Chapitre 7 partie 2 - Un gage qui mouille

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– Pourquoi êtes-vous toujours aussi vulgaire ? Est-ce un besoin que vous ressentez ? m'interroge-t-elle, les poings sur les hanches

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– Pourquoi êtes-vous toujours aussi vulgaire ? Est-ce un besoin que vous ressentez ? m'interroge-t-elle, les poings sur les hanches.

– Pourquoi est-ce que tu trouves ça vulgaire, pimbêche ? Parce que je dis ce que je pense de la façon dont je le veux ou parce qu'on t'a appris à parler autrement ? grogné-je en serrant la mâchoire, écrasant mon mégot sous ma godasse.

– Parce que votre manière de parler, met mal à l'aise vos interlocuteurs, souffle-t-elle, un brin gênée.

– Alors qu'est-ce que j'branle ici, hein ? T'as la tune pour te payer n'importe quel prof alors pourquoi un plan tordu comme ça ? Pour me faire chier c'est ça ? T'es aussi tordu que moi en fait, pimbêche. 

Ouais je sais, je suis agressif mais il faut dire que cette histoire d'harcèlement à l'école, ça me met un chouya sur les nerfs.

– Parce que...parce que je...je...bafouille-t-elle en fixant le sol.

– Tu vois, t'es même pas capable de fournir une réponse à une question aussi simple alors laisse-moi te dire une bonne chose, moi on me prend comme je suis, c'est de ta faute si je suis là alors tu vas assumer ta connerie, ma grande, répliqué-je en avançant vers elle, d'un air menaçant.

– Tout ce que je demande, c'est un peu de respect, c'est tout.

– Écoute-moi bien parce que je vais le dire qu'une seule fois. Toi et moi, on vient pas du même monde. Je ne parle pas avec un balai dans le cul comme toi et tous ceux que tu fréquentes mais contrairement à eux, moi je dis franchement ce que je pense. J'ai peut-être pas bouffé un manuel d'éducation à ma naissance mais moi je traite tout le monde à la même enseigne. Je ne dis pas un truc alors que je pense le contraire. C'est bien de ça que tu devrais te méfier, Miss parano car les gens te font un beau sourire par-devant et par-derrière ça te rabaisse jusqu'à t'enculer méchamment car  l'être-humain a le fond mauvais et ne pense qu'à sa gueule. Tout ce qu'on fait au quotidien, on le fait en étant égoïste parce que c'est notre bien-être qui prime et quand tu leur seras plus utile, tu deviendras invisible. Retiens bien ça. J'me casse.

Voilà que ça recommence. Parfois j'ai tellement de colère en moi, que ça fait comme un ballon. Qui se gonfle, encore et encore jusqu'à ce qu'il explose et que je sois envahi de toute cette mauvaise tension que je ne parviens pas à faire disparaître. C'est bien ce que mon père me reproche mais il ne sait pas que pour moi aussi, c'est compliqué à gérer et c'est pour ça que je perds les pédales, trop souvent. Je commence à m'éloigner mais ce qu'elle dit m'interpelle et je stoppe mes mouvements.

– C'est pour cette raison que vous êtes ici, murmure la brune, d'une voix à peine audible.

– Hein ?

– Je vis probablement dans un monde que j'idéalise car je n'en vois que la meilleure partie. Tout le monde me traite toujours avec beaucoup de considération et j'ose croire que la plupart sont sincères mais...je ne suis pas une idiote, je sais que ce n'est pas ça, la vraie vie et c'est pour cette raison que vous êtes ici.

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