Chapitre 24 partie 1 - Un pétable de plomb qui coûte cher

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– Pauvre sotte  ! vociféré-je à mon intention en tapant dans le mur

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– Pauvre sotte ! vociféré-je à mon intention en tapant dans le mur.

Pourquoi est-ce que je ne lui ai pas ouvert la porte, tout simplement ? Parce que je ne suis qu'une sotte qui marche constamment sur des clous sans chaussures, avec lui. Parfois j'ai la sensation qu'on se comprend mais le reste du temps, rien ne va. Incapable de me diriger jusqu'à la douche, je me laisse glisser le long du mur jusqu'à ce que mes fesses atteignent le sol et que mes mains, couvrent mon visage attristé.

J'en ai assez. Je voulais du changement dans ma vie et je ne regrette pas que Noam en fasse partie mais ça ne peut plus continuer comme ça car je m'épuise plus que je ne veux bien l'avouer. Entre nos perpétuelles disputes et la personne qui en veut à ma vie, qui revient hanter mes nuits, je me sens aussi fragile qu'un morceau de verre qui a subi un choc. Pourtant c'est ainsi que ça se passe toujours dans les romances, le garçon est souvent imbu de sa personne, insolent, provocateur, ce qui correspond en partie au brun qui me met dans cet état et la fille lui pardonne bien souvent, toutes ses frasques.

Je le sais que j'en suis capable mais je veux que les choses changent, je veux que nous écrivions notre propre histoire, une qui nous ressemble et qu'on arrange les fausses notes par des compromis. Ne voit-il pas tous les efforts que je fais ? Depuis que je le connais, je me sens enfin moi-même. J'ai envie de faire des choses, de découvrir, de m'ouvrir à l'inconnu mais quand il se montre aussi borné que tout à l'heure, j'ai juste envie de le frapper de toutes mes forces avant de réaliser que ça ne me ressemble pas.

Mais qu'attend-il de moi, au juste ? Je ne suis pas certaine de le suivre. Il apprécie ma compagnie, enfin je crois mais il se braque dès que j'en demande plus. J'ai juste demandé une danse avec lui ! Est-ce un tel sacrifice ? Je ne trouve pas que ce soit la mer à boire moi ! Peut-être me suis-je un peu vite emportée aussi car d'habitude j'aime sa façon de prendre les choses à la légère, ça me donne envie de faire pareil mais là, je n'étais pas d'humeur. Comme chaque fois que je suis indisposée, je ne suis plus maître de mes émotions. C'est comme si mes hormones jouaient au boomerang entre eux.

Non, ça suffit Sofia, ce n'est pas digne de toi, me réprimande la petite voix dans ma tête.

C'est vrai, je ne suis pas le genre de personne à se lamenter sur son sort car je suis d'ordinaire quelqu'un d'assez solide, en apparence du moins. Je ne vais pas laisser ce mufle me mettre le moral plus bas que les pieds. Non, pas question. S'il veut que je prenne notre relation avec détachement comme il le fait, très bien, je jouerais ce rôle mais qu'il ne vienne pas se plaindre si je finis par quitter la partie et ne plus y revenir. Je chasse rageusement les larmes qui ont envahi mes joues et me relève pour me déshabiller afin de prendre une bonne douche chaude.

Encore une chose que je ne faisais pas avant de le connaître, prendre l'initiative de filer sous la douche alors que d'habitude c'est ma dame de compagnie qui s'occupe de la préparation de ma toilette. Comme quoi, il n'y a pas que du mauvais dans notre relation. Une bonne dizaine de minutes plus tard, je ressors de là avec une serviette autour de la poitrine en m'assurant de ne croiser personne tandis que je me faufile dans la chambre qu'on m'a attribuée.

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