Sofia est une jeune femme douce et obéissante qui se trouve coincée dans une vie qu'elle ne supporte plus mais pas facile d'en changer lorsque vous êtes la princesse Hortensia De Castillo et que vous avez un certain standing à conserver. Noam lui, e...
TW : ce chapitre contient une scène à caractère sexuel
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Une bonne odeur d'agrumes fait frétiller mes narines, m'éclipsant tout en douceur du sommeil dans lequel j'étais plongée et qui m'a été difficile à trouver car j'avais peur que Noam fasse un coma éthylique alors j'ai veillé sur lui, presque tout le restant de la nuit jusqu'à ce que je ne puisse plus lutter contre.
M'étirant dans le lit, je roule sur le dos et découvre avec surprise, un plateau sur le lit rempli d'un tas de choses appétissantes qui entoure la tasse de thé fumante qui me fait de l'œil avec le petit pot de miel à côté, mes incontournables mais le plus agréable dans tout ça, c'est de découvrir le brun, debout, dans des vêtements qui semble propres et avec une meilleure mine que cette nuit. Je me redresse en appuyant mon dos contre la tête de lit.
– Bonjour, bredouillé-je de ma voix encore ensommeillée.
– Salut.
– C'est quoi tout ça ? m'enquiers-je en désignant du doigt, le plateau.
– Pour toi.
– En quel honneur ?
– Ben...parce que j'ai drôlement merdé, encore et j'me suis dit que c'était cool de recevoir le p'tit déj au lit mais si t'aimes pas, j'remballe, bafouille-t-il en se massant le cou.
Quelque chose est différent dans sa voix et sa façon d'être. Hier, il était au bord du gouffre. Une autre fois, je l'ai connu en colère. Une autre, l'être le plus insolent de la terre mais là, en cet instant, j'aime beaucoup le garçon doux et gêné qui est face à moi. Je ne sais pas s'il a eu une révélation mais je suis contente de ne pas l'avoir mis à la porte comme j'avais prévu de le faire, il y a quatre jours en revenant de ma journée avec le Prince. En rentrant, Monsieur Sanchez m'a expliqué que son fils dormait et qu'il n'allait vraiment pas bien. Je me suis totalement dégonflée car je ne voulais pas en rajouter sur ses épaules et les jours ont passé, il n'est pas sorti de sa chambre et moi non plus, quasiment pas. Je voulais être seule pour digérer tout ça, pour essayer de comprendre et voir si je lui trouvais des excuses. La seule personne qui m'a tenu compagnie pendant ces derniers jours, c'est la petite Ana car son frère la rejetait et c'est là que j'ai compris qu'il allait réellement mal et que son impulsion auprès du Prince, était plus que ça.
– C'est déjà bien de le reconnaître et je suis touchée par cette délicate attention, on ne m'a jamais amené le petit-déjeuner au lit.
– Jamais ?
– Hm hm, jamais, confirmé-je en secouant la tête. Tu as meilleure mine aujourd'hui, ça fait plaisir à voir.
– Ouais, enfin j'ai juste pris une douche et j'me suis brossé les dents, y'a pas de quoi me décrocher une médaille hein mais je...euh...
– Oui ?
– Putain, pourquoi c'est aussi dur à dire ? grogne-t-il contre lui-même en se passant une main devant le visage. En fait j'ai...avec ce qui s'est passé dernièrement, ça m'a fait pas mal réfléchir et je...je pensais vraiment ce que je t'ai dit hier, j'suis désolé pour mon comportement. J'voulais pas te faire peur.
