Chapitre 18 - Comme un air de rébeillion

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Moi qui rêvais d'une autre vie, de découvrir et de ressentir des choses, me voilà servi

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Moi qui rêvais d'une autre vie, de découvrir et de ressentir des choses, me voilà servi. Entre cette menace qui plane au-dessus de ma tête, ce mariage forcé et Noam qui sème le chaud et le froid dans cette relation que nous entretenons, je ressens plus de choses maintenant qu'en vingt années d'existence.

J'ai enfilé mes vêtements dans un temps record car je n'avais aucune envie de m'éterniser dans cette maison où visiblement, le bon moment que nous avons passé, a pris fin avec l'apparition de Monsieur Sanchez. En parlant de lui, je me retrouve assise à l'arrière de sa voiture car une princesse ne peut pas monter à l'avant, encore une règle stupide que j'aimerais changer mais l'heure n'est pas à la révolution, de ce côté-ci. Chaque chose en son temps.

– Pourquoi êtes-vous aussi sévère avec votre fils ?

Ma gêne est plus intense que lorsqu'il m'a découverte en peignoir, sur les cuisses de son fils, en train de l'embrasser. Je regrette mes mots, à l'instant où ils franchissent la barrière de mes lèvres mais j'ai besoin de savoir, j'ai besoin de comprendre pourquoi il est si dur avec Noam. Monsieur Sanchez m'observe un instant à travers le rétroviseur central puis poursuit sa route en poussant un grand soupir.

– Parce que je le connais, votre Altesse. Noam a le chic pour se mettre dans de sales histoires et il a un comportement qui lui vaut pas mal de problème, également.

– Il n'est pas ainsi avec moi.

– Ce n'est qu'une façade. Mon fils est...il n'est plus le même depuis ce jour et je crois qu'il ne pourra plus jamais le redevenir. Il ne le souhaite pas. Vous savez, avant c'était vraiment un bon garçon mais depuis...depuis ce jour, je ne le reconnais plus.

– Que s'est-il passé, Monsieur Sanchez ?

– Je suis désolé mais ce n'est pas à moi de vous en parler, il le fera s'il en a envie mais je n'ai pas envie de créer un peu plus de tension entre nous car celle déjà présente, m'épuise énormément, soupire-t-il de fatigue. Mais si je peux vous donner un conseil, vous devriez rester loin de mon fils car il va vous causer des ennuis, même sans le vouloir car c'est dans sa nature et puis je ne l'ai jamais connu sérieux avec une femme alors je n'ai pas envie qu'il vous fasse du mal.

Il ne peut pas attiser ma curiosité en me parlant d'une chose qui s'est produite pour que Noam change, sans m'en dire plus. J'ai  la sensation d'en savoir trop ou pas assez, c'est terriblement frustrant mais d'un autre côté, je respecte sa décision et je ne veux pas ajouter un peu plus de colère à leur relation.

– Noam n'est pas le garçon que vous connaissez lorsqu'il est avec moi, le défends-je en redressant les épaules.

– Ah non, vraiment ? Il n'est pas insolent ? s'amuse-t-il en tournant à la prochaine intersection.

– Non. Il est...différent mais en bien. Je suis sincèrement désolée que vous ayez surpris cette scène tout à l'heure mais je...bafouillé-je. Il serait préférable que ça reste entre nous, vous comprenez ?

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