Chapitre 16 partie 2 - Balade nocturne

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TW : Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel

– Alors pourquoi tu n'es pas venu me voir depuis que je suis sortie de l'hôpital  ? Même avant, tu avais la possibilité de venir me rendre visite comme tu l'avais déjà fait

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– Alors pourquoi tu n'es pas venu me voir depuis que je suis sortie de l'hôpital ? Même avant, tu avais la possibilité de venir me rendre visite comme tu l'avais déjà fait.

– Non, justement, j'avais pas la possibilité, comme tu dis.

– De quoi parles-tu ? m'enquiers-je en fronçant les sourcils.

– Ta famille. Ils ont fait instaurer un périmètre de sécurité autour de ta chambre et bizarrement, j'étais pas convié à faire partie des personnes autorisées à te voir, t'vois.

Est-ce qu'il dit vrai ou est-ce qu'il se cherche juste une excuse pour expliquer son absence ? Non, je sens qu'il me dit la vérité parce que je sais que ma famille est capable de ce genre de choses, encore plus avec Noam car ils ne le portent pas dans leur cœur. Tout à coup, je me sens bien idiote car je pensais qu'il s'en fichait de moi mais là, ça change tout.

– Mais tu serais venu me voir, si tu avais pu ?

– Ouais.

Juste « ouais » ? Je le sais très peu loquace mais là, c'est le strict minimum et j'ai l'impression qu'il ne compte pas s'épancher sur le sujet car il baille en se grattant la tête.

– Prends le lit là-haut, première porte à gauche, j'vais squatter le canapé.

Le fait de savoir qu'on ne dormira pas ensemble, me rend plus triste que je ne l'aurais cru possible. Je crois que dans le fond, j'ai pris l'habitude de dormir avec lui et que j'aime bien ça mais on dirait que ce n'est pas réciproque. Masquant ma déception, je poursuis.

– Merci de ton hospitalité, je serai partie demain à la première heure. Puis-je emprunter la salle de bain ?

– Ouais, à condition que tu penses à la rendre, pouffe-t-il.

Quand il s'enferme dans l'humour, je sais que je n'obtiendrais plus rien et peut-être que c'est mieux ainsi. Bien contente de ne pas avoir pris mon téléphone portable pour ne pas être harcelée de messages en tout genre, je prends le petit escalier qui monte à l'étage après avoir retiré mes chaussures au pied de celui-ci. La salle de bain est à l'image de la maison, simple mais charmante. On est loin de l'impression de la maison abandonnée que l'on a de l'extérieur. Je ferme la porte, hésite mais retire mes vêtements car je me sens sale, l'odeur d'alcool et de fumée que j'ai dû supporter toute la soirée, me donne la nausée. Je me glisse sous la douche et ouvre le robinet sur l'eau chaude, oubliant la présence de mon bandage à la cuisse qui termine trempé et je n'ai rien pour en refaire un nouveau, tant pis.

Il fallait y songer avant de prendre la fuite comme une voleuse, petite sotte, me gronde ma conscience.

Je laisse l'eau couler sur mon visage, mes cheveux que j'ai détachés et essaie de faire le vide dans ma tête. Cette situation n'a rien de normal. La soirée toute entière est étrange. Passer la soirée dans un bar, discuter avec des gens en les tutoyant sans qu'ils ne viennent me faire une révérence, jouer au bowling, terminer dans une maison dont je ne connais même pas le propriétaire. C'est totalement fou mais ça me plaît. J'aime qu'on me traite comme tout le monde, pouvoir faire des choses simples sans que ça ne devienne compliqué. C'est de cette vie dont je rêve. Faire ce dont j'ai envie sans devoir rendre de comptes mais je ne suis pas idiote, ce soir n'est qu'une parenthèse enchantée et lorsque je rentrerais au Magestic, il faudra que je redevienne la personne qu'on attend que je sois mais surtout, que je rende des comptes.

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