Chapitre 25 - Déboires et prise de conscience

77 12 1
                                    

Bordel, mais qu'est-ce que j'ai fait  ?

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Bordel, mais qu'est-ce que j'ai fait  ?

De la merde, comme d'habitude.

Quand je l'ai vu, sa main sur son visage et qu'il a posé sa bouche dégueulasse sur la sienne, dans mon cerveau, tout a lâché. J'ai vu rouge et j'étais sur lui avant de le réaliser. C'est pas moi ça, putain  ! Le côté impulsif et bagarreur, si mais pas pour cette raison  ! Je veux pas devenir ce type pathétique qui utilise ses poings à cause d'une nana et de la putain de jalousie qu'il ressent. C'est pas le cas et ça me rend barge.

Merde mais comment on fait pour gérer un tel bordel émotionnel  ? J'ai envie de hurler, de cogner, d'avoir mal physiquement pour avoir une vraie raison de souffrir. Le plus douloureux c'est qu'elle l'ait choisi lui, une fois de plus. Elle a préféré prendre sa défense plutôt que d'essayer de comprendre mon geste. Comment le pourrait-elle alors que moi-même, je me voile encore la face sur sa signification  ? Mais bordel, ça fait un mal de chien  ! La douleur de mon poing n'est rien en comparaison de ce que je ressens à l'intérieur, c'est un branle-bas de combat là-dedans et j'en sors K.O dès le premier round.

En même temps, comment pourrait-elle vouloir d'un type aussi bousillé que moi  ? Je suis exactement ce que les gens pensent de moi et je ne lui ai jamais caché. J'aurais dû écouter ce vieux fou qui m'a parlé l'autre jour dans la cuisine, il avait senti que le vent tournerait lui et je l'ai perdu avant même de réaliser que je ne voulais pas que ça arrive. Sofia est une princesse, elle va épouser quelqu'un de son monde et moi je vais juste finir ma vie seul, avec cette rage qui me ronge un peu plus de jour en jour. Parfois j'éprouve du soulagement que ma mère ne soit plus là pour voir ça car elle serait tellement déçue de voir la façon désastreuse dont j'ai tourné.

Quand la sécurité me lâche enfin, je refuse de retourner à l'intérieur de la maison car être enfermé est inconcevable pour le moment, j'étouffe déjà en étant prisonnier de mes propres sentiments. J'ai besoin d'être seul, loin, d'éteindre tout ce qui déconne en moi et de ne plus rien ressentir du tout. Comment on fait pour avoir moins mal, putain  ? Je deviens fou. J'aurais voulu le démolir ce connard. Pas seulement parce qu'il s'intéresse à la brune mais aussi pour la façon dont il m'a regardé, avec mépris et condescendance.

J't'emmerde connard  !

Mais dans le fond, je sais bien que c'est pas sa façon de se comporter avec moi qui m'a fait disjoncter mais bien ce que je ressens pour elle et que je refuse encore. Je me sens rempli de rage, de tristesse, de peur et d'incertitudes. J'me dégoûte moi-même. J'ai envie de disparaître. Je me sens comme une bombe qui a tellement encaissé, que quand elle explose, elle détruit tout sur son passage. La seule chose qu'elle a détruite en l'occurrence, c'est moi. Comme un tas de milliers de grains de poussière, voilà ce que je suis devenu. Jamais personne ne m'a mis dans un état pareil mais elle, elle m'a carrément ensorcelé. Je sais même plus qui je suis, ce que je veux, à part disparaître. Cette douleur sourde qui bourdonne dans mes oreilles, me donne envie de me cogner la tête contre un mur jusqu'à me l'ouvrir en deux.

Teach meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant