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Vincent

J'ai lentement sorti mon couteau de sa poche alors que j'atteignais la porte du sous-sol.

Léo à côté n'arrêtait pas de mâcher son chewing-gum comme une chèvre, j'ai fermé les yeux pour tenter de me calmer et de m'empêcher de lui donner un coup de poing dans les tripes.

Je vais juste frapper le gars qu'on interroge.

"Comment s'appelle ce type, déjà ?" Ai-je demandé à Léo, il a regardé son téléphone pour vérifier le message qu'il avait reçu de Vitto.

"Aleksandr."Dit-il et j'ai hoché la tête en composant le code de la serrure de la porte.

Un petit bruit se fit entendre derrière et la porte s'ouvrit lentement, révélant une pièce sombre et froide.

J'ai cherché l'interrupteur sur le mur et dès que je l'ai trouvé, j'ai appuyé dessus, une petite lampe sur le mur s'est allumée.

Une femme d’une trentaine d’années était assise devant nous sur une chaise, enchaînée et ses yeux s’illuminèrent en nous voyant.

"Leo." J'ai posé ma main sur son épaule et il a levé les yeux de son téléphone.
"Ouais ?" M'a-t-il demandé en regardant à nouveau son téléphone, je l'ai rapidement retiré de ses mains.

J'ai regardé l'écran et j'ai vu une vidéo d'un singe prenant une douche et en dessous, un message de Val disant "Il était temps que tu en prennes une".

J'ai essayé de ne pas rire de ses paroles et j'ai plutôt regardé Léo avec colère en lui montrant la femme.

"Ce n'est pas un homme." Je l'ai regardé et il m'a regardé d'un air endormi.

"Eh bien, merci de l'avoir signalé Vincent. Pendant une seconde, j'ai été extrêmement confus." Réplique-t-il sarcastiquement en se rapprochant de la femme.

Je l'ai suivi et à mesure que je me rapprochais de la femme, je pouvais la voir beaucoup plus clairement.

Elle avait les cheveux roux courts et son visage était maquillé. Ses vêtements, si je pouvais dire qu’elle en avait, étaient extrêmement révélateurs, et rien qu’à son apparence, on pouvait comprendre son parcours professionnel.

"Bonjour Aleksandr". Léo s'agenouilla devant elle pour mieux la regarder et elle le regarda d'un air endormi. Elle n'avait pas l'air effrayée. Bizarre.

"Je ne m'appelle pas Aleksandr." Sa voix était faussement aiguë et cela me faisait mal aux oreilles.

"Quel est ton nom ?" lui ai-je demandé et elle m'a regardé avec un sourire narquois sur le visage.

"Je suis sugar." Dit-elle et j'ai rapidement secoué la tête et me suis rapproché de Leo.

"Je voulais dire ton vrai nom. Pas celui de ton travail." lui ai-je dit et elle a ri en silence.

"Je ne peux pas faire ça. Je travaille toujours." Elle m'a fait un clin d'œil et je l'ai regardée confus avant de faire signe à Léo de me suivre.

"Léo, pourquoi est-elle ici ?" lui ai-je demandé et il a regardé son téléphone pour vérifier les messages de Vitto.

"Vitto m'avait dit qu'un homme de la mafia russe serait là, mais maintenant que je lui ai redemandé, il m'a dit que son patron, Aleksandr, avait obligé nos hommes à la prendre à sa place." m'informa Léo et je soupirai doucement en posant ma main sur mon front.

"Léo, nous ne frappons pas et n'interrogeons pas les femmes. Cette fille n'a rien fait de mal. C'est les gars pour qui elle bosse qui nous ont volé, pas elle."

His guilty pleasure (Trad FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant