'air. Simon se plaignit de ma brutalité vis à vis de notre ami, disant qu'il n'était pas juste un moyen de communication, et je soupirais, agacée par ses propos. Quelques minutes plus tard, Eprion* volait haut, tournant dans le ciel, je l'appelais avec le sifflet et il nous rejoignit, suivit par Orane et Atine*.

Nous nous dirigions maintenant vers la Bledaine*, pour en finir avec la demande de madame Maria*, mais cette rivière coulait de l'autre coté du continent, il nous faudrait donc beaucoup de temps pour la trouver. Ce que je n'avais pas dit à mes frères, c'est que je comptais profiter de cette traverser pour me renseigner sur les légendes du continent. Je ne leur avait pas parlé de l'histoire du vieillard, la Larme de Neviltis*, mais je pensais bien qu'elle évoquait notre père et l'exil des démons. Cependant, comment en être sure? Il fallait que je retrouve la femme de la prophétie, et que je retrouve les démons. Car c'était eux, mon plan, dont je n'avais pas parlé au comte de Mascorr*. Ils doivent haïr mon père, ils nous aideront surement.

Je dépliais la carte du continent, et l'étudiais.

-Tu as une idée de trajet que nous devrions suivre? m'interrogea Simon.

-Nous sommes là, et nous voulons aller là, nous allons devoir traverser différentes régions, je pense que le trajet le plus adapté et rapide serait de passer par la Vallée des Lucioles, les Rochers, les Eglines et la plaine de Vataboniah. Qu'en penses tu? lui répondis je tout en désignant du bout du doigt le chemin et les différents endroits que j'avais cités.

-Oui ça me parait bien, mais tu penses qu'on y sera dans combien de temps?

-Dans un mois à peu près si nous marchons tous les jours sans nous arrêter.

-Eh bah, je sens que cette aventure va être longue...

Oui, il avait raison, je n'aurais jamais du les emmener dans cette galère. Depuis le début je le savais, j'aurais du partir seule. Si le seul fait d'apporter la dague de Maria* à son ami nous prend un mois, alors combien de temps nous faudrait il pour préparer un coup d'état, trouver des armes, et des combattants et renverser mon père? 

-Tu penses que dans la Vallée des Lucioles il y en aura vraiment? demanda Orane, toujours très curieux.

-Je ne sais pas, ce n'est sûrement qu'une légende. On se renseignera là bas, ils pourront peut être nous dire d'où vient ce nom.

-Oui, tu as raison. En tout cas, je vais essayer de retenir le principal sur le continent pour vous apprendre pleins de choses.

Orane s'était acheté deux livres sur le continents, ses coutumes, et autres pour assouvir sa curiosité. Nous allions en entendre parler souvent, je le pressentais.

Nous continuons notre route jusqu'à se que le soleil décline, alors nous trouvions un coin sous les arbres assez débroussaillé pour y installer nos affaires. Nous allumions un feu, avec certes des difficultés, mais nous l'allumions tout de même, et nous nous asseyions en tailleur tout autour. Nous dégustions nos Brouckas* avec appétit, je ne m'en lasserais jamais. Simon et moi nous allongions pour regarder les étoiles, pendant qu'Orane lisait, concentré, au coin du feu.

Bien de MalheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant