Chapitre 1 - Ça passe ou ça casse...

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La veille de la rencontre

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La veille de la rencontre

De toute ma foutue vie, je n'ai jamais espéré être sourd mais en cet instant, je prie tous les foutus Dieux qui existent sur cette planète, même si je ne suis pas croyant pour un sous. Je voudrais être sourd pour ne plus entendre le remontage de bretelles de mon père qui dure, dure, dure et s'éternisera probablement jusqu'à la fin de l'année vu comment il est parti sur sa lancée. Un remontage de bretelles en bonne et due forme car ça commence à m'en compresser la pression sanguine des couilles. C'est pour dire.

Je soupire en posant mon coude sur la portière.

– C'est bon p'pa, j'ai compris.

– Non ce n'est pas bon, Noam et non, tu n'as pas compris. La preuve, je suis encore obligé de venir te chercher au poste de police. Quand est-ce que tu comptes arrêter tes conneries hein  ? Quand  ? gronde-t-il en tapant sur son volant. Bon sang  ! Ce n'est pas comme ça que je t'ai élevé  !

– Mais puisque je te dis que c'était pas ma faute, cette fois  ! me défends-je en haussant le ton à mon tour. On m'attaque, je réponds, c'est tout.

– Évidemment, ce n'est jamais de ta faute. Non toi tu es un ange qui se trouve toujours au mauvais endroit, au mauvais moment, n'est-ce pas  ? ironise-t-il.

– Me crois pas s'tu veux, je m'en branle.

– Et arrête de parler aussi vulgairement, bon sang  ! peste-t-il en tapant encore ce pauvre volant qui n'a rien fait.

– Combien de fois encore, je vais devoir venir te chercher au poste, hein  ? Combien  ?

La voiture se gare dans l'allée de notre maison et sans prendre la peine de lui répondre, je descends de voiture en claquant bien la portière pour lui montrer qu'il m'a saoulé. Je l'entends qui continue de me hurler dessus mais je m'en branle et rentre dans la maison. On ne peut pas discuter avec lui à chaque fois qu'il est comme ça car il campe sur ses positions et ne veut rien entendre de mes arguments.

Pour une fois, je n'y étais vraiment pour rien mais pour mon père, je serais toujours coupable, de toute façon. C'est vrai quoi, c'est l'autre type qui a cogné en premier, je n'ai fait que me défendre. Bon, c'est peut-être vrai que j'avais ma langue dans la bouche de sa nana et mes mains sur son cul mais bordel, comment je pouvais savoir qu'elle avait un mec, moi  ? C'était pas écrit sur son front, non plus  !

Parfois je me demande si je ne suis pas né sous une mauvaise étoile car il ne m'arrive que des merdes. Je sais bien que je suis loin de l'ange, plus près du démon mais la vie c'est de la merde alors je la traite comme elle me traite depuis le début. Je monte dans ma chambre en fermant la porte à clé car tel que je le connais, il va vouloir poursuivre la discussion. J'ouvre mon ordi et met du heavy métal à fond dans les haut-parleurs avant de m'avancer jusqu'au miroir.

Teach meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant