Do Ra a rencontré Felix à l'âge de six ans. Ils étaient voisins d'école. Il ne l'a jamais calculé, et maltraitée pour faire comme tout le monde. Plus tard, à l'adolescence, elle se retrouve à nouveau dans la même classe que lui. Quand elle le revoit...
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Les années lycée :
Do Ra :
La rentrée scolaire est aujourd'hui. Man Sui, ma meilleure amie depuis les cours primaires m'accompagne. Nous sommes inséparables. Heureuse de constater que nous sommes dans la même classe, ma joie s'estompe quand je découvre que Félix en fait également partie. Je ne voulais plus jamais le revoir, mais quand mes yeux se posent sur lui, je fonds littéralement, subjuguée par son charme. Il est devenu tellement beau que je ne suis pas la seule en admiration devant lui.
Il pose ses yeux sur Man Sui, puis sur moi et les détourne. Il s'assoit au fond de la classe. Je suis excitée à l'idée de l'avoir revu. Je me retourne de temps en temps pour l'observer. Il chahute avec des amis et est très bruyant. Il perturbe le cours, le professeur le rappelle à l'ordre régulièrement.
Le cours se termine, et, il s'arrête à notre table. Mon cœur bat la chamade. Il s'adresse à mon amie.
"- Tu es jolie ! Deviens ma petite amie !" Il lui demande.
Je m'effondre mentalement. Il est intéressé par Man Sui. Je me lève pour les laisser ensemble. J'essuie mes larmes, cette déception est cruelle. Je me suis emballée. J'attends au cours suivant, et, je les vois arriver se tenant la main. Je baisse les yeux pour cacher ma tristesse. Nous entrons en cours, et ils s'assoient l'un à côté de l'autre. Je me place plusieurs tables plus loin, je suis écartée. Plusieurs jours ainsi, ils s'embrassent et s'enlacent. Je commence à m'isoler d'eux, et à ériger une muraille de protection autour de moi. Je dois me protéger de cet amour qui ne cesse de grandir, même si je sais qu'il ne m'aimera jamais.
Ce beau gosse cruel et déterminé à me faire souffrir, continue à me maltraiter, la plus horrible des maltraitances : le chagrin d'amour. Ils discutent avec ses amis, il a réussi à éloigner totalement mon amie de moi. Je vais en cours dans la plus grande solitude. Man Sui, ne pourra plus jamais être mon amie. Les mois passent, et, la situation reste la même. Quand il est sans sa petite amie, il se moque de moi avec ses amis. J'en ignore la cause. Je finis par le fuir quand je le vois au loin. Mes jours de classe sont devenus mes pires cauchemars.
A six enfant, il m'insultait, me poussait, se moquait de moi pour faire rire les autres. Il l'a fait toute l'année scolaire. Il m'a ensuite ignorée totalement l'année suivante, à mon grand soulagement.
Il revient dans ma vie, et se rapproche de ma meilleure amie. J'aimerais qu'il m'ignore mais il n'en fait rien. Il me poursuit dans les couloirs avec ses amis, ils me bousculent, et me disent que je suis horrible comme fille. Je ne me sens plus très bien dans ma peau. Je courbe le dos tous les jours de la semaine, attendant avec impatience le week-end. Ma première année de lycée fut à ce point cruelle. La seconde année, il n'était plus dans ma classe, et, le calme est revenu pour moi. Je me suis sentie soulagée, mais, je n'ai plus jamais revu Man Sui. Sa famille a déménagé, il me semble avoir compris. Les années qui ont suivies, j'ai œuvrer pour chasser cet amour en moi. En théorie, cela aurait pu être facile puisque je le croisais occasionnellement dans les couloirs. Cependant, je continuais à paniquer quand il posait ses yeux sur moi. Ce qu'il faisait régulièrement, mais contrairement à auparavant, il n'avait pas ce sourire sadique sur les lèvres. Son regard sur moi était profond, mais je fuyais cette profondeur de peur des représailles.
Il a finalement quitté le lycée, d'après ce que j'ai compris, il a été auditionné pour devenir danseur et chanteur. Ce départ a été un véritable soulagement pour moi. J'ai pu mener une vie d'étudiante normale. J'ai rencontré de nouvelles personnes, noué de nouvelles amitiés. Mon cœur toujours pris en otage par lui n'a cessé de me faire souffrir jusqu'aux larmes notamment le soir dans mon lit.
Je me réveille. Ces souvenirs m'atteignent tout de même moins qu'avant. Felix m'a blessée au plus profond de mon âme, je ne pourrais jamais lui pardonner. Je déteste la personne qu'il est. Sa cruauté est irréversible. Il m'a fait souffrir gratuitement, il faut le rappeler.
Je ne cherche pas à me venger de lui. Il n'en vaut pas la peine. Mon cœur me fait à nouveau souffrir. Non ! Je ne peux pas encore succomber ! Je me bats avec moi-même pour cela. Je descends pour déjeuner après m'être préparée pour la journée. Mes collègues sont déjà assises, le groupe à leur côté. Je n'ai aucune envie de m'asseoir avec eux. Je décide de remonter dans ma chambre. Je ne suis pas encore prête pour la confrontation avec lui. Je m'assois sur mon lit. Je consulte mon téléphone. Je suis de plus en plus mal à l'aise avec cette situation. Comment peut-il m'avoir oubliée avec le mal qu'il m'a fait ? Quand il me coinçait contre le mur, son visage près du mien pour me frapper la tête. Il n'a pas pu oublier mon visage ! Il doit faire semblant pour m'énerver davantage.
J'en pleure de rage, en serrant mes poings.
"- Do Ra ! Tu es ridicule ! Il devrait être celui qui se sent mal à l'aise ! Après tout, tu as du dossier sur lui !" Cette réflexion me fait sourire, et, reste très réaliste.
C'est exacte. Je peux le balancer à ses collègues. Peut-être même qu'il a peur de cela parce qu'il craint que je répète ce que sait de lui ! Cette réflexion me rend plus forte. Alors pourquoi, je continue à le fuir ?
Je descends, et me serre le petit-déjeuner. Je rejoins la table de mes collègues. Il ne reste qu'une place à côté de Hyunjin. Il tire le siège pour que je puisse m'asseoir. Je commence à manger lorsque l'on m'interroge sur le maquillage. Je réponds avec le sourire, évitant encore le regard de Felix. Le petit déjeuner s'éternise. Je me détends au fur et à mesure. Les membres du groupe quittent la table, ils doivent s'entrainer. Lee know traine pour me parler. Il se place en face de moi.
"- Tu veux encore du café ?" Il m'interroge.
"- Merci, j'irai me servir ! Tu dois rejoindre ton groupe !" Je lui rappelle.
"- Tu as raison !" Il me répond, en tapotant ma tête.
Je suis surprise par son geste, et mes collègues également. Je dois avoir rougi. Je cache mon embarras, mais, il est toujours surprenant. Je ne déteste pas. Je relève les yeux derrière lui, et je découvre Felix, Hyunjin et Woojin nous fixer. J'espère qu'il comprend que je peux plaire à quelqu'un. Je lui en veux tellement du mal qu'il m'a fait. Je suis tenace dans ma rancœur.
"- On dirait que tu as toutes tes chances avec Lee know !" Me taquine Fan Hi.
"- Il ne regarde que toi !" Surenchère Jin Ho, une autre maquilleuse.
"- C'est surprenant de sa part, parce qu'il ne semblait s'intéresser à personne. Tous les autres sont au moins sortis avec des filles du staff, le plus célèbre pour séduire c'est Felix. Mais Lee Know, honnêtement, c'est la première fois que je le vois réagir ainsi !" M'explique Chi Yi, notre responsable.
J'ignore si je dois me réjouir de cela, ou m'en inquiéter. Je suis perdue. En tous les cas, je resterais fidèle à ma règle de conduite, pas de relations avec les collègues de travail. Je tiens à mon emploi. Je dois faire profil bas, comme on dit.
Puis, nous nous rendons dans la loge. Je prépare les palettes de maquillage. La porte s'ouvre, le groupe entre. Des idoles s'installent sur les trois sièges devant moi. Quand je me retourne pour travailler, je suis étonnée de découvrir Felix, Bang Chan et Han Ji-sung. Les deux derniers ne me dérangent pas, mais Felix. Je le maquille sans faire attention à son regard sur moi. Il me fixe pour capturer mon attention, sans y parvenir jusqu'à la fin du travail. Je commence avec le second. Je suis ravie d'avoir pu vaincre mes émotions et d'avoir pu faire mon travail. Les trois sont prêts. Je sors de la loge pour évacuer mon stress. J'avance dans les coulisses, je découvre avec enthousiasme l'envers du décor. Cet univers est très surprenant. Tout est prévu à l'avance. Rien n'est laissé au hasard. Tous les faits et gestes des idoles sont également calculés avec précision. Ils ont du mérite, je ne doute pas de cela. Je me délecte de ce petit moment de liberté à flâner à gauche à droite sans avoir à me préserver.
Je souris à tout le monde. Je continue ma progression. J'arrive dans la salle de concert, immense. Je les imagine sur la scène. Cela doit être impressionnant. J'imagine le public face à eux. Cela me donne la chair de poule........................................................
